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En moins de deux, le voyage de ses parents était prévu pour le début de semaine prochaine et nos fiançailles pour les jours d'après

Lorsque j'annonçai la nouvelle a ma famille le sourire de mon père fut incroyable, son cœur, sans doute avait fondu comme beurre au soleil

Papa : Ma Gazelle !

Il me prenait dans ses bras. Comme j'y étais bien dans ses bras

Ma mère ne prenait même pas la peine de cacher ses larmes de joies. Azadeh non plus d'ailleurs

Maman : Tu verras, tu seras heureuse je le sens

Papa, les paumes de ses mains vers le ciel remerciait le Seigneur d'avoir guider les pas de sa fille jusqu'à la maison et de m'avoir donné du bon sens

Jihane : Je suis trop contente pour toi

Moi : Merci

Cette enthousiasme me réjouissais tellement, tellement

Dans la peau d'Aghdal

Je restai debout près de la cheminée sans trop savoir quoi faire. Leur bonheur faisait bien évidement le mien

L'homme qui allait devenir mon beau père me prit dans ses bras comme il prendrait son fils. Je me sentais presque déjà membre de cette famille recomposée, belle famille où la chaleur du bonheur était permanent

Mohsem : J'espère que ma fille sera heureuse avec toi

Moi : In chaa Allah ! Elle le sera

Tant que je serais un homme debout en tous cas, elle le sera

Après tant d'accolades et de rires, la mère de Jazeera nous invita à table. L'odeur de la cuisine iranienne était un bonheur. Tout ce que j'aimais y était

Avant de nous mettre à ta table, un objet vibrait dans ma poche. C'était le téléphone de Jazeera qu'elle m'avait demandé de tenir quelques minutes avant

Numéro masqué. Je savais qu'elle attendait des appels d'affaires du Brésil et je savais qu'elle ne verrait aucun inconvénient à ce que je prenne les appels car j'étais celui qui, depuis plusieurs mois, s'occupait des propriétés dont elle était propriétaire

-Il vaudrait mieux pour toi de coopérer, qu'on en finisse vite avec cette affaire

Moi : Qui c'est ?

Au même moment, Jazeera arrive et sans attendre me prit le téléphone et quitta le salon

J'ai rien compris. J'ai pas eu le temps de réagir. Qui était cet homme, pourquoi parlait-il de coopération ?

Mohsem : Assiez toi, Aghdal. Tu es comme chez toi ici

Je m'assieds et attends le retour de Jazeera

Mohsem : Quand arrivent tes parents ?

Moi : Lundi dans la soirée. Ils sont heureux de vous rencontrer

Mohsem : Nous aussi, nous aussi. Jihane, va chercher ta sœur, on va pas commencer sans elle

Jihane : Elle est au téléphone

Nous avons tous attendu son retour et je sais pas si je suis le seul à avoir remarqué mais, lorsqu'elle est revenue, elle était d'une pâleur ! Rien à voir avec son teint naturel

Azadeh : Assied toi, je vais te servir

Elle s'assied en tailleur en face de moi. Son regard en disait long, quelque chose se passait. J'ai essayé de lui parler avec les yeux pour savoir ce qui n'allait pas mais elle me fit un signe de la tête et commença son repas

Pour ne rien arranger, son père, sans le savoir sans doute, parle d'un coup d'un sujet qui je le savais, mettait Jazeera dans un état de tristesse infini

Mohsem : Combien d'enfant tu veux, Aghdal ?

J'ai senti immédiatement, le visage de Jazeera se refermer. Je connaissais pertinemment le sentiment qu'elle avait envers ce sujet. Elle avait honte de ne pas pouvoir en avoir

Moi : Jazeera vous en a sûrement parlé, j'ai déjà un fils de six ans que j'élève seul

Mohsem : Oui

Moi : Pour le moment il me suffit largement, ils s'entend très bien avec Jazeera

Mohsem : Na'am je sais, mais vous voulez peut être avoir des enfants tous les deux

La mère de Jazeera se racla la gorge plusieurs fois

Mohsem : J'ai dis quelque chose qu'il ne fallait pas ?

Moi : Si Dieu le veut on aura des enfants

Je voulais avoir une famille avec Jazeera, comme je le voulais ! Mais je m'étais promis que si ce n'était vraiment pas possible, jamais je ne lui en voudrait

Elle en souffrait énormément même si elle en parlait pas souvent. Elle avait raconter à sa mère sa vie au Brésil depuis la mort de Ramos, elle lui avait parler de l'échec de sa grossesse et son infertilité. C'était bien mais je trouvais aussi que son père avait le droit de savoir. Il aime énormément ses enfants, il n'y a qu'à le voir avec eux pour le comprendre

Et tous ses enfants l'aiment énormément aussi, même la petite Camille avec sa petite bouille ronde et ses cheveux blond

Cette famille était belle et j'étais heureux d'y entrer

Après le repas je suis resté longtemps dans le jardin avec Mohsem et je me suis autorisé à lui parler des tourments de Jazeera. Je suis pas rentré dans les détails parce que je ne les connaissais pas tellement mais je lui ai parlé de l'essentiel, pas seulement parce qu'il est son père et qu'il doit le savoir mais aussi pour éviter qu'à l'avenir il pleuve des questions qui pourraient blesser Jazeera

Il s'en voulait énormément, il ne pouvait pas le savoir

Mohsem : J'ai jamais voulu qu'elle soit avec cet homme, jamais ! Mais (...) c'est ma fille et son bonheur (...) son bonheur c'était tout ce que je voulais

Je savais tout ça

Mohsem : J'étais contre parce qu'il était mécréant, parce que je sentais pas de bonnes choses en lui. Tu sais quand une personne portes de mauvaises choses en lui on le sent

Moi : Oui

Mohsem : Ma fille aurait pu mourir (...) pourquoi personne ne m'a rien dit ?

Moi : C'était pas contre vous, elle en a parler à sa mère parce que ça doit être plus facile et je pense que ça lui a fait du bien

J'en était persuadé.

Je savais pertinemment ce que monsieur Yazda pensait de Ramos et j'avais exactement la même opinion que lui. Ça ne servait à rien de cracher sur son dos maintenant qu'il était mort et ça n'embellit pas mon moral de dire ça mais sa mort a été la meilleure chose qui puisse arriver à Jazeera

J'ose pas imaginer la vie de danger qu'elle avait déjà avec lui mais qu'elle aurait eu encore plus s'il n'avait pas été tuer

Surtout, s'il n'avait pas été tuer elle ne m'aurait jamais regardé car elle n'avait d'yeux que pour lui

Dernière Danse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant