Boulversement

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Dans une semaine,
c'était le jour du procès de
la garde de Fahim.
J'avais donc constamment cette boule au ventre,
j'étais extrêmement nerveuse,
de plus Imran ne m'avait pas donner de nouvelles,
mais je me disais qu'il devait tout de même aller bien mais qu'il était submergé par son travail.

[...]

Nous étions dans la salle d'audience,
et heureusement que Giovanni me tenait fortement le bras, parce que l'envie me prenait de sauter sur Zuhìr et de lui refaire le portrait.

Seule,
une allée nous séparait,
il était sur le banc d'à côté,
et contrairement à moi, il avait l'air serein, ce qui m'énervait encore plus.

Giovanni avait convaincu le jury de refuser l'appel à témoin,
donc il y avait que Giovanni,
qui était mon avocat et Zuhìr qui était avec le siens.

Zuhìr fût le premier à être autorisé à nous faire part de
ses souhaits.

Zuhìr :
Cela fait maintenant, cinq longues années et bientôt six, que je suis loin de mon fils Fahim.
Sa mère, Madame Mélyah Lehlani Algésiras Kalama, ici présente,
me refuse tout accès, elle refuse que je puisse voir mon fils.
Comment pouvons-nous separer un Père et un fils ?
Ce n'est que lors du sixième anniversaire de Fahim, qu'elle m'autorisa les appels téléphoniques, et même maintenant, je suis en contact avec lui qu'une fois par semaine.
Cette situation ne me convient pas, mon fils me manque,
regardez moi, j'en ai même des cernes tellement je n'en dors plus la nuit.

Il m'énervait,
je le répète,
si Giovanni ne me tenait pas fortement le bras,
je me serrais levé pour lui administrer une bonne giffle.
Je voyais très bien ce qu'il fesait,
il essayait de me faire passer,
pour la mère sans coeur.
Ce fût à mon tour de m'exprimer.

- Ne pensez pas, que je ne reconnais pas Monsieur, comme étant le Père de notre fils,
depuis que Fahim est né, il sait qui est son Père, je n'ai jamais dit le contraire.
Mais Fahim est mon fils, et en tant que mère, je me dois de veiller au bien de mon fils, qu'il vive dans de bonnes conditions de vies. Quand je parle de bonnes conditions, je ne fais pas seulemement référence à l'habitat ou aux habits.
Je parle aussi de l'éducation de l'enfant, de son entourage.
Outre l'habitat, je ne pense pas que Fahim viverait dans de bonnes conditions, avec Monsieur.
Je fais référence à la mentalité et à l'entourage du Père qui je crains pourrait affecter celui de notre fils.

Giovanni ochait la tête pour me soutenir et valider mon discour,
tandis que Zuhìr serrait les poings et me fusillait du regard.

Cela serait beaucoup trop long,
de vous faire part de tout nos échanges.
C'était un combat sans fin,
et de plus nous n'avions pas eu le verdict, le jury prendrait un mois,
pour analyser l'affaire et prendre une décision.

Lorsque l'on sortît de la salle d'audience, Zuhir passa devant moi un sourire au coin avant de dire :
" Non seulement je l'aurais pendant les vacances, mais j'aurais aussi la garde intégrale.
Prépares-toi à l'échec, Mélyah,
tu n'aurais jamais du jouer,
jamais, maintenant tu vas en payer doublement le prix. "

Et il réajusta son costume avant de partir.

[...]

Giovanni tentait de me rassurer,
mais je sentais venir le danger.
Je repensais aux paroles de Zuhìr puis à celles d'Andréa.

Ils parlaient à double sens,
lorsqu'ils parlaient, il y avait toujours une arrière pensée,
et ça je n'allais pas tardé à le comprendre.

Il n'y avait pas une nuit où je ne dormais sans mes enfants,
ils dormaient même dans ma chambre, j'étais devenue complêtement paranoïaques.
Giovanni me donnait des antidépresseurs, mais ils n'avaient pas l'air d'agir, je le sentais,
je sentais le danger venir.
J'avais vécu tellement d'aventures toutes aussi dangereuses les unes que les autres, qu'il était devenu mon meilleur ami,
le danger m'avertissait lorsqu'il cognait à ma porte.

C'était un Vendredi,
un jour d'hiver,
en pleins mois de décembre, au milieu de la nuit, il était exactement quatre heure du matin.
On tembourinait à la porte de l'appartement, ils cognaient tellement forts, que cela réveilla aussi les enfants.
Mon coeur battait la chamade,
je le sentais venir, ce fameux froid dans le dos.
Les enfants pleuraient,
ils étaient pris de peur et refusait de me lacher.
Giovanni voulait allé ouvrir,
mais j'insistais pour qu'il reste auprès des enfants.

" OUVREZ OU ON DÉFONCE LA PORTE, OUVREZ, C'EST LA POLICE ! "

J'essayais de garder mon calme,
je ne voulais pas inquiéter
les enfants.

- Qu'est-ce qui vous amène ?

Police :
Vous êtes en état d'arrestation,
veuillez nous suivre,
Madame Algésiras Kalama.

Je sentais les menottes qui me serraient fortement le bras.

Giovanni hurlait,
les enfants pleuraient.

Je suppliais Giovanni du regard,
de ne pas émettre un mot, et de remonter avec les enfants dans la chambre.

J'étais encore en pyjama et
le froid d'une matinée hivernale,
me glaçait.

"  Vous avez le droit de garder le silence,
tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous devant un tribunal.
Vous avez le droit à un avocat et
si vous ne pouvez pas vous en payer un, un avocat vous sera commis d'office. "

MÉLYAH Où les histoires vivent. Découvrez maintenant