MÉLYAH

Notre fils

C'était un soir,
où je m'apprêtais à jouer l'épouse rebelle, je voulais à nouveau sortir à l'insu de Zuhìr,
je pensais qu'il dormait, alors comme la dernière fois, j'étais sortie en laissant la fenêtre de ma chambre ouverte,
et j'étais sortie par celle-ci.
J'enfila mon chaperon noir,
et je m'apprêtais à partir en route, lorsque l'on m'attrapa par le bras,
instinctivement je brandis ma nimcha en direction de la personne qui me tenait le bras,
cette personne, se mit à émettre un léger rire,
c'était Zuhìr.

Il n'avait pas l'air en colère, au contraire, il posait même ses mains sur ma tête et déposait un baiser sur mon front,
avant de murmurer à mon oreille
droite :

Zuhìr :
Il est parti, il y a deux jours.

Je le regarda d'un regard interrogateur, n'étant pas sûre que l'on parlait de la même personne.

-  Tu parles de Imran ?

Zuhìr :
Oui, je parle de lui.

Je ne pouvais plus me contrôler, une rage m'envahissait,
je lui donnais des coups de poing dans le torse,
et je lui griffais le visage.
Où l'avait-il encore emmené ?
Dans quel état était-il ?
Mais il me bloqua, en m'empoignant les bras et en me ramenant dans la cour de notre demeure, pour ne pas attirer l'attention du voisinage.

Zuhìr :
Il est rentré à Paris.

Je n'y croyais pas mes oreilles,
et puis quel était l'intérêt de le garder tout ce temps, pour qu'au final le libérer sans rien en échange ?

-  Qu'est-ce que tu veux ?
Tu l'as empoisonner c'est ça ?
Il est mourant ?

Zuhìr :
Il était la seule chose, ici qui te poussait à me désobéir,
maintenant qu'il n'est plus là et qu'il est saint et sauve, on est quitte.

Je fus soulagée, il était rentré,
en bonne santé et il allait retrouvé sa famille, c'était donc un poid en moins sur ma conscience.

Zuhìr :
Tu sais, quand j'ai appris que tu avais découché pour aller seule le localiser, j'étais furieux.
Puis après réflexion,
quand j'ai appris que tu avais empreinté mon chaperon et ma nimcha, et que tu t'étais repérée grâce au savoir que je t'avais transmis, j'en ai été fièr.

Il commençait à s'approcher de moi, il me caressait délicatement les cheveux et je sentais desormais son souffle, se mélanger au miens.
J'étais affreusement gênée, surtout lorsque mon coeur se mit à battre la chamade, c'était mauvais signe, je risquerais de sucomber, il ne fallait surtout pas que je me laisse éprouver
quelconques
compassions ou affections
à son égard.

- Finalement, je suis fatiguée,
je vais allé dormir.

J'étais par la suite allée me coucher, non seulement parce que j'étais épuisée mais aussi parce que je voulais esquiver son regard et puis toutes les tentations.

[...]

Quelques jours plus tard,

Cassandre la deuxième épouse de Zuhìr, était tombée enceinte,
mais il n'avait absolument pas l'air de sans soucier, au contraire son attention était plutôt portée vers ma personne.
Nous fesions chambre à part,
il dormait avec Cassandre tandis que je dormais à l'opposer de là où il se situait dans la demeure,
nos chambres étaient complétement éloignées,
et pourtant cela n'avait pas non plus l'air de le déranger.