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Mon coeur battait comme jamais il n'avait battu , j'avais cette horrible impression qu'il allait exploser dans ma poitrine

Tous ces agissements n'auraient pas durer plus d'une minute mais j'avais l'impression que cela avait durer des siècles

-Jazeera ?!

Les bras sur la tête je restais toujours immobile , j'entendais des pas de femmes marcher par dessus ma tête, elles couraient et pleuraient

-Jazeera !

Des bras m'encerclaient , me relevait et me sortait de la salle

Je reprenais doucement mes esprits , la robe tachée de sang qui avait coulé de mon front j'essayais de contrôler mes tremblements

Edgar me serrait contre lui et essayait de me ramener à moi . Il n'avait rien , ça m'avait rassuré mais il disait que je devais aller me planquer

Moi : Qui c'était Edgar

Edgar : Ecoute moi ! Prends le clés , demande à Fabio de te faire attendre dans la voiture . Vas t'en !

Mon coeur battait toujours aussi vite . C'était horrible , indescriptible

Moi : NON ! TU VIENS AVEC MOI !

Edgar : Robertinho ne s'est pas relevé,  tu comprend ?

Je voyais pour la première fois chez lui , la crainte

Il tremblait et semblait totalement désemparé. Il n'a pas eu le temps de me raccompagner à la voiture que nous voyions Natália arriver vers nous l'air perdue , sonnée et dans un grand trauma

Edgar : Va avec elle ! Cherchez Fabio !!

Moi : Edgar !

Natália : Robertinho ! ? Edgar , Robertinho ! 

Edgar me gueulait dessus pour que je m'éloigne de cet endroit que je trouvais maintenant terrifiant

Nous partîmes toutes les deux en larmes et apeurée. Nous trouvions Fabio , l'homme qui nous avait conduit jusque là

Je lui suppliait de retourner dans la salle et revenir avec Edgar mais il disait qu'Edgar le tuerait s'il nous abandonnait . Natália à trouver une force incroyable pour appeler la police , tous les invités avaient déserter et d'après ce que j'avais compris aucun d'entre eux n'avaient physiquement été blessés . Non , la cible de ces sauvages était Edgar et je le savais bien

Fabio nous a dit que nous devions nous en aller avant l'arrivée de la police parce qu'il était en situation irrégulière . Ça me tuais de devoir laisser Edgar là , alors je refusais de suivre Fabio et Natália qui était dans un état second

Fabio : O Sr. Ramos vai me matar se você não vier comigo ! (Mr Ramos va me tuer si vous ne venez pas avec moi)

Je m'en allais sans plus attendre . Je l'entendais  crier mon nom dans mon dos mais je refusais de rentrer sans mon Edgar

Moi : Edgar !

Je courrais dans tous les sens . Les gyrophares de la police me rassurait

J'entre  avec attention dans la salle et ce que je voyais près de la porte de secours me brisait littéralement le coeur. Robertinho était allongé au sol , sur le dos , les yeux ouverts il baignait dans son sang

Les sanglots d'Edgar me fit mourir , moi aussi . Je restais immobile , inerte,  incapable de faire un pas de plus horrifiée par cette horreur . Je tombais au sol à quelques mètres d'eux et pleurais , moi aussi

J'ai compris à cet instant ce que voulait dire Edgar lorsqu'il m'avait dit un jour que je n'avais aucune idée de ce qu'était son monde à lui . Maintenant j'avais la preuve devant mes yeux que dans son monde à lui , un homme peut être riche , heureux , danser et rire avec sa femme et ses gosses puis mourir d'une balle entre les yeux les heures qui suivent

Comment moi , Jazeera , j'ai pu passer de lycéenne lambda à celle que j'étais à ce moment là ? Il s'est passé plusieurs minutes avant que la police arrive sur place , découvre l'horreur et nous fasse sortir de cette salle . Edgar s'accrochait au corps de son cousin qu'il considérait comme son frère. Je ne l'avais jusqu'à présent jamais vu dans un tel état , c'était affreusement douloureux

Dernière Danse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant