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Ça faisait trop d'éléments pour moi. J'ai attendu le pc sur les genoux que Jazeera arrive

Moi : Tu peux m'expliquer ?

Jazeera : Aghdal ! Pourquoi tu as touché à ça ?

Moi : Parce que je suis fatigué que tu mentes caralho ! Tu mens depuis notre arrivée ici ! Tu ne fais que ça

Elle éclate en sanglots sans que je m'y attende. Comme une enfant prise la main dans le sac. J'ai compris que l'affaire était importante, sinon elle n'aurait pas pleuré devant moi

Moi : Parles moi (...) qu'est ce que tu fais avec toutes ces photos et ces noms ? Les personnes qui sont mêlés à ça sont des personnes importantes ! Je pense que tu te rends pas compte

Jazeera : Ben si ! Bien sûr que si ! Tu penses que je suis débile ou quoi ?

Moi : Alors pourquoi tu es mêlée à tout ça ? Tu connais ces femmes ?

Elle ferme la porte et viens m'arracher le pc

Moi : Est ce que tu connais ces femmes ?

Jazeera : Bien sur que non ! Je suis aussi surprise que toi figure toi ! J'ai rien à voir avec cette histoire, c'est dégueulasse

Moi : Explique moi alors ! Je ne demande que ça. Si tu as des problèmes tu peux compter sur moi, Jazeera ! Je t'en pris

Elle ne dit rien

Moi : Jazeera ! Je t'aiderais

Elle cours dans mes bras et me serre fort, fort

Moi : Confie em mim, querida (Fais moi confiance, ma chérie)

Elle s'assied et je fis de même. C'était exactement ce à quoi j'avais pensé avec Luciano. On avait eu raison. J'avais jamais entendu parler de Liccini mais Dimitri en revanche, je savais que c'était l'ami de Ramos je les avais croisés à plusieurs reprises à Boa Vista ou Rio

Pour moi, ils étaient tous les mêmes -Edgar compris. Je les mettais tous dans le même sac. Mais j'avais jamais entendu parler de trafic d'être humain à propos de Ramos. J'étais sceptique. Je savais qu'il avait du sang sur les mains et que c'était une sacré enflure mais je ne pensais pas qu'il puisse être capable d'exploiter des femmes. Lorsque j'ai posé la question à Jazeera elle n'a pas hésité une seconde

Moi : Mais tu penses que tout son frique lui vient d'où ?

Jazeera : Il est né avec une cuillère en or dans la bouche et tu le sais. Ses parents ont toujours été pleins aux as

Moi : Tu pense même pas un peu à cette hypothèse ? Comment toutes ces photos sont arrivées sur son pc alors ?

Jazeera : J'en sais rien, je veux pas savoir d'ailleurs. Je vais tout remettre à Liccini et il me laissera tranquille

Je ne pouvais pas croire qu'elle soit si défaitiste. Il était hors de question que cette enflure voit la couleur de ce dossier. On allait renverser la situation. D'après mes recherches, Liccini était un homme respectable, assez important dans l'administration. Il s'était même présenté aux élections régionales en Italie en 2010

C'était un père de famille. Il me dégoûtait

Apprendre qu'il était mêlé à ce genre de trafic était une aubaine pour nous. On avait les preuves entre les mains. Cet imbécile pensait sûrement que Jazeera ne vérifierait pas ce que contenant le dossier...

Moi : Laisse moi m'en charger. D'accord ?

Jazeera : Non. Il connaît beaucoup de gens ça peut partir en fumé

Moi : J'en connais deux fois plus. Fais moi confiance

Jazeera : A cet instant un homme est sûrement figée devant la maison. Il fait surveiller tous les faits et gestes des gens de cette maison. Je vais lui donner son putain de dossier et ce sera plus qu'une vieille histoire

Moi : Non ! Est que tu penses sincèrement que c'est le genre de type à laisser une telle histoire devenir une vieille histoire comme tu dis ? Il ne te lâchera jamais ! Si tu lui donne ce dossier il aura la preuve que t'es une personne faible et il s'accrochera à toi et ton frique c'est ce que tu veux ? Tu penses que c'est un homme de parole ?

Jazeera : Tu as une autre solution ? Il plaisante pas Aghdal ! Il me l'a déjà prouvé

L'idée que cet homme puisse avoir posé ses sales mains sur Jazeera me donnait encore plus envie d'aller jusqu'au bout de mon idée

Moi : Laisse moi m'en charger. D'accord ?

Elle ne dit rien mais elle savait que je ne lui laisserais pas le choix de toutes manière.

Moi : Bon, habille toi et sois naturelle. Il faut descendre maintenance ça fait des heures qu'on t'attends

Je l'embrasse et lui promet que je vais nous sortir de là. Ce Liccini pouvait être puissant mais il n'avait pas encore rencontré un homme amoureux, un homme fou amoureux

Je descendais et prévenait tout le monde que la gazelle allait descendre

Luciano : Alors ?

Moi : On avait raison

Je sors avec lui, il allume sa cigarette m'en propose une et comme à chaque fois je refuse

Moi : André Liccini, ça te dis quelque chose ?

Il réfléchi quelques secondes

Moi : C'est lui qui est derrière tout ça. Jazeera a trouver un pc qui comporte des dossiers compromettants et de nombreuses personnes pourraient perdre leur postes hauts placés si on le voulait

Il éclate de rire. Je sentais l'excitation monter en lui. Il est fou des sensations fortes, du danger, du sang. Si on était pas amis il m'aurait fait flipper

Luciano : T'es sérieux mon vieux ? Elle sort ça d'où ?

Moi : C'était le pc de Ramos. Je te montrerais après mais c'est nauséabond

Luciano : Comment ça ?

Moi : Je te raconterais. En attendons passons à table. T'aime toujours le Fesendjan ? La belle mère de Jazeera a dit qu'elle en ferait ce soir

Luciano : Un régal !

On rit et nous rejoignons les autres à table. C'était le meilleur repas que j'ai eu depuis notre arrivée non pas parce que les plats étaient succulents -j'avais toujours été bien reçu et j'avais toujours parfaitement bien mangé chez eux, mais surtout parce que toutes les personnes que j'aimais étaient ensemble et l'ambiance était si chaleureuse que j'aurai aimé que le temps n'avance pas

Dernière Danse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant