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Il était déjà 18h lorsque je m'apprêtais à partir cet appartement sordide. Je promettais à Chloé de revenir et bien sûr de la tenir au courant si j'avais trouver quelque chose

Chloé : Je suis heureuse d'avoir fait la paix avec toi, vraiment

Moi : Moi aussi. Tiens, c'est pour toi

J'ai sorti quelques billets que j'avais. J'avais bien senti que son ami et elle étaient à la limite de la précarité et ces quelques billets venaient du cœur et c'était qu'une petite partie de ce que je lui devait tant

Chloé : Non (...) je sais que je vis un peu dans la merde mais quand même (elle rit)

Moi : Prend s'il te plaît

Elle prend les quelques billets et les plongent dans son soutient gorge

Moi : Prend soin de toi et du petit. Je reviendrais, promis

On se sourit timidement et je m'en vais. Dehors, il pleuvait en trombes. Bien évidement le taxi était parti, j'en ai donc appelé un autre

Mon téléphone sonne. C'est papa

Moi : Oui papa

Papa : Ou est ce que tu es depuis midi ?

Moi : Avec Chloé. Je suis tellement heureuse de la revoir

Papa : Depuis tout à l'heure ? Bon ! On t'attends pour le dîner hein. Il faut pas faire attendre ta belle famille, ma gazelle

Moi : Je serais bientôt la papa

Papa : D'accord. A tout de suite alors

L'ambiance avait l'air de battre son plein. J'étais heureuse qu'ils s'entendent tous et j'espérais que mon absence ne se remarquait pas trop

Malheureusement j'avais pas les clés du loft sur moi. Elles étaient à l'hôtel et j'avais pas le temps de traverser la ville et revenir. J'aurais pu tenter de joindre Fadila, l'ancienne ménagère du loft d'Edgar mais j'avais pas envie de la déranger et la faire sortir sous cette pluie alors j'ai agi comme une voleuse et suis entrée par effraction

C'était pas si difficile, heureusement la rue était tranquille

A l'instant même où j'ai mis les pieds dedans, tous mes souvenirs endormis se sont réveillés en bandes. L'odeur masculine du loft a chamboulé mon cœur. J'ai pleuré

C'était horrible et en même temps tellement agréable de se remémorer tous les moments passés ici avec Edgar. Ce qui m'a le plus ému était de voir que rien n'avait bougé, tout était resté comme le jour où il est revenu me chercher pour notre retour au Brésil. On aurait dit que le temps était resté figé, qu'en deux an rien n'avait bougé

C'était effrayant aussi. Mais j'ai vite du me ressaisir et me concentrer sur mon but premier. J'ai commencer par le salon, rien. La cuisine, rien. La chambre rien. La salle de bain et les toilettes, rien. La terrasse, rien. Je ne pouvais pas croire que c'était une fausse piste

Alors que je n'en pouvais plus de désespoir et de sueur, quelque chose me faisait tilt. Comment n'avais-je pas pu fouiller le pc ? C'était un ordinateur portable mais qui a ma connaissance n'avait jamais quitter le loft et Edgar ne m'avait jamais laissé y toucher

Moi : Je suis bête !

J'ai attaché mes cheveux, enlevé mon chemisier et me suis assise en face de l'ennemi qui était en fait l'ami. Je n'avais aucune idée du mot de passe. J'ai essayé ce qui me passais par la tête : Ramos79, négatif. Ramoscamargo, negatif

J'étais au bout du rouleau. Pourquoi n'avait-Il jamais voulu que je connaisse le mot de passe de ce pc alors que je connaissais celui de tous les autres ?

J'avais essayé deux mots de passe et pouvais en essayer un dernier avant que le système soit bloqué. Réfléchi, Jazeera ! Qu'est ce qui tenait à cœur d'Edgar ? Qu'est ce qu'il aimait ?

Moi : Bordel ! J'en sais rien !!!!

C'était énervant

J'ai tapé, sans conviction quelques lettres sur le clavier et n'avait pas osé appuyer sur «entrer»

Moi : Ça ne peut pas être ça ! Efface

Je ne pouvais pas prendre le risque de gâcher la dernier chance que j'avais. Je me suis levée et suis allée me rafraîchir le visage. Lorsque je suis revenu mon téléphone était entrain de vibrer. Aghdal. Je n'avais pas le temps de décrocher et de prétexter un mensonge

La vie de ma famille était en danger. J'avais compris que Liccini n'était pas un rigolo, qu'il ne plaisantait pas. Il connaissait l'emploi du temps de ma famille entière. Je savais que je n'avais aucun intérêt à blaguer avec lui. J'ai éteins mon téléphone et retourne devant le pc. Je ferme les yeux et appuis sur entrer, quitte à louper la dernière chance, loupons là avec tête haute

Et incroyable ! Le système se déverrouille et affiche le bureau d'accueil. J'étais stupéfaite premièrement d'avoir dégoté le mot de passe mais surtout de la grandeur du mot de passe : Jazeera2610

Mon prénom suivi du jour et du mois de mon anniversaire. J'ai pleuré de nouveau. Je le crierais à qui en doute qu'Edgar m'a aimé et qu'il m'a beaucoup aimé !

J'ai séché mes larmes et j'ai exploré le pc. Dans les photos, je trouvais que des photos personnels d'Edgar étant petit avec son cousin Robertinho qu'il avait toujours considéré comme son frère. Des photos de ses parents, sa familles, ses amis, moi...

Dans les fichiers, j'ai trouvé des dossiers d'investissements dont je n'avais pas connaissance. J'ai découvert qu'il existait une banque en Suisse à mon nom portant une grosse somme qui serait exploitable uniquement si je me présentais avec des papiers d'identité, j'ai aussi découverts des propriétés en Afrique du Sud dont une maison de plage. J'étais sous le choc d'apprendre que j'étais encore plus riche que je ce que je pensais et c'était effrayant

Dernière Danse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant