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Je lui disais que je ne voulais plus parler à ma mère, il ne comprenait pas et trouvait que mon comportement était enfantin

Peut-être avait-il raison mais je n'étais pas prêt à pardonner cet abandon que je trouvais cruel

Moi : Je veux plus en parler

Edgar : J'ai appelé le médecin Gonçalves il saura à quoi sont dues tes nausées

Je savais à quoi elles étaient dues , lui aussi savait mais ne voulait pas l'accepter

Edgar : Le service va bientôt monter le déjeuné , je t'attends dans le séjour

Il s'en allait et je retombais dans mes sanglots

Je l'aimais tant ; pourquoi ne voulait-il pas accepter ce cadeau ?

Lorsque le service nous fut ramené , je mangeais en silence pendant que lui , me racontait toutes sortes d'histoires

Edgar : Tu ne m'écoute pas , Jazeera

Dans mes petits souliers , je repensais à tout ce qu'était ma vie

Edgar : Quel est le problème ?

Moi : Tu m'énerve

Edgar : Tu t'es mise cette idée de grossesse dans la tête et tu penses que tu es enceinte. Est ce que tu te sentirais prête à être mère a dix huit ans ?

Moi : Pourquoi pas ?

Il soupirait et attrapait ma main

Moi : Edgar !

Edgar : Laisse Gonçalves faire son boulot , on en reparlera ensuite

Il me souriait affectueusement et reprenait ses couverts en silence

En pleine après midi l'ami et médecin d'Edgar , un homme d'une trentaine d'années , barbu et rondinet arrivait et se présentait à moi en français

Il me posait toutes sortes de questions sur mon physique et mon mode de vie. Je ne comprenais pas pourquoi faire venir un grand médecin renommé alors que nous pouvions acheter un test de grossesse et l'affaire serait régler

Après m'avoir occultée il annonçait le verdict qui ne me surprenait pas du tout. J'étais bien enceinte

Gonçalves : Meus felicidades , Edgar -mes félicitations-

Il serrait avec joie la main d'Edgar qui souriait lui aussi l'air étourdi

Gonçalves : Il faudra prendre un rendez vous à la clinique , on sera ravi de vous recevoir

Edgar : Sans faute , merci beaucoup

Il le raccompagnait à la porte puis revenait quelques minutes plus tard , les doigts sur le front il ne disait rien

Moi : Tu ne vas rien dire ?

Il s'asseyait sur le bord du lit , dos à moi et me disais en quelques mots , sans chichis qu'il avait terriblement peur de cette nouvelle

Il disait qu'il n'avait jamais été préparé à ça mais il a ajouté à la fin que si j'étais sûre de vouloir le garder il en serait ravi

Moi : C'est à moi d'avoir peur Edgar !

Il riait et disait qu'il ne voulait pas faire "les mêmes erreurs que son père" qui l'a envoyé en pension pour son éducation et qui le gatait avec du frique pour combler son manque

C'était sa plus grande peur disait-il , j'en étais surprise mais heureuse de savoir que sa retissence n'avait rien à voir avec moi

Edgar : J'appellerais la clinique demain , ça te va ?

Moi : Oui

Il souriait et m'embrassait le front . J'étais certes très jeune mais mon bonheur était immense , avoir un enfant avec Edgar m'étais cher et j'étais fière

Le soir même , Robertinho arrivait de Boa Vista avec deux autres hommes qui l'avaient sans doute escorter jusqu'à Brasilia

Robertinho : Tout s'est bien passé

Edgar : Et Natàlia ?

Robertinho : Ça va

Edgar me demandait d'aller poser les affaires de son cousin dans la chambre qui lui était réservée

Si j'avais bien compris la situation Robertinho était en fuite mais je ne savais ni de qui ni de quoi

Robertinho : Félicitation, Jazeera. J'espère que tu vas nous faire un petit garçon

Il riait en levant son verre et trinquait avec Edgar

J'aimais les voir ensemble , tous les deux. Edgar semblait réjoui lorsqu'il était en compagnie de Robertinho et tout ce qui réjouissait Edgar me réjouissais également

Edgar : J'organiserais le plus grand buffet de Brasilia , prochainement

Moi : En quel honneur ?

Edgar : En ton honneur

Avec un petit sourire en coin il me disait en un regard ce que les mots ne disaient pas

Robertinho : Tu vas encore faire parler. Les gens font que ça depuis ton retour , Alvarès dis même que t'es monté en grade depuis que tu t'es caser

Edgar : J'ai pas eu besoin de me caser pour monter en grade

Robertinho : Quand ils sauront que "Ramos" va devenir père , ça va faire du bruit

Edgar : Mon fils me succédera et écrasera ces enfoirés

Ils riaient tous les deux et je riais aussi. Il était certain que l'être que j'attendais serait un garçon et chaque jour qui passait je sentais un peu plus d'euphorie quant à cette nouvelle chez lui , ça me rendait heureuse

Il avait en effet fait organiser un grand dîner en mon honneur , la plus part des invités se trouvant sur la liste que me présentait Edgar m'étaient totalement inconnu

Edgar : Celle-là est l'épouse de Sr Carreira , c'est une ex actrice X , nouvelle riche elle joue la bourgeoise

Moi : Et lui ?

Edgar : Le fils d'un ami de mon père , c'est un avocat renommé. Il viendra sûrement avec sa femme , très gentille

Il faisait un peu le tour de tout ce monde doré dont je devais retenir la classe social et le nom

Edgar : Tu vas aussi rencontré mon oncle Manuel , frère de mon père. C'est un homme très fier et assez fermé mais je suis persuadé qus vous vous entendrez

Moi : D'accord

Je n'avais même pas eu le temps de fermer la bouche qu'une femme de chambre arrivait et disait à Edgar qu'un homme demandait pour moi au bout du fil , papa

Dernière Danse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant