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Il me disait seulement que c'était une question de vie ou de mort "pour le bien de son cousin" alors j'acceptais bien sûr. Il aimait Robertinho comme son frère

Edgar : Merci quérida (ma chérie) , Natália sera rassurée de le savoir chez nous

Moi : Dis moi pourquoi. Je pensais qu'on se dirait tout

Je savais qu'il ne me disait pas tout , qu'en réalité il me disait que le quart de ce qu'était réellement sa vie , ses problèmes , ses amis et ses galère

Edgar : Rien de grave pour le moment

Je n'insistait pas. Nous quittions Maranhão en début de soirée et retournions a Brasilia , chez nous

Je prenais un bon bain , demandais au service de l'immeuble de nous apporté le dîné et nous dînions aux chandelles

Moi : J'ai jamais danser devant autant de gens , c'était bizarre

Edgar : Tu t'en es merveilleusement bien sortie , tu le sais ?

Moi : T'étais pas mal non plus , c'était un grand instant

Edgar : Tout le plaisir était pour moi. C'est une chance de danser avec la femme la plus digne de porter mon nom

Je riais aux éclats et je ne disais rien mais j'étais persuadée que tout le plaisir n'était pas pour lui mais pour moi . J'étais la femme la plus comblée du monde entier

J'espérais que jamais notre histoire ne se termine , j'étais prête a passer le restant de ma vie a ses côtés . On était beaux , notre histoire était belle et seule ombre au tableau , nous ne formions pas de famille ; il n'avait jamais voulu aborder le sujet , il le défilait sans cesse mais ce soir là pour la première fois depuis des mois , il n'allait pas pouvoir s'en détourner

Moi : Edgar -j'attrapais sa main- , tu te rappelle la fois où on avait parler d'enfants ?

Il soupirait et posait sa coupe de vin

Edgar : Oui et on avait dit qu'on en reparlerait plus

Moi : Oui sauf qu'aujourd'hui et le mois dernier c'est plus le même contexte

Il ne comprenait pas. J'appréhendais sa réaction , je savais qu'il ne voulait pas de descendants , qu'il ne voulait aucune progénitures . Il m'avait dit une fois qu'il refusait de laisser un petit être dans le monde cruel où nous vivons , j'avais trouver ça glauque mais je comprenais sa peur , nous vivons certes dans un monde médiocre et cruel mais je restais sur ma position , mon rêve de devenir mère se faisaient plus grands et ce soir là , tout avait changé , mon rêve se réalisait

Moi : Je pense que je suis enceinte , Edgar

Le sourire aux lèvres , les yeux pétillants je lui annonçais ce que je pensais être vrai . Je n'étais sûre de rien mais je le sentais

Edgar : Enceinte ?

Moi : J'ai un retard de trois semaines , les nausées de ce matin et d'hier soir , mon corps change , tout concorde !

Il ne disait rien. Ses yeux plongeants dans les miens , ni un mot ni un son ne sortait

Je mourrais à petit feu à l'idée qu'il soit déçu

Moi : Tu ne dis rien ? Je suis pas sûre de moi (...) dis quelque chose , Edgar !

Il lachait ma main et sortait de table en silence , il se dirigeait vers la grande fenêtre du salon , déboutonnait le haut de sa chemise dos a moi et ne disait rien

Moi : Edgar ?

Edgar : Je pense que t'aurais pas pu me faire un plus grand cadeau que celui là , Jazeera (...) mais (...) je ne me suis jamais senti prêt à être père

Moi : Mais Edgar

Edgar : Ça va pas être possible , Jazeera . C'est une responsabilité énorme , tu te rends pas compte

Moi : Mais si ! Tu seras pas seul , on sera deux !

Edgar : Deux pour combien de temps ?

Il ressortait le même tube que d'habitude , il disait que je ne vieillirais pas à ses côtés, qu'il mourrait avant moi

Edgar : C'est pas possible

Moi : Si je le suis vraiment on y pourra rien ! Tu m'entends ? Je le garderais Edgar !

Je jetais violemment mes couverts et quittais la pièce en pleurs . Je ne comprenais pas pourquoi il fuyait tant ce cadeau , pourquoi il ne voulait rien partager avec moi

On restait tous les deux loin l'un de l'autre , je détestais cet Edgar fuyant et égoïste. Il ne m'a pas rejoint de la nuit , il est sorti je ne sais où et n'est rentré qu'à l'aube . Il avait essayer d'être discret pour ne pas me réveiller mais je l'étais déjà

Il se couchait en silence , me caressait les cheveux quelques instants puis plus rien , il s'est endormi

Je me suis levée une heure plus tard , j'ai pris un petit déjeuner et je sortais à peine du bain qu'Edgar m'amenait le téléphone me notifiant que ma mère était à l'autre bout du fil. J'ai mis du temps avant de percuter et me souvenir qu'elle m'avait abandonner et rayer de sa vie depuis des mois

Moi : Je veux pas lui parler

Edgar : Ne fais pas l'enfant , répond

Il me collait le téléphone à l'oreille et s'en allait sans rajouter un mot

Maman : Jazeera

Je ne répondais pas ; je lui en voulait a mourir et j'étais pas prête à l'entendre

Elle sanglotait , l'entendre pleurer fit monter en moi un grand émoi

Maman : Je comprends que tu ne veuille pas me parler. Je comprends tout à fait

Moi : Armand t'as largué ?

Maman : Non. C'est plus compliqué que ça (...)

Moi : Alors ne reviens pas si c'est pour me dégager quand il l'aura décidé , merci d'avoir appelé quand même

Je raccrochais sans la laisser s'expliquer , je ne voulais rien savoir

Je jetais le téléphone et me renfermais dans la salle de bain. Edgar venait me trouver quelques minutes plus tard

Dernière Danse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant