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Nafiseh semblait préoccupée. Je ne comprenais pas trop. Pour moi, c'était une maman qui prenait les petites galères de son fils trop à cœur

Nafiseh : Il y a deux semaines, elle a appelé ici chez moi. Elle est à Brasilia et elle est venue récupérer mon petit fils

J'en ai ris, c'était ridicule pourquoi viendrait-elle "récupérer" son fils maintenant alors que d'après Aghdal elle avait essayer de le "vendre" en échange d'une certaine somme d'argent

Nafiseh : Aghdal ne semble pas préoccupé par cette situation mais j'ai terriblement peur

Moi : Pour quelles raisons ?

Elle semblait préoccupée mais pas seulement par le retour de cette femme, elle semblait savoir ou cacher quelque chose que j'ignorais

Elle se leva, jeta un œil sur Matob qui était obnubilé par ses petits trains et voitures dans le jardin et ne nous prêtait aucune attention

Nafiseh : Je pense que je peux avoir confiance en toi, Jazeera. Durant cette semaine passé avec ta famille et toi j'ai compris que tu n'étais pas (...) enfin que tu es une fille qui mérite mon fils et je sais qu'il t'aime énormément

Moi : C'est totalement partagé

Nafiseh : Je sais. Écoute, ce que je vais te dire doit rester entre nous mais je sais que cela se sera un jour ou l'autre

Moi: Dites moi

Nafiseh : Regarde mon petit fils. Il me fait tellement penser à Aghdal quand il était enfant, tellement (...) mais (...) cet enfant n'est pas le fils, enfin le fils biologique d'Aghdal

Le sol m'a semblé se dérober sous mes pieds. La pâleur de Nafiseh et son air sérieux et triste ne laissaient aucune place au doute. Elle savait ce qu'elle disait

Nafiseh : Je sais que le jour où il l'apprendra approche et qu'il en sera dévasté parce que cet enfant est toute sa vie. Durant toutes ces années j'ai espérer que ce jour n'arrive jamais

Moi : Mais (...)

Nafiseh : Il a épousé une (...) je ne préfère pas parler de cette femme. Elle a déshonoré mon fils, elle a piétiné sur sa fierté. Tu connais cette histoire

Moi : Oui

Nafiseh : Lorsqu'elle a été enfermée, je lui ai rendu visite pour qu'elle me confirme ce mon mari et mon fils avaient découvert. Je ne pouvais pas le croire. J'aimais beaucoup cette fille et je l'avais considérée comme ma propre fille

Ses yeux étaient remplies de larmes. Pour une famille iranienne, n'importe laquelle, l'honneur de l'homme, souillé par une femme est un sort horrible

Nafiseh : Non seulement elle m'a confirmé qu'elle trompait mon fils sous son propre toit mais qu'en plus, l'enfant qu'ils avaient eu n'était pas le sien mais celui de son amant. Si Aghdal venait à apprendre ça (...) son fils est toute sa vie

Je l'avait bien remarquer. Avec Matob ils avaient une complicité telle que parfois je ne m'autorisais pas à les interrompre de peur de les gêner

Nafiseh : Après cette histoire, Aghdal a fait comme si ce ne l'avait pas touché mais je sais qu'il a beaucoup aimé cette fille. Elle n'avait pas le droit de lui faire ça. Il était bon avec elle et sa famille

Moi : Je le sais. Mais comment vous pouvez être sur qu'elle ne vous a pas menti ?

Elle rit nerveusement

Nafiseh : Je suis mère (...) j'ai observé Matob depuis qu'il est bébé. Même maintenant je me surprend à le scruter et il n'à rien de mon fils, strictement rien. J'en ai jamais parler à personne. Mon mari deviendrait fou s'il savait que je le sais

Moi : Mais il reste votre petit fils, pas vrai ?

Elle sourit en le regardant tendrement

Nafiseh : Bien sur. Je ne le laisserais jamais avec cette femme. Peut-être très qu'il n'a pas le sang de mon fils mais c'est mon trésor, il nous a comblé durant toutes ces années

Moi : Elle n'a aucune chance de le récupérer. Aux yeux de la loi, Matob est le fils d'Aghdal

Nafiseh : Oui mais qui sait. Cette femme est tellement vicieuse. J'ai dis à Aghdal qu'elle est ici mais il fait tout pour fuir le problème

Depuis que je l'avais rencontré, Aghdal m'avait toujours reproché de fuir mes problèmes, les plonger au fond d'une boite et de fermer les yeux mais il faisait exactement la même chose avec cette femme

Nafiseh : J'ai peur qu'il ne devienne fou. J'étais contre le fait que cette fille soit emprisonnée, je suis une femme et j'ai pensé qu'il suffisait simplement de la répudier mais quand j'ai appris sa trahison j'étais la première à être pour son enfermement et si ça ne tenait qu'à moi, elle y serait encore

Moi, je ne m'inquiétais pas. A part un enlèvement, elle ne pouvait rien pour récupérer son fils. Une femme capable de demander de l'argent contre son propre enfant ne mérite aucunement l'amour et la garde de celui-ci. Ce dont j'avais peur, c'était la réaction d'Aghdal

Nafiseh : J'ai pensé à lui donner de l'argent pour qu'elle s'en aille mais il semblerait qu'elle ait changée. Elle n'a pas accepter

Moi : Qu'en pense Aghdal ? Pourquoi il ne m'a rien dit ?

Nafiseh : Vous êtes de jeunes mariés. Il ne voulait peut être pas t'importuner avec cette histoire

Surement, mais cette histoire ne m'aurait pas importunée. Au contraire, je m'étais engagée a faire de chaque épreuve de la vie d'Aghdal une épreuve de ma propre vie. Avec Nafiseh nous avons été interrompu par Matob qui réclamait un goûter. Plus tard, dans la soirée nous avons été rejoins par Aghdal et son père Ashem qui rentraient du bureau

Dernière Danse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant