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Il m'arrivait de me demander comment aurait été ma vie si je n'avais pas fait certaines rencontres. La vie que je menais à présent était celle d'un rêve et il ne me manquait pas grand chose pour être heureuse. Il me manquait juste... les personnes que j'aime. Mais on ne peut pas acheter les gens

Dans la peau d'Aghdal

Pourquoi n'avais-je pas vu que Jazeera allait si mal, comment avais-je pu passer a côté de quelque chose d'aussi flagrant. Comment avais-je pu la tenir éloignée de moi alors qu'elle avait terriblement besoin de quelqu'un...de moi

A chaque fois que je l'avais vu, elle avait maquillé ses cernes ternes ou bien les dissimulaient sous des lunettes. Depuis nos retrouvailles, je n'avais pas vu qu'elle était épuisée. Je lui en avais juste voulu sans me demander à quoi ressemblait sa nouvelle vie Elle regardait le plafond de sa chambre sans dire un mot. Elle ne m'avait pas dit que Marjann était elle aussi malade, elle a fait comme elle pensait être le meilleur ; elle s'en est occupée en s'oubliant. J'ai annulé les quelques rendez-vous que j'avais pour rester avec elles. Jazeera s'était endormi dans un profond sommeil d'où même une catastrophe ne l'aurait pas réveillée. Marjann aussi alors je restais assis a attendre. Elles étaient belles toutes les deux, mes trésors les plus chères avec Matob

A son réveil, Jazeera m'assure qu'elle va beaucoup mieux, me remercie d'avoir veiller sur Marjann et me demande de m'en aller, chose que je ne comptais pas le faire

Moi : Je resterais jusqu'à demain. On va te monter à manger

Je comptais m'assurer qu'elle mange. J'avais remarqué qu'elle avait presque la peau sur les os. C'est une femme coquette, qui fait attention aux kilogrammes mais je ne l'avais jamais vu aussi mince. Elle ne dit rien et sors s'asseoir sur le petit balcon qui donnait une vue éblouissante d'une ville envelopée par la nuit

Jazeera : Marjann est malade, tu peux rester juste pour cette nuit au cas où (...)

Moi : Même si elle ne l'était pas, je resterais. Pourquoi tu ne m'a pas appelé ? Tu es allé voir un médecin ?

Jazeera : Oui

Elle s'efforcait d'avaler quelques cuillerées de soupe de crabes et ne disait plus un mot

Moi : Que signifie tous ces malaises ? A chaque fois que tu me vois, tu te sens mal

Jazeera : Je pense que je suis allergique aux hommes comme toi

Moi : Je pensais que tu étais retournée à Brasilia aprés être partie de chez moi, l'autre jour

Elle gardait le silence comme si elle attendait tout sauf ce que je racontais

Moi : Combien de fois devrais-je m'excuser ?

Jazeera : Ne le fais plus, Aghdal

Moi : Que dois-je faire alors ? Dis-moi. On est ridicules tous les deux, t'en as conscience ?

Elle ne disait rien. Je savais ce que je voulais mais ne savais pas ce qu'elle voulait, elle. Je voulais continuer a l'avoir comme épouse, vivre avec elle...comme avant. Mais j'avais peur

Moi : J'ai beaucoup réfléchi. Etre amants n'a aucun sens et je ne veux pas que nous le soyons. Je veux vivre avec Marjann, Matob et toi. Je veux prendre soins de toi

Elle me regardait et les larmes aux yeux, ne disait rien

Moi : Jazeera, je t'aime

Jazeera : A quel point ?

Moi : Au point d'oublier tout ce qui nous a séparer. Au point de te pardonner ce que je qualifie d'impardonable. Je t'aime et je suis prêt a faire table rase de tout

Jazeera : Et ta famille ?

Moi : C'est le cadet de mes soucis et des tiens. Si tu m'acceptes comme un type de la classe moyenne (rires) sans Carte Gold , sans grande maison, sans Lamborghini , tout le reste n'aura aucune importance

Son visage s'emblait s'illuminer. C'était peut-être les mots qu'elle souhaitait entendre. Ils étaient sincéres et j'étais décidé a ne plus jamais laisser quoique ce soit la séparer de moi. Peu importe les problèmes qui se présenteraient

J'allais la prendre dans mes bras et m'excuser de ne pas l'avoir soutenue dés le début de l'hisoire Farah-Zia, d'avoir laissé ma famille organiser un Conseil, de n'avoir pas été un homme digne d'elle. D'avoir gaché un an de notre amour pour une histoire sans importance

Jazeera : Je t'aime aussi, même si tu n'as plus de Carte Gold (rires)

Aucun doute là-dessus. Jazeera n'était pa sune femme atirée par l'argent et c'était fabuleux pour moi

Nous avons passé une nuit d'amour et il m'a sembler qu'elle n'avait besoin de que de moi pour aller mieux. La présence de l'être aimé est un reméde infaillible

Jazeera : (rires) imagines la tête de Matob quand il nous verra

Moi : Il pense déjà qu'on s'est remis ensemble. Tu sais, il m'en a beaucoup voulu quand on est allé te chercher chez tes parents et que tu n'es pas rentrée avec nous

Jazeera : Tu ne lui a pas dis que ce n'était pas de ta faute ?

Moi : Non

Je ne voulais pas qu'il en veuille à Jazeera

Moi : Ne parlons plus du passé, enfin si, une question me brule les lévres : qu'est devenue Farah ?

Jazeera : Elle va bien. Elle vit toujours quelque part en France, elle travaille à dommicile pour une boite de comptabilité britanique. Elle a prit un appartement récement et Eskander est scolarisé. Elle m'a dit qu'il apprend vite le français. Aussi, même si je ne lui ai rien dit, elle a appris notre séparation et s'est sentie coupable. Elle n'a pas arrêté de s'excuser la dernière fois qu'on s'est eues au téléphone

Moi : Je lui en ai voulu mais je sais qu'elle n'est coupable de rien. Elle n'a pas à s'en faire

Jazeera : Ouais. C'est ce que je lui ai dit. En tout cas elle va très bien et c'est le plus important

J'étais heureux d'entendre une telle nouvelle. Je ne prenais pas Farah pour responsable de quoique ce soit -même si je lui en avais voulu au début, je sais que la racine de tout ceci était une seule et même personne, Zia

Moi : Chez qui elle vivait ?

Jazeera : (...)  une connaissance de ta mère

Cela me surprenait qu'a moitié. Je m'étais douté que ma mère y était pour quelque chose dans ce départ. Elle m'avait parue étrange lorsque la famille s'est apperçue, à notre retour d'Iran, après le décès de ma cousine Fereh, que Farah avait fuit. Mais je trouvais ça moche de sa part de ne pas avoir défendu Jazeera en se dénonçant elle aussi. Mon pére ne lui aurait peut-être énormément voulu mais elle si elle avait fait quelque chose pour sauver mon mariage, j'aurais tout fait pour sauver le sien avec mon père

Nous avons changé de sujet. Dans l'aprés-midi, Jazeera a plier bagages pour nous rendre dans mon modeste appartement où Matob nous attendait avec Maria. Il était super heureux de revoir Jazeera et Marjann. En les voyant tout-sourire, je me promettais tout bas que ce sourire ne disparaitrait jamais plus

Dernière Danse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant