MÉLYAH

Les chemins se croisent

* Sur la photo en haut,
imaginez que le personnage
Jason ressemble,
à Tyson Beckford

[...]

Je sortais du bureau,
je m'apprêtais à monter dans ma voiture, quand j'aperçu sur le trottoir d'en face, une silhouette familière.

C'était Jason,
je me demandais qu'est-ce qu'il foutait, ici,
je n'habitais pourtant pas dans l'ancien quartier de mon enfance,
alors je ne comprenais pas ce qu'il fesait ici, même si après tout,
j'habite dans Paris Sud,
ce n'était qu'à trente minutes de mon ancien quartier,
et puis il avait sans doute une course à faire.
Je n'étais ni en colère, ni heureuse de le voir, j'étais neutre.
Sans m'en rendre compte,
je m'étais figée et le regardais depuis de longues minutes,
alors vous, vous doutez bien,
qu'il s'en ait au bout d'un moment rendu compte.

Il traversa le passage piéton qui nous séparait, pour me rejoindre, je ne m'y attendais pas et puis surtout je me demandais pourquoi, on était pas amis et malgré les années, je trouve qu'il avait offert du culot de venir, m'adresser la parole.
Bien que je me rappelle qu'il y a six ans, je l'avais croisé je ne sais plus où comme par hasard et on avait réussi à avoir une discussion assez mature assez normal,
J'étais un peu sur la réserve mais je n'étais pas non plus agressif.
Mais avec tous les autres problèmes qui ont suivi, et l'annonce du mariage de Medina avec lui, c'est comme si toute la rancœur remontait à la surface et ça a été vraiment difficile pour moi de le revoir, il n'avait pas vraiment changé, il était juste plus musclé est légèrement plus vieux biensûr,mais c'était toujours le même.
Je perçue tout de même une certaine gêne dans son regard, il était hésitant, il se demandait si c'était bien moi, il avait du mal à réaliser, il avait même du mal à me serré la main d'ailleurs j'en eux du mal aussi.
Mais les années étaient passées, et beaucoup de choses avaient changé autant dans sa vie que dans la mienne, on était jeune et cela remontait à maintenant douze ans alors c'était complètement différent même si j'en garde une marque, j'en garde une trace, ce qui est tout à fait normal, même si on tourne la page, la page précédente est toujours présente, les faits ont ete fait et ils ont été réel.
Malheureusment,
je ne pouvais pas arrêter de penser qu'une ancienne partie de lui était toujours présente qu'il n'avait peut-être pas complètement changé, comme le dit un dicton populaire : le naturel revient toujours au galop.
Je pensais à Médina,
je me demandais même les circonstances de leur rencontre, qui aurait cru ?
On n'y repensant c'est ridicule de tout ramener à moi toujours, qui l'aurait été mon ex ou pas, ils se seraient peut-être toujours rencontrer, c'est le destin.
Je l'entendais parler mais pour être franche je ne l'écoutais pas du tout, j'étais dans les vapes, dans mes pensées, puis je suis redescendud sur terre à l'évocation du prénom de Médina bien sûre.

- Attends tu viens de dire Médina ?

Je voyais dans son regard qu'il ne comprenait pas là où je voulais en venir.

Jason :
Oui, et ?

Je ne savais pas si je devais lui dire que je connaissais Medina, mais je ne pouvais pas non plus faire comme si de rien n'était et si je pouvais au passage le mettre en garde, lui dire deux, trois mots pour qu'il sache à qui il avait affaire si il s'en prenait à elle, autant le lui dire.

- Je la connais ta fiancée, ou plutôt ta future épouse.

Il était surpris, il ne saisissait toujours pas, il leva les sourcils comme pour me dire :
« Peux-tu m'en dire plus, parce que je ne saisis pas ?»

- Médina est ma meilleure amie, c'est une amie de longue date, on s'est rencontré il y a de cela onze an et c'est comme une sœur pour moi, et si tu veux tout savoir, je l'ai rencontré lorsque je travaillais à H&M, durant un job d'été pour me faire du fric tu vois le genre.

Je suis prêt à parier, que si il avait eu un aliment en bouche,
il l'aurait immédiatement recraché.
Je pense qu'il ne s'attendait pas dutout à ce que je lui fasse cette révélation, il était comme paralysé c'est comme si on l'avait congelé à l'instant même, puis il clignait plusieurs fois des yeux, pour au final mettre sa main sur son front et levé ses yeux au ciel signe de désespoir ou d'exaspération.

Jason :
Et bien ça pour une surprise, s'en est une !

- Je fus aussi surprise que toi lorsqu'elle m'a annoncé la nouvelle, au départ je me suis dis que peut-être que c'était une blague, mais ça ne pouvait pas en être une, puisque qu'elle ne te connaissait pas avant et puis elle ne savait pas que tu étais mon ex. Après tout c'est les choses de la vie.

Il pris une grande inspiration,
il leva à nouveau les yeux au ciel, il se mit à jouer avec ses mains et a passé sa main derrière sa nuque, il prît une seconde fois une grande inspiration, ce frotta légèrement la barbe, et détourna son regard du miens.
J'avais compris la raison de son inquiétude, il avait peur que je révèle toute la vérité, que je lui dise ce qu'il m'avait fait, cela me rassurais intérieurement, puisque cela ne fesait que confirmé qu'il n'avait pas oublier l'horrible chose qu'il m'avait faite.

- Ne t'inquiète pas, elle n'est pas au courant, et je ne compte pas lui dire. Mais je te préviens, si il lui arrive une seule chose à cause de toi, si ça j'apprend que tu as osé, lui faire ce que tu m'as fait, 12 ans auparavant, crois moi je te ferais vivre un enfer.

Il me paru soulagé,
c'était comme si je venais de lui retirer un poids-lourd.

Jason :
J'ai changé, Mélyah tu sais.

Il venait de déposer sa main sur mon épaule droite, un acte totalement anodin, et voulais me rassurer mais ce fut tout le contraire, il venait de raviver des anciens souvenirs à moi des anciennes rancoeurs, tout me revenait, j'ai repensé à cette fameuse nuit, j'eus même une vision de mon corps nu, sur ce carrelage froid, mais pleures et son indifférence, toutes ses nuits cloîtrée chez moi,
j'étais si jeune....
Par réflexe je retira brusquement ça main.
Il ne le prenda pas mal,
il se contenta de hochait la tête,
pour me dire au revoir, et rejoignit à nouveau le trottoir d'en face.

J'étais restée encore plusieures minutes dans ma voiture,
j'avais m'allumer une cigarette,
je m'étais mise à fumer dans la voiture, parce que de toute manière il y n'avait pas les enfants.

Parfois je ne vous cache pas que j'aimerais remonter le temps,
ma belle jeunesse me manque,
L'époque où j'étais rebelle et insouciante, ou la moitié de mes actes n'avaient pas de conséquences.