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Très tôt je suis réveillé par Luciano mon ami que je ne voyais que deux fois par an. C'était toujours un plaisir, c'était l'un de mes seuls associés que je considérais comme étant mon ami proche

Luciano : L'amour t'as réussi mon vieux ! Je vais m'y mettre aussi

Moi : C'est un excellent remède j'te jure. Assied toi

Luciano : Comment c'était ton vol ?

Moi : Bien mais je te préviens j'ai pas la tête à parler de chiffres et d'affaires

Il s'assied et me questionne. Avant toute discussion je lui demande un instant que je prenne une douche et que nous sortions petit déjeuner

Luciano : Pourquoi elle n'est pas venue avec toi ta princesse Perse ? Tu veux pas me la présenter ou quoi ?!

Moi : Bien sur que si ! Elle est avec sa famille, les retrouvailles tu sais ce que c'est. J'avais pas envie qu'elle se fasse chier avec nos discussions

Luciano : Sympa !

On rit

Luciano : Alors, comment elle est ?

J'ai sorti de mon porte feuille une photo d'elle que j'avais piquer chez son père avec l'accord de son frère Hesam

Luciano : Waw !! Mais tu l'a trouvée où ?

Moi : Hahaha ça n'a pas été facile

On a discuté de banalités. Sa vie était comme elle était déjà six mois plus tôt lorsque nous nous étions vus à Londres

Il collectionne les belles femmes sans se soucier du futur. A part le travail, il n'avait que les femmes en tête. Qu'il était marrant ! C'était un grand enfant et pourtant il était déjà papa d'une petite fille qu'il avait, au début, refuser de reconnaître mais qu'il a fini par aimé de toutes ses forces et dont il était très fier

Nous avons passé la journée devant les écrans où a passer des coups de fils ci et la, réviser des contrats, les pourcentages et chiffres d'affaires

J'avais pas arrêté une seconde. On peut reprocher ce qu'on veut à Da Silva mais il était bosseur et sérieux

Luciano : Je commande des sushis, ça te dis ?

Moi : Je marche

Je profitai de son absence pour passer un coup de fil à Jazeera

Jazeera : Je t'ai envoyer plusieurs messages dans le vide

Moi : Je viens de les voir. Tu vas bien ?

Jazeera : Oui mais tu me manques beaucoup

Moi : Toi aussi tu me manques. Si tout va bien je serais là mardi matin. J'espère que tu t'ennui pas trop

Jazeera : Du tout, j'étais avec Jihane, Hesam et Camille au cinéma. Ça faisait tellement longtemps

Ça me faisait plaisir qu'elle se divertisse

Luciano revient et me préviens que les sushis seront bientôt en route

Jazeera : J'espère que tes parents ont mon numéro pour m'appeler à leur arrivée

Moi : Oui t'inquiète pas. Écoute je te rappelle plus tard j'ai encore du travail, je voulais juste savoir si ça allait

Jazeera : D'accord. Bon courage, je t'embrasse

Je raccroche et me rassis

Luciano : Mais on dirait que t'es vraiment amoureux

Moi : Je le suis

Il sourit et s'assied à son tour. J'ai longtemps hésité avant de lui parler de mes soupçons

Luciano : Tu pense qu'elle est victime d'un chantage ?

Moi : Elle est jeune, elle est à la tête d'une énorme fortune. Tu connais Ramos, Edgar Ramos ?

Il réfléchi un instant

Luciano : Il s'est fait descendre ce type là non ?

Moi : C'était son "mari"

Il part en fou rire

Luciano : Tu te fais la veuve de Ramos ?

Veuve c'était un bien grand mot, pour moi elle avait juste été une femme de plus pour lui. Peut être une femme qui a beaucoup compté et peut être qu'il l'a réellement aimé mais...je sais pas.

Luciano : J'y crois pas ! Veinard

Moi : Arrête !! C'est sérieux

Luciano : T'estime ses biens a combien ?

Moi : Je peux pas te dire ça mais c'est un très gros paquet et je pense qu'elle même ne sait pas à quel point ce qu'elle a entre les mains est énorme. Et ça me fait peur

Luciano : A ce point ? Pourquoi on la ferait chanter, contre quoi ?

Moi : C'est ce que je me demande. J'ai appris à la connaître et elle ne me dira jamais si des types sont sur elle

Luciano : Il faut pas se laisser intimider avec ces mecs là. Si tu pense vraiment que c'est un type de raquette ou chantage va voir les flics

J'étais mitigé

Luciano : C'est une poule aux œufs d'or cette gamine, tu savais dans quoi tu t'engageais quand tu t'es mis avec elle. Pas vrai ?

Moi : Non, du tout

Luciano : Tu l'aime ta petite Perse ?

Moi : Bien sur

Il me tapote l'épaule et réfléchi un instant

Luciano : Bon, si j'ai l'accord de ton père je peux retarder mon retour à Ankara et retourner avec toi chez ta petite Perse

Moi : Tu ferais ça ?

Luciano : Qui dirait non à quelques jours de vacances en plus ? Non je plaisante. Bien sûr, peut être qu'à deux on percera le mystère

J'étais heureux qu'il s'y investisse. En plus il aurait participé à nos fiançailles, j'étais très heureux

Luciano : T'en fais pas va ! Viens plutôt vérifier si tout est correct

Il rit et on se remet au travail. On a passé une bonne partie de la nuit à discuter et il a fini par regagner son hôtel à l'aube pour revenir dans la journée avec ses valises. Il a prit une chambre dans mon hôtel et nous sommes sortis dans les rues de Paris prendre l'air

J'avais bien aimé sa compagnie. Elle m'avait manqué

Dans la peau de Jihane

J'ai énormément souffert du manque de ma sœur lorsqu'elle est partie faire sa vie avec un homme qui avait l'âge de notre père

Tous les jours j'avais pensé et elle. Elle n'est que ma demi-sœur mais je l'aime comme j'aime Hesam, Donya et Zohra et Camille depuis qu'elle vit avec nous. Tous les jours j'ai vu papa essayer de cacher sa peine et le manque de sa fille aînée. Tous les jours

Ce manque me pesait et aurait pu détruire ma famille. Lorsqu'elle est revenue, le visage de mon père s'est illuminé ; je ne l'avais plus vu ainsi depuis bien longtemps. Son retour avait été tellement attendu...

Dernière Danse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant