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De toute façon il ne pouvait rien contre moi. S'il m'arrivait quoi que ce soit, Luciano partagerait le contenu de la clé à la police, la femme et les enfants de Liccini, la mairie de sa ville et tout ceux qui étaient susceptibles de faire enfermer ce rat

Moi : Vous pensiez sûrement que personne ne vérifierait la clé. C'est moche ce que vous avez fait Liccini. Ou peut être que vous continuez encore ?

Je me concentrais sur mes objectifs pour ne pas me laisser distraire par son calme et sa sérénité

Moi : Que penserait votre femme et vos deux filles, Antonella et la plus jeune Alessa ? C'est très moche comme révélation. Elles seront sûrement dégoûtées de savoir quelle genre d'enfoiré est leur père

Liccini : Qui croira une jeune fille droguée, alcoolique et capricieuse ? Ta petite protégée

Moi : Je veux que vous sortiez de la vie de Jazeera, gardez l'argent qu'elle vous a donner, retournez en Italie et reprenez votre rôle de père et mari modèle

Liccini : (rires) Sinon quoi ? Qu'est e qui se passerait si j'insiste pour récupérer ce qui m'appartient

Moi : Cette clé ne vous reviendra jamais. En ce moment même, un ami a les yeux rivés devant son écran et attends qu'il soit 22h30 pour partager le document à votre femme

J'avais convenu avec Luciano que si je n'avais pas donné de nouvelles après 22h30 il pourrait s'amuser à tout balancer

Un homme en surpoids, coupe au bol et balafré comme l'avait décrit Jihane en parlant de l'homme qui avait plaqué Jazeera contre le mur des wc le jour de notre déjeuné se leva prêt à m'assommer mais ce n'était pas le lieu adéquat, Liccini lui fit signe de se rasseoir

Liccini : Tu sais qui je suis ?

Moi : André Liccini. Vous vous êtes présenté aux régionales en 2010 mais les votes en votre faveur ont été minimes alors vous travaillez seulement à la mairie de San ******* aux côtés du Maire, Fiorello ******. Vous êtes aussi le frère de Dimitri Liccini assassiné il y a deux ans d'une balle entre les yeux. Vous voyez même un psy depuis le drame. Votre fille aînée travaille comme greffier au tribunal correctionnel de San ******. La plus jeune, Alessa, fait des études de droits. Quelle ironie, vouloir devenir juge pour enfermer les gens comme son père

Avec Luciano on avait faire un travail hors paire pour en savoir le plus possible sur cette crapule. Si je voulais paraître crédible il devait comprendre que j'étais pas là pour blaguer non plus

Moi : Vous êtes un sacré salaud vous trouvez pas ?

-Donnez-moi la clé qu'en en finisse. Après ça, je disparaîtrais. J'ai jamais voulu faire peur à la petite

Moi : Vous n'aurez pas cette clé. Je suis venu vous prévenir que si vous tentez quoi que ce soit contre elle ou un seul de ses proches, vous aurez a faire à moi et je vous garanti que ce ne sera pas une partie de plaisir

J'avais jamais été aussi sérieux. Gare à quiconque cherche des noises à la princesse Perse de ma vie, le côté sombre qui sommeille en moi peut se réveiller en une fraction de seconde. J'ai détesté être en face de ce type et ne pas pouvoir lui donner la leçon qu'il méritait. J'en étais frustrée

Moi : Je suis Aghdal Mansur et sachez une chose, Liccini : je ferais qu'une bouchée de vous si vous n'avez pas compris ce que je vous ai dis ce soir, une seule bouchée. Je vous souhaite une bonne fin de soirée

Je ne comparais pas nos physiques. Il faisait une tête de plus que moi mais socialement parlant, si j'avais voulu, j'aurais eu qu'à passé un coup de fil pour ce Liccini retourne au fin fond de son village natal avec comme cadeau quelque chose qui ferait qu'à chacun de ses mouvements il pense à moi. Mais j'ai préféré le rencontrer et lui laisser une chance

Je m'en allais. La voiture que j'avais louée était garée a quelques mètres mais avant que j'y arrive je suis arrêté par une voix

Liccini : Ne partez pas comme ça !

Il était seul

Liccini : Vous ne pensez pas que ce serait une meilleure idée de me remettre la clé et passer à autre chose ?

C'était incroyable, sa vie dépendant vraiment de cette clé

Liccini : T'es prêt à entrer en guerre avec un homme comme moi pour une pauvre garce comme cette Yazda ?

C'en était trop. Je mourrai littéralement d'envie de cogner mon poing contre sa face

Moi : Ça, c'est pour avoir posé vos sales mains sur Jazeera !

J'étais peut être moins baraqué que lui mais j'ai fais du sport de combat dans mon adolescence.

Moi : Ça, c'est pour les femmes à qui vous avez dû mentir pour les exploiter

La dernière n'avait aucune raison particulière mais j'en aurai pas dormi si je l'avais pas laisser partir. Il a bien essayer de se défendre mais comme je l'ai toujours pensé, les muscles et la tailles ne font pas un homme.

Je l'ai laissé avachi sur le capot d'une Megane. Si j'avais su que le lendemain j'apprendrai sa mort par un journal local du sud de l'Italie, j'aurai sûrement rien fait pour le sauver...telle est la vie, on vit, on meurt

En rentrant à l'hôtel, je trouvais Jazeera allongée sur mon lit. Elle avait dû s'endormir d'impatience

Moi : Jazeera ? C'est moi

Elle se réveille en sursaut et heureuse de me voir toujours en vie, elle me prend dans ses bras. Contrairement à elle, Liccini ne m'avait pas fait peur. Il n'était personne

Je lui ai raconté en détail ma rencontre avec lui et semblait surprise de voir que j'avais pas céder. Je suis pas un brigand, ni un fou dangereux, je suis pas connu pour ma dangerosité ou mon statut de tyran car je ne suis rien de tout ça mais j'aimais Jazeera et j'aurai tout fait pour elle

Dernière Danse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant