85

86 9 0
                                    

J'étais sonnée par cette gifle. J'arrivais pas croire que je puisse me trouver là dedans

-On va reprendre : je veux deux millions avant dimanche et la clé usb le même jour

Moi : Je pourrais jamais réunir une telle somme avant dimanche

Il est prit d'un fou rire incontrôlable

-2 millions c'est que tu dépenses en une semaine te fiches pas de ma gueule !

C'était faux

-Tu veux me faire croire qu'avec  ton compte en banque, les propriétés que tu possèdes, les contrats, les investissements tu n'as pas 2 millions pour moi ? Me fais pas rire

Moi : Si je fais un retrait aussi important la banque se posera des questions

-Ben ça tu vois, c'est pas mon problème ! Pour te prouver que je suis pas un rigolo (il sort un téléphone de sa poche) tu la reconnais ? C'est ta maman chérie

Une photo de ma mère qui sortait sûrement des courses. Là c'en était trop pour moi

Je m'agrippais à son cou et serrais aussi fort que possible

Moi : Espèce d'enflure ! Laissez ma mère tranquille

J'avais aucune chance d'avoir le dessus sur lui. Il faisait deux têtes de plus que moi, une force surhumaine

Sa deuxième gifle me cloua à sol

-Je te recontacte bientôt

Avant de tourner les talons il me fit un rappel

-N'oublie pas : c'est notre secret

J'avais la lèvre déchirée. Je ne pouvais pas croire que je puisse être victime d'un tel chantage

Il s'en alla et je suis restée par terre, sonnée encore une fois. J'ai mis une demie heure avant de trouver un taxi à cette heure-ci dans un coin si reculé c'était pas évident

Dès que je suis arrivée à l'hôtel j'ai gagné ma chambre et j'ai pleuré. Je n'ai pas fermé l'œil de la nuit. J'avais peur

Je me suis levée super tôt pour soigner ma lèvre déchirée, j'ai essayer de cacher avec du maquillage ma joue enflée pour qu'Aghdal n'y voit que du feu. Bien évidement, lui qui remarque tout, n'est pas passé à côté de mes balafres

Moi : Tu vas pas me croire. Hier soir en essayant de prendre ma trousse de toilette sur le garde robe, le fauteuil m'a échappé je me suis fracassée la gueule

Aghdal : Pourquoi t'es pas venue me chercher ?

Moi : Il était tard et tu m'avais dis que t'étais fatigué. C'est rien. J'ai trouvé du désinfectant dans la salle de bain

Il n'était pas convaincu mais n'a rien dit. A vrai dire moi même j'aurai pas cru à ce mensonge si on me l'avait dit

Aghdal : Jazeera, tu me dirais si t'avais des soucis ?

Moi : Quel genre ?

Aghdal : N'importe lequel

Je l'embrasse et vais chercher mes escarpins. Lorsque je reviens, il tient une carte de visite en main

Aghdal : T'as pris un taxi ?

Sans réfléchir je lui arrache la carte que m'avait donné le taxi la veille au soir. C'était un taximan assez lourd qui m'avait parler tout le trajet il avait insister pour me laisser sa carte avec son numéro et ses horaires

Moi : Non je l'ai prise à la réception, au cas où

Aghdal : Hmmm. On descend ?

J'attrape sa main et le suis

Aghdal : Je dois retourner à Paris ce soir mais je reviens après demain. Da Silva veut me parler d'un nouveau projet

J'étais triste. J'avais aucune envie qu'il parte loin de moi

Aghdal : Tu peux aller chez tes parents en attendant. Cet hôtel est irréprochable mais un peu ennuyeux, je serais plus rassuré si t'es avec eux

Moi : Bonne idée mais pourquoi partir deux jours ?

Aghdal : Je vois Da Silva deux fois par an, on en aura des choses à nous dire

C'était son associé mais ils travaillaient à distance. Da Silva était basé à Ankara

Aghdal : Je vais te manquer ?

Moi : Bien sur

J'avais de nouveau peur de la solitude. C'était pour moi quelque chose d'agonisant

Cerise sur le gâteau, il m'avait confier la grande tâche d'aller à la rencontre de ses parents le soir de leur arrivée

Ça me terrorisait mais une autre affaire me faisait encore plus peur

J'ai attendu d'être seule dans ma chambre pour contacter ma banque

-Bom dia. Miss Yazda no telefone -Bonjour, mlle Yazda au téléphone

Je demandai à parler avec mr Alphonso, mon conseiller. Je lui ai fais part de mes intentions de retrait d'une somme importante

Bien évidement sa réponse était celle que je redoutais : deux millions cash c'était plus qu'important et pour ce faire il fallait que je sois sur place, que je signe des tonnes de papiers etc

Moi : Non ! C'est impossible. Je suis en France, revenir à Rio ne m'est pas encore possible

-Je le conçois, mlle mais comme je viens de vous l'expliquer je ne peux rien faire. Il fait suivre cette procédure pour des raisons que vous connaissez

J'ai raccroché. Bon sang ! Ça ne pouvait pas être possible

Toc toc toc

La porte s'ouvre et un garçon fait entrer ma mère et ma sœur Jihane. J'ai vite sécher mes larmes et suis allée les accueillir

Maman : Ma puce ! Qu'est ce qu'il t'es arrivé au visage ?

Moi : Une bêtise

Pendant que Jihane admirait la suite, la face de ma mère semblait se questionner

Jihane : Mais c'est énorme ici, Jazeera ! Tu dors toute seule en plus ?

Moi : Oui. La suite d'Aghdal est au bout du couloir

Maman : J'espère que ce pansement n'est pas ce que je crois, Jazeera

Je savais ce qu'elle pensait. Ma mère a été battue et maltraitée durant des années. Elle connaît tous les mensonges et vices des femmes battues car elle même racontaient ces mensonges

Ça m'a fait rire. Aghdal était peut être un peu impulsif des fois mais il n'a jamais été violent envers moi. C'était marrant

J'ai raconté le même bobard à ma mère qu'a Aghdal

Moi : Sinon, qu'est ce qui vous amène ?

Elles étaient venues m'inviter à sortir déjeuner. C'était un réelle plaisir pour moi. Azadeh n'avait pas pu venir et papa voulait nous laisser entre filles

Dernière Danse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant