La Liberté à tout prix

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Exactement dix mois,
que j'attendais le bon moment,
Fahim avait passé le cap de la première année de vie.
Toutes ses semaines à patienter, la bonne opportunité, parfois même j'en perdais espoirs, mais après tant d'attente,
le jour j'y fût venu.

Au fil des jours,
j'avais secretèment réunis quelques affaires utiles pour se voyage, compte à l'argent, ce n'était pas un problème, puisque j'avais remis la main sur mon ancien sac, j'étais donc en possession de mes deux passeports mexicain et français, et ma carte bleue.

Zuhìr avait non seulement un égo surdimensionné, mais était aussi bien trop aveuglé par sa prénommée Cassandre,
pour se rendre compte de mon stratège.

Ne pensez surtout pas que ma fuite fût chose simple,
j'abrège juste les explications,
car il est impossible de raconter en quelques phrases ce qui c'est déroulé en quarante semaines.

La rumeur courait que les hommes allaient repartir en voyage,
et qu'ils ne seraient de retour que dans un mois.
La rumeur s'avèrait exact, et naïve comme Zuhìr l'était, il avait préferé choisir comme compagnie, celle de Cassandre.
Indirectement, c'était comme ci,
il desserrait les menottes qui m'interdissaient la liberté.

Fahim était toujours le centre d'attention de la communauté, mais puisque Zuhìr n'était plus présent pour le montrer en spectacle, les regards se fesaient de moins en moins quotidien.

J'avais pretexté étant à la recherche de compagnie, pour que  Nadiya ne se pose pas de questions à la vue de mon gros sacs, elle pensait que j'allais rejoindre Layannah puisque son mari était parti avec le miens.

Je savais exactement quand le soleil allait se lever,
c'est donc une heure avant, lorsque je savais que la surveillance se fesait moins vigilante, que je profita de cet opportunité.
Intèrieurement,
je remerciais Zuhìr de m'avoir autrefois appris à monter à cru sur un cheval.
Ceci me servît lorsque quasiment couverte d'habits amples, profitant aussi du sommeil de mon fils, nous nous sommes enfuis.
Un an que j'étais dans cette communauté, et maintenant je connaissais les villes, les plaines comme n'importe quel membre de celle-ci.
Ce ne fût pas difficile pour moi de regagner Tijuana, qui n'était qu'à seulement une heure d'ici.

Lorsque j'arriva à l'aéroport de Tijuana, je fus soulagée, le soleil venait de se lever,
se qui impliquait que les membres de la communauté aussi.
Ils ne tarderaient pas à partir à ma recherche, mais l'avantage que j'avais était qu'ils me sous-estimaient,
ils pensaient tous que je dépendais de Zuhìr, que sans lui je n'étais rien et que jamais seule, j'aurais pu rejoindre Tijuana, tous sous-estimaient l'intelligence de la femme.

Fahim ayant moins de trois ans,
je n'eus pas à lui payer un billet d'avion, il n'y avait que le miens à prendre.
Dix mois que je préparais ce voyage, que par sécurité je récoltais la moindre petite pièce d'argent, j'utilisais même des pretextes pour en avoir, et puis de toutes manières,
Zuhìr ne vérifiait jamais ce que j'achetais.

Il était beaucoup trop tôt pour que je rentre en France,
je décida donc de prendre un vol pour Barcelone.

[...]

De Barcelone,
je pris par la suite un train pour rejoindre la maison familiale se situant dans la ville de Tarragone.
Il n'y avait qu'ici, que j'étais sûre à quasi cent pourcent,
que nous étions en sécurité.

Je ressentais en moi, ce fameux grain de folie, qui ne fesait que confirmer que Zuhìr est toute sa communauté était maintenant du passé, je m'engageais déja pour d'autres aventures.

Ce que je m'apprêtais à faire,
fût comme une évidence pour moi, aprés avoir brûler toutes les choses qui rappellaient à mon fils et moi, le Mexique, je décida de passer en coup de fil en France, plus particulièrement pour joindre une personne,
Médina.

Médina :
Allo ? qui est-ce ?

- C'est moi, Dina.

Médina : pleure

- Dina tu m'entends...

Toujours pleine d'émotion,
elle me répondis.

Médina :
Oui Dina t'entend, Subran'Allah, Mélyah... Dieu est grand, Allah est grand, oh oui qu'il est grand, milles mercis Allah, mille mercis !

- Comment vas-tu, comment se porte ma fille ? Comment va Imran et sa fille ? Comment vous allez tous ?

Médina :
Il y a deux mois, Kendall est entrée en petite section de maternelle, elle te ressemble tellement ! Mélyah, vient d'entrée en CE1, elle est tout aussi adorable, d'ailleurs Kendall et elle, sont inséparables !
Imran lui aussi se porte bien, il a eût une prime, il y a pas longtemps, d'ailleurs il est à la maison tu voudrais que je te le passe ?
IMRAN IMRAN VIENT !

Je ne compris pas tout de suite, qu'elle était serieusement entrein d'appeler Imran.

Imran : Allo ?

- Oui Médina, donc tu disais ?

Imran :
MÉLYAH, MÉLYAH C'EST TOI ? OÙ ES-TU, DIS LE MOI, OÙ ES-TU?

Bien que l'émotion me prît à nouveau,
je décida de mettre fin à cet appel, entendre leurs voix était déja un fait énorme.

Je pense que ce fût le plus bel appel,
que j'ai passé de toute ma vie..
Les pulsations de mon coeur accélèraient à la simple pensée de ma fille entrant à l'école maternelle.
Les seuls souvenirs que j'avais d'elle, étaient ceux de sa naissance à ses six mois.
Je me demandais à quoi et à qui pouvait-elle ressembler, d'ailleurs ceci m'emmena à avoir une pensée pour Lucious.

MÉLYAH Où les histoires vivent. Découvrez maintenant