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Non je voulais qu'elle reste. Encore une heure , encore un jour , encore un mois et si l'harmonie régnait entre nous , qu'elle reste pour toujours

Elle ne comprenait pas le sens de ma question qui était pourtant très claire.  Je pensais à elle jour et nuit. Mes parents cherchaient avec ardeur une femme digne de porter mon nom mais n'en trouvaient que très peu dans ce pays où le mariage se faisait rare

Jazeera : Qu'est ce qui ne va pas ?

Moi : Tout va bien. Jazeera , je te veux avec moi

Jazeera : Je pensais que nous étions claire sur notre relation qui n'est autre qu'amical

Moi : Mais je veux pas être ton ami

Ses grands yeux châtains plongés dans les miens me faisaient voir ce que je voyais depuis des semaines chez elle ; le vide , la tristesse et l'incompréhension. Peu importe ce qu'ils comportaient , si elle m'en donnait l'occasion j'aurais aspirer toutes les étoiles du ciel et les déposerait dans ses yeux

Moi : Épouse moi

Jazeera : Tu es fou. Excuse moi (...) j'ai un vol à prendre

Elle se retirait et partait comme une flèche me laissant devant ce pallier. Je n'avais jamais couru derière aucune femme , aucune mais Jazeera n'était pas comme toutes les autres. Elle était celle qui sortait du lot , celle qu'on remarquait même si elle ne fait pas de bruit , celle dont on rêve d'échanger quelques mots...

Le maladroit que j'étais avait tout foiré , j'avais réussi depuis quelques semaines à tisser des liens avec elle et en moins de trois minutes j'avais tout gâcher et l'avait fait fuir. Quel imbécile

Dans la peau de Jazeera

Je retirais mon bras de sa main et m'en allais à toute vitesse. C'était lui qui m'avait embrasser et c'était moi qui portait cette horrible impression d'avoir sali l'honneur de mon grand amour

Cet Aghdal ne manquait décidait pas d'air ! Je le haïssait au plus profond de mon être. Dans la voiture je le maudissait et me maudissais aussi d'avoir laisser une partie de moi prendre plaisir à sentir cet homme si près de moi...Qu'est ce qui me prenait , étais-je devenue insensée ? Folle à lier ?

En un sms je l'insultait comme une vilaine fille et il ne me répondit pas alors ça m'a énervé d'avantage. Durant mon vol je n'ai pas cesser de penser à ces quelques secondes passées comme une éclaire mais qui pourtant avaient tant d'impact

Nouveau message ;  00:36 . Aghdal Mansur

Je suis désolé je n'aurais jamais dû. J'espère ne pas t'avoir offensé , avec tout mon respect

C'était bien trop facile de s'excuser avec un sms. De toute façon le mal était fait mais je ne l'excusait pas

Nouveau message ; 01:03 . Aghdal Mansur

Je pense encore à toi , rappelle moi

J'éteignais ma lampe de chevet et me mettais au lit

Nouveau message ;  01:16 . Aghdal Mansur

Je comprends que tu ne me réponde pas. Puisse Allah préserver ton sommeille , bonne nuit princesse Perse

Ce message me fit sourire sans raison évidente. Je n'avais rien d'une princesse Perse , les contes d'enfants que me racontait mon père dans mon enfance parlait souvent de princesse fiancée à un prince. J'avais été fiancée à un brigant qui n'avait rien d'un prince mais il fallait croire que j'aimais les mauvais hommes. Or , les princesses n'épousent que des princes charmants

J'ai , comme tous les soirs , pris des cachets pour réussir à fermer l'oeil. Ma première matinée dans cette grande maison fit remonter en moi beaucoup de souvenirs , de bons comme de moins bons mais je comptais y vivre pour le restant de mes jours. Je voulais faire ma vie a Boa vista , loin des regards. J'ai engager quelques personnels de maison , j'ai fais quelques changement

J'ai vécu six mois à Boa à Vista sans amis ni compagnie. De temps à autre Natália ou bien  Fabio passaient le temps d'un week-end puis repartaient. Je continuais ma thérapie avec un nouveau psy. J'apprenais à apprécier ma vie  sans personne

Dans la peau d'Aghdal

En six mois je n'avais jamais eu de nouvelles de Jazeera ; je ne savais même pas où elle vivait à Boa Vista. Tout ce dont je savais c'était qu'elle avait une grande propriété dans le sud est de la ville mais je m'étais promis de ne pas me mettre à sa recherche. Après tout on ne peut pas forcer une femme à aimer

Mais il faut croire que le destin fini toujours pas réunir ceux qui doivent se réunir. Un samedi de juillet un grand ami responsables d'une galerie d'art me conviait à un vernissage et ce vernissage était à Boa Vista. Je m'y suis rendu sans penser une seconde que j'y croiserais Jazeera , pas une seconde et pourtant je reconnu sa silhouette de poupée dans une robe rouge et ses petits pieds dans des escarpins noires

J'ai d'abord cru m'être trompé mais lorsque mon regard croisait le sien j'eue compris que c'était bien elle

Je n'ai tenté aucune approche , j'ai détourné le regard et j'ai continuer ma route mais je suis tombé nez à nez avec elle et ce fut avec surprise qu'elle me fit la bise

À part sa coupe qui était passé de long à court rien n'avait changer chez elle

Dans la peau de Jazeera

C'était avec une surprise énorme que je reconnaissais Aghdal dans la foule de ces gens blindés

Dernière Danse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant