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Je promettait à Aghdal de prendre soin de la maison et de Matob durant son absence et lui souhaitait beaucoup de courage et un bon voyage

Il ne s'est pas passé une heure avant que mon téléphone sonne. Je fus tirée de mon léger sommeil. Aghdal était furieux :

Aghdal : Pourquoi n'as tu pas pris de billets pour Farah !?

Moi : (...) mais ne cries pas. Personne ne m'a dit qu'elle ferait partie du voyage. J'ai d'abord pensé à la famille de Fereh c'est à dit toi, Zia (...)

Il me coupa et dit qu'il semblait évident que Zia ne voyagerait pas sans son épouse. Oui, c'était évident quand on sait quel genre de maniaque il est mais il m'avait fallu faire ce geste pour elle

Aghdal : Tu rappelle Çisa et

Il n'a pas eu le temps de terminer qu'un brouhaha se fit entendre et au même instant, Zia était au bout du fil. J'ai eu droit à des injures monstrueuses. J'ai mis ça sur le compte de la douleur d'avoir perdu sa sœur même si je savais que ce n'était pas le cas

Zia : Tu veux faire d'elle une femme comme toi !?

Moi : Qu'est ce qui est le plus important pour toi ? Rejoindre ta famille et vivre ton deuil ou faire un scandale à l'idée de ne pas avoir Farah avec toi ?

Zia : Je sais que tu as fais exprès. Tu ne perd rien pour attendre

Moi : Faites bon voyage

Je raccroche et me fais un sang d'ancre pour Farah. Le jour se levait et j'allais rejoindre Jihane qui était en prières. Nous avons prier toutes les deux, ça faisait longtemps et étrangement, j'ai été apaisée après ce.
Je demandais à Allah d'alléger la peine et la souffrance de la famille Mansur

Après avoir expliquer à Matob que son père était parti et n'avait pas eu le temps de lui expliquer son départ. Je les faisait habiller et nous partions tous les quatre pour chez mes beaux parents. Les employés m'ont fait savoir que Farah avait fuit juste après le départ de la famille. Ils semblaient tous avoir été au courant de son plan et m'ont donné un numéro qu'elle a laissé pour que je puisse la joindre

Moi : Merci beaucoup. Si on vous demande à l'avenir, je n'étais au courant de rien et elle n'à jamais laissé ce numéro pour moi

Ils acquiescent et je retourne à la voiture. Le chauffeur nous ramenait de nouveau à la maison où je téléphonais Farah. J'étais folle d'inquiétude, elle ne connaissait ni Brasilia ni la langue

Moi : Où es-tu ?

Farah : Dans un hôtel du centre. Je ne resterais pas longtemps. Peux-tu me prendre des billets pour Paris ? Je te rembourserais dès que je le pourrais, je le jure !

Moi : Ne t'en fais pas. Je m'en charge. La personne qui peut t'accueillir à Paris, est-elle au courant de ton arrivée ?

Farah : Oui. Ne t'inquiète pas

Elle semblait tellement paniquée mais aussi soulagée. J'ai compris qu'elle attendait ce jour depuis longtemps. Juste après avoir raccroché, me souvenant que Çica était la secrétaire d'Ashem, je ne pouvais pas être sûre qu'elle ne parlerait a personne du billet de Farah, je cherchais donc les billets sur internet et trouva un vol pour le soir même. Et j'en informais Farah lui promettant de passer la prendre avec mon chauffeur

Jihane : Si Aghdal apprend ça (...)

Moi : C'est pas mon plan, je ne fais que lui donner un coup de main

Elle n'était pas convaincue. Ma sœur avait une mentalité d'iranienne, que j'apprécie mais ne comprend pas toujours

En fin d'après midi, je me rendais avec ma sœur et le chauffeur chercher Farah et l'emmener a l'aéroport. Je lui ai aussi donner de quoi se débrouiller en France pour les premières semaines et la faisait promettre de me contacter si elle en avait besoin

Farah : J'ai tellement attendu ce moment. Zia est ce qui est arrivé de pire dans ma vie (...) j'espère qu'il ne te fera pas de problèmes. Et Aghdal sera sûrement énervé mais (...)

Moi : T'inquiète pas. Il ne saura rien. Fais attention à ton fils et toi

Je l'embrassais et la laissais partir. J'étais heureuse pour elle. Nous rentrons à la maison où j'appelle Téhéran pour savoir s'ils sont bien arrivés. Aghdal était froid donc je demandais à parler avec Nafiseh

Nafiseh : Al hamduliLlaah. Tu sais ici, tout le monde est un peu sous le choc

Moi : Je sais, j'imagine (...) ici, Farah s'en est allée

Nafiseh : Chhhh ! Ne dis rien. Nous n'avons jamais été au courant de ce plan. N'en parle pas. Si Ashem apprend que nous l'avons aidé (...) j'aime mon mari, c'est un homme bon comme le tien. Mais n'attisons pas leur colère

Moi : D'accord

Elle me dit aussi que Zia est fou de rage contre moi et que je dois m'attendre à de vives représailles à leurs retour. Peu importe, je m'en fichais total

Le lendemain dans la matinée nous recevons la visite d'Atiyeh qui a sûrement appris la nouvelle de la mort de Fereh et s'était doutée qu'Aghdal était retourné en Iran

Moi : Assied-toi. Maria va te servir à boire

Atiyeh : Où est Matob ?

Moi : Il n'est pas encore levé. Il a une légère fièvre depuis hier mais ce n'est rien

Atiyeh : Je peux le voir ?

Je lui indiquait la chambre du bambin et la laissais le rejoindre. Elle a passé la journée entière avec nous, chose qui ne se serait pas produit si Aghdal était là. Avant de partir, elle me prit à part

Atiyeh : Je suis honteuse de vous demander ça (...) comme vous savez, ma situation est compliquée ici. Je n'ai plus un rond

Moi : Aghdal à dit que si tu as besoin, tu peux demander sans soucis 

Atiyeh : Je ne demande pas d'argent. Enfin pas beaucoup. J'aimerais savoir si vous ne connaîtriez pas un potentiel employeur. Je ferais n'importe quel besogne, pour gagner ma vie

Je réfléchissais. Ça pouvait se faire

Moi : Je vais voir. Je te tiendrais au courant Attends moi une seconde

Je m'en allais dans le bureau d'Aghdal et prenais quelques billets dans le coffre pour les donner à Atiyeh. Étant donné qu'elle comptait rester un moment à Brasilia pour être avec son fils, il fallait lui trouver un emploi. Je lui promettait de m'en charger

Dernière Danse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant