De Grace, il est sauvé.

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Nous étions maintenant à Rabat,
il faut dire que je me sentais de plus en plus seule...
Layannah restait chez elle, durant sa grossesse, elle ne sortirait que pour aller à Médine,
en Arabie Saoudite, tandis que Zuhìr était sans cesse en affaires, la chance que j'avais, c'était qu'il avait accepté que Nadiya me tienne compagnie durant son absence.

Il m'arrivait très fréquemment, de perdre l'appétit et l'envie de me désaltérer,
je pouvais passer des heures
dans le jardin, regardant le ciel, les yeux remplient de larmes, à la seule pensée de mes proches.
Parfois je me demandais,
si ils se rappelaient de moi autant que je me rapellais d'eux,
s'ils se rappelaient du son de ma voix,
de mes expressions quotidiennes..
Je sentais qu'une routine commençait à s'installer dans ma vie, ce que je n'avais absolument pas envie.
Malgrès les apparences, les belles apparences,
j'avais l'impression d'être en cage,
d'être une prisonière.
Je repensais à toutes ses heures passées à réviser comme une acharnée, pour devenir une avocate,
et lorsqu'enfin je l'étais devenue, tout c'était envolé.
J'avais ma petite vie tranquille,
j'étais mariée, et je venais de devenir mère, mais au final, j'avais du abandonné ma fille, ce qui entrena le divorce avec mon "mari".
Oui,
"mari" entre guillemets,
les conditions du mariage n'était pas normales,
on c'était marié juste pour un marché, et aujourd'hui me voici marié de force, juste pour des coutumes ancestrales.

J'avais l'impression d'être un milkshake qu'on secouait encore et encore.
Les secousses étaient provoquées par Zuhìr.

Zuhìr :
Es-tu complêtement folle, ça fait trois semaines, que tu ne te nourris presque plus et que tu restes sous le soleil à regarder le ciel !

- Maintenant tu m'interdis de regarder le ciel ?

Zuhìr :
Je t'interdis, de ne pas te nourir et si il faut que je te retire le droit de regarder le ciel, pour que vous vous nourissez, je le ferais !

- Comment ça, vous ?
Tu me vouvoies maintenant ?

Nadiya qui était à côté, se mit à sourire, tandis que Zuhìr cherchait une confirmation dans son regard.

Nadiya :
Oh benthi, tu es enceinte de vingt-huit jours.

Je regarda instantanément Zuhìr, pour qu'il confirme ce qu'elle disait.

Il posa ses deux mains sur mon visage.

Zuhìr : C'est vrai, tu es enceinte Mélyah.

- Enlève tes mains de mon visage !
Comment est-ce possible que je ne m'en soit pas rendu compte !
Pourquoi, Pourquoi, Pourquoi !

Pourquoi me fais-tu vivre cela Dieu, ne penses-tu pas que j'ai assez souffert ?
Je savais ce que cela signifiait, si je portais son enfant,
je n'aurais presque plus aucunes chances de pouvoir rentrer auprès de mes proches, un jour.
Et d'une autre part,
bien que l'idée que mon enfant puisse portait ses traits ne me déplaisait pas,
je ne voulais absolument pas qu'il ou elle devienne aussi barbares qu'eux.

Cette fois-ci,
lorsqu'elle se réveilla,
la soleil était toujours présent,
elle était dans son lit et ressentait des piqûres sur son bras, les piqûres étaient émît par des seringues, on lui fesait une transfusion, une transfusion de nourriture, puisqu'elle était incapable de se nourir elle même.

Elle espérait qu'à l'ouverture de ses paupières, elle tomberait sur Médina assids sur une chaise en tenant sur ses genoux sa fille, accompagné d'Imran et de sa petite fille Mélyah.
Puis la porte toquerait, laissant apparaître Aïden, puis ses deux parents, et si elle espérait encore plus, sa soeur Kaïlani aurait peut-être rangé sa fierté de côté pour lui rendre visite.
Mais tout cela n'était que songe.
Lorsqu'elle ouvra les paupières,
elle eût la vue sur Zuhir en position de prière, les genoux au sol, il tenait un coran dans les mains et récitait des sourates en arabe, avec une voix pleine d'émotion, la voix aiguë.

Je compris qu'il y tenait à cet enfant, au point où il s'était mis à genoux et implorait Dieu,
de ne pas le lui enlever.
Je fis mine d'être toujours endormis, pour ne pas qu'il est honte.

Un docteur entra dans la chambre et entraina Zuhìr dehors.

J'entendais des cris,
des cris de joie, ses cris de joie.
" Subhan'Allah "
Je compris, que je n'avais mas fait de fausse couche, mon futur enfant était toujours en moi.

[...]

Après de longues heures de sommeil,
je m'étais réveillée au levé du Soleil,
Zuhìr l'était aussi,
Nadiya n'était pas encore arrivée, nous n'étions que tout les deux.
Il lisait, des anciens mythes grecs, arabes et mayas, depuis son enfance il se cultivait de cette manière.
Lorsque je déposa,
ma main sur son épaule, il me la dégagea brutalement.

- Zuhìr, quel est ton problème ?
Ne vois-tu pas que je vais mieux ?

Soudainement,
il se leva et posa son front contre le miens,
il avait l'air énerver.

Zuhìr :
Saches, que tu as de la chance que mon enfant est en toi, sinon crois moi, je t'aurais battue comme on bat un homme.

Je n'en croyais pas mes oreilles.

Pour la première fois,
Zuhìr ne maîtrisait sérieusement plus ses émotions,
elle avait mit en danger la vie de son futur enfant et ça il ne le pardonnait pas.

Zuhir :
J'ai demandé à Nadiya de t'aider pour faire tes valises, demain nous prendrons le premier avion pour Médine, la ville Sainte, là-bas je sais que mon enfant verra le monde sans complication.
Personne ne pourra être une menace pour sa survie.

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