Tu as rejoins les cieux.

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* Sur la photo en haut,
imaginez que le personnage Layannah ressemble
à Holliday Grainger.



Chaques soirs,
je buvais secrètement le thé d'une plante d'amazonie,
pour ne pas être fertile,
elle était sans conséquances puisque c'était un produit naturel.
Mes enfants me manquaient, et
Zuhìr n'hésitait pas de me le rappeler en me parlant d'eux,
mais je tenais bon, il ne fallait pas que je craque, il voulait que je leur passe un coup de fil, pour les localiser,
localiser plus particulièrement Fahim.

J'avais de la pitiée,
pour Layannah, elle n'était pas prostutuée pour le plaisir, et donc quotidiennement je la retrouvais dans le même état, que j'étais lorsque je m'étais fait violée il y a douze ans, elle était dans la fase où son corps tout entier la dégoutait, elle se sentait sale, et n'avait plus aucun respect pour elle même.
Je la sentais partir, de jours en jours, de plus en plus loin.
Jusqu'au jour où elle avait atteint le chemin le plus éloigné possible,
un chemin de non retour.
Elle s'était donnée la mort au cyranure,
un poison qui amène à une mort assez rapide,
il suffit d'une dose de six milligrammes par kilogramme pour que celui-ci entraîne une mort.
Ses cheveux ressortaient toujours magnifiquement bien avec les lueurs du soleil, mais son regard était vide et tout son corps était pale, son visage n'était pas froncé,
elle n'avait même pas essayé de lutter durant le suplice,
elle voulait mourir.

On lui réserva tout de même un enterement décent, la majorité des personnes présentes étaient les femmes habituées au Jardin des femmes, nous nous connaissions toutes, puis il y avait quelques uns de leurs époux, il y avait Zuhìr dont je me demandais même l'utilité de sa présence en ce lieu, et Cesare.

Cesare avait un visage neutre,
au départ j'avais envie de lui coller une giffle,
je pensais que sa mort lui était indifférent,
mais je me remis en cause,
lorsque je le vis serré de toute ses forces contre sa poitrine,
leur fille Adénaïde,
il lui caressait les cheveux,
elle avait hérité des beaux cheveux de sa mère,
Layannah.
En voyant Adénaïde,
je ressentis une énorme douleure dans l'abdomen semblable à celle d'un coup de poignard.
Elle avait les yeux rouges, ses lèvres tremblaient et de la distance où je me trouvais, je remarqua qu'elle avait la chaire de poule et que seuls les bras de son père la réchauffait, elle pleurait et criait,
c'était atroce et émouvant.
Elle n'était pas plus agée que Fahim, seulement deux mois les séparaient, et puis elle me rappellait aussi Kendall,
et même la petite Mélyah,
la fille d'Imran.

C'était ce que ma mère avait essayé de me faire comprendre,
l'état de mes enfants serait idem à celui de la fille de Layannah,
si je venais un jour à mourir, et eux étaient orphelins,
ils n'auraient de père pour essayer de compenser les poids de la balance.

Et même si nous restions en vie, ce serait comme si Imran et moi, étions morts pour nos enfants si jamais nous pourrions les revoirs, si nous restons prisonniers,
dans cette satannée communauté.

Je voudrais être présente,
quand Kendall et Fahim,
aurons tout deux leurs bacs,
les prendre dans mes bras durant leurs peines de coeur,
jetter un petit coup d'oeil dans leur chambre, pour voir si ils dorment bien,
être présente à leurs anniversaires,
assister à leurs mariages,
avoir même éventuellement dans l'avenir des petits-enfants.

Je veux connaître et être présente dans les différentes étapes de leurs vies,
n'est-ce pas le rôle d'une mère ?

MÉLYAH Où les histoires vivent. Découvrez maintenant