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Et comme la veille j'étais heureuse que les élèves me voient avec lui

Edgar : Ça va ?

J'acquisse et il démarrait . Nous allions à nôtre "qg" , nôtre restaurant habituel

J'aimais l'attention qu'il me portait , tous ses petits gestes affectueux , petits sourires et petits mots bien placés . En fait , j'aimais tout simplement sa présence

Edgar : Moi j'ai été deux ans en école de commerce  , ma famille avait de l'argent . Mon père était un homme d'affaires et ma mère avocate réputée de Rio

Il avait une manière de parler qui me rongeait et chaque minute qui passait je tombais un peu plus amoureuse

Edgar : Ils sont tous les deux décédés dans un accident de voiture à Lisbonne

Moi : Oh ! Je suis désolée...

Il souriait et disait que ce n'était rien . Il a aussi ajouté qu'il n'avait pas pour habitude d'étaler sa vie personnelle alors imaginez mon bonheur , c'était flateur de se dire qu'il était en confiance avec moi et assez intime pour se confier

Edgar : J'aurais pu reprendre les affaires de mon père mais j'ai vendu toutes ses sociétés et ses terres ; j'ai monter ma propre affaire

J'étais capturée , obnubilée par ce qu'il racontait . Peut-être que je ne l'écoutait pas finalement ; je regardais ses lèvres bouger et ses gestes m'expliquant sa vie . J'étais totalement en admiration devant lui 

Je ne voulais jamais qu'il s'arrête de parler , je voulais qu'il continue , qu'il me fasse rire et qu'il rit lui aussi . Lorsque nous en avions fini avec ce repas nous quittions le restaurant et allions chez lui 

Ce jour là pour la première fois j'ai bu , une , puis deux et trois coupes de champagne . Selon lui , c'était le meilleur champagne de France 

Moi : Si mes parents me voyaient ! 

Ma mère sans doute n'aurait pas réagit d'une manière excessive mais mon père lui , m'en aurait fait tout un pataquès 

Edgar : D'accord , alors ça suffit . Plus une goutte 

Il prenait ma coupe et la posait disant qu'il avait mal fait de m'en proposé , sur le moment j'y voyais pas d'inconvénient , enfin avec lui je n'en voyais aucun mais lorsque je me retrouvais seule il m'arrivait de regretter certaines choses . La conscience...

Ce jour là , nous passions des heures Edgar et moi a discuter et rire . Je ne voyais pas le temps passer et pas une seule seconde l'ennui ne me saisissait . Lorsque mon téléphone sonnait , ça me faisait rappeler qu'une vie extérieure existait et que je devais la rejoindre 

Maman : Où est ce que tu es ? 

Moi : Dans le bus . Je suis là dans vingt minutes 

Je raccrochais en vitesse , m'apprêtant a me mettre en route . Mais je n'ai pas pu , impossible pour moi de dire «non» à Edgar qui me demandait de rester une petite demi heure de plus parce que le lendemain il s'en irait "en voyage" pour une semaine . Il voulait que nous dînions ensemble 

Moi : Ma mère va me tuer ! 

Edgar : Je te ramènerai . Je te le promets 

Je dévêtais mon manteau et m'installais à table . C'était lui le cuistot , j'ai découvert ce soir là ses talents culinaires que j'ignorais totalement jusqu'à lors 

Edgar : Moqueca de camarao , goute 

Il me faisait goûter avec sa cuillère , c'était une sorte de soupe aux crevettes moi qui n'en suis pas fan j'en perdais les mots , c'était pas mal du tout 

Edgar : Ma mère en faisait et je me régalais . Tu verras si un jour tu as le privilège de m'accompagner au Brésil je te ferais tout découvrir ; je suis un grand gourmand 

Moi : Moi aussi 

Souvent à la fin de ses phrases il s'autorisait de me faire un petit bisous , souvent sur la joue mais lorsque c'était ailleurs je n'osais pas le repousser . Peut-être que je n'en avais pas envie...

Il avait une délicatesse monstrueuse et j'en tombais follement amoureuse 

La demie heure s'était transformé en heure , j'avais aucune envie de rentrer chez moi , aucune 

Edgar : Comme je serais pas là jusqu'à jeudi prochain , je peux te laisser les clés tu viendras quand tu veux . Enfin , si tu veux bien sûr 

Moi : Pourquoi je les aurais ? 

Edgar : Parce que j'ai envie que tu les aies , t'es ici chez toi 

Il me mettais un trousseau de clés dans la main et me prévenait que Fadila , la femme de ménage passait tous les matins entre 9 et 11h et qui si on me demandait j'étais une "copine" , surement une parmi tant d'autres me disais-je 

Edgar : On y va

Il m'embrassait et nous allions à la voiture . Il ne parlait pas de son voyage et je n'ai pas osé le questionner la dessus 

En arrivant devant chez moi , je l'embrassais avec amour et avant même que je ne quitte la voiture j'apercevais ma mère nous épiant derrière le rideau jaune qu'elle aimait tant de notre salon 

Moi : Merde 

Edgar : Tu vas lui dire quoi ? 

Il était bien évidement hors de question que je lui dise que j'entretenais une relation qui n'était d'ailleurs même pas une vraie relation avec un homme que je ne connaissais même pas le mois précédent et qui puis est un homme de son âge à elle 

Je ne répondait pas à Edgar , un simple sourire et m'en allais . Ma mère m'attendait de pieds ferme , avec son peignoir et ses pantoufles d'hivers , elle avait sûrement déjà préparer tout ce qu'elle me dirait 

Dernière Danse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant