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Je ne m'attendais pas à ce que ce soit eux qui avancent le sujet mais ils ont été plus rapides que moi

Papa : Nous savons que tu étais à Boa Vista (...) tu es allé voir cette fille, Jazeera. A quoi joues-tu ?

Moi : Monte dans la voiture, Matob. J'arrive

Comment savaient-ils ? Je ne pouvais pas croire que mes parents faisaient surveiller tous mes faits et gestes

Papa : Tu as perdu la tête ?

Moi : J'ai quelque chose à vous dire. Jazeera est bien à Boa Vista et elle (...)

Papa : Ne dis rien ! Je ne veux rien savoir. Tu vas arrêter de la voir et oublier cette (...) cette petite

Ils le savaient donc. Ma mère ne disait rien alors je devinais que c'était encore elle qui était derrière tout ça. Mes parents ont beaucoup de contacts, il ne leur était donc pas difficile de savoir ce que je fais ci et là

Moi : J'ai eu une fille et j'irais à Boa Vista la semaine prochaine pour la reconnaître comme telle

Sans attendre une seconde, mon père me mit une gifle que je n'ai pas vue venir

Papa : Tu n'as donc aucune fierté ! Je me demande même si tu es mon fils, Aghdal. Tu ne veux pas être comme ton père, un homme fière ? Après ce qu'a fait cette femme tu lui cours encore derrière ?

Maman : Ashem !

Papa : Tu es le seul homme de ma famille qui se laisse pietiner non pas une mais deux fois par une femme ! On dirait que tu aimes que ton nom soit dans la boue. Jamais, je dis bien jamais je n'accepterai un fils sans fierté

Moi : Cela fait un an que tu ne me considère plus comme ton fils, qu'est-ce que ça changera si je reconnais ou non ma fille ?

Maman : Ta fille ?! Mais je pensais que Jazeera ne pouvait pas avoir d'enfant. Ne sois pas dupe Aghdal

Moi : Je le pensais aussi figure toi et elle aussi ! A part rendre grâce à Dieu, pourquoi nous poser des questions ?

Maman : Tu penses qu'elle est de toi ?

Ils me pensaient donc vraiment voué à être cocu. Comment pouvaient-ils dire qu'ils aimaient Jazeera et douter d'elle ? Comment pouvaient-ils dire qu'ils l'aimaient et la forcer à m'abandonner, a sacrifier son mariage et a remettre son intégrité en doute ?

Moi : Je t'interdis de faire ce que tu es entrain de faire, maman. Vous dites que ce sont les femmes qui me piétinent mais vous faites la même chose. Si j'ai envie de reconnaitre cette petite je le ferai, si j'ai envie d'aller la voir, j'irai, si j'ai envie de refaire ma vie avec Jazeera je le ferai aussi !

Papa : Non ! Moi vivant, jamais ! J'ai honte de retourner en Iran et d'entendre ceci et et cela de mon fils. Tu m'as déjà prouvé que tu te fiches de ton père en refusant de reprendre ton poste et tu veux me prouver que ta détermination est plus forte que ma fierté ?

Moi : Si j'étais retourné chez Fontes, je serais d'accord pour dire qu'effectivement, je n'ai aucune fierté. Mais c'est vous qui m'avez appris a savoir me retirer lorsqu'on me dit de le faire et ne pas revenir sur mes pas. Je n'ai fais que faire ce que tu m'as appris, papa. Tu pourrais me promettre tout l'or du monde, je ne reviendrais pas à Fontes aprés en avoir été éjecté

Mon père trouvait ça ridicule de dire que j'ai été éjecté mais il savait mieux que quiconque que c'était la réalité et ça lui faisait mal d'admettre qu'il avait oser menacer son propre fils. Il préférait voir ça comme un départ volontaire

Moi : Mais au moins, je ne serais pas là pour voir l'entreprise s'écrouler. Parce que c'est ce qui va arriver avec celui qui me remplace

Papa : Zia est un exellent gestionnaire et directeur. Je n'ai pas à me plaindre de lui bien au contraire

Moi : Très bien. Je vous souhaite sincérement prospérité et réussite. Ce sera tout ?

Ma mère avait les larmes aux yeux de nous voir ainsi mais il était trop tard pour s'en mordre les doigts. Avant de monter en voiture, je fais une demande

Moi : Lorsque vous voudrez savoir où je vais et qui je vois, demandez-moi directement au lieu de questionner Matob. Bonne fin de journée

J'avais deviner qu'ils avaient "cuisiné" Matob pour savoir où j'étais et qu'il avait répondu sans se douter que ça me tomberait dessus. Matob m'a confirmé que mon père lui avait posé toute sorte de question sur mon travail chez Xena, mes déplacement, mes fréquentations et avec les réponses de Matob, ils ont fait le reste des recherches et on dû avoir appris que Jazeera était là et qu'elle avait eu un enfant

Moi : Non, c'est pas de ta faute. Papi est un peu grincheux en ce moment. Tu sais quand on prend de l'âge on est pas facile (rires) un jour je vieillirais aussi et je serais grincheux aussi

Matob : Ça va arriver mais dans longtemps !!

Moi : J'espère bien

Nous rentrons à la maison où je ne cesse de penser aux dires de mes parents. C'était absurde mais ça me semblait aussi être un défi. Je voulais voir jusqu'où irait mon père pour que l'image de notre famille soit irréprochable. Pendant le dîné, je parlais à Matob de sa petite soeur ; j'avais réussi à trouver les mots pour lui expliquer le pourquoi du comment mais il ne m'a pas posé une tonne de questions. Je lui ai montré les photos prises la veille et lui disait qu'il la rencontrerait bientôt

Moi : C'est encore un bébé. Tu sais ce que veut dire son prénom ?

Matob : Non, c'est quoi ?

Moi : Ca signifie petite perle . Papa est trés heureux, tu sais ? Tu l'es toi aussi ?

Matob : Je la connais pas

Moi : Tu verras, elle est toute mignonne. Elle ne peut pas encore venir à Brasilia mais nous irons la voir la semaine prochaine si je prix me libérer

Matob : Mais si t'as vu Jazeera, pourquoi elle n'est pas venue avec toi ?

Moi : Parce que (...) papa et Jazeera (...) ils sont plus comme avant, tu comprends ? Mais on va continuer de nous voir pour Marjann

J'étais désolé d'autant tourmenter l'esprit de mon fils mais la situation me dépassait. J'esperais qu'il ne se tracassait pas la tête à essayer de comprendre les histoires d'adultes

Matob : Quand elle pourra venir à Brasilia, tu partageras ta chambre avec elle ?

Matob : Oui !

Moi : Je sais que j'avais promis qu'on ne resterait pas longtemps ici mais dés que possible, nous déménagerons et tu auras une plus grande chambre. Bon, de toute façon, tu dors presque tous les soirs avec moi alors ta chambre c'est le cadet de tes soucis j'espère

Il rit et je savais qu'effectivement c'était le cadet de ses soucis. Heureusement, mon fils, malgré son âge et son éducation bourgeoise, n'était pas difficile et comprenait ma situation

Moi : Au bout d'un moment il faudra que tu recommences à dormir seul. Quelle petite copine voudra d'un garçon qui dort encore avec son papa ?

On en riait mais je redoutais déjà le jour où il aurait une femme dans sa vie. Les femmes...

Matob : J'ai pas de copine papa ! (rires) toi t'as une copine ?!

Moi : C'est plutôt toi qui en a une. La petite fille de Maria, la blondinette, elle est pas mignonne ?

Matob en riait aux larmes. J'en riais aussi mais ça me faisait peur

Moi : J'espère que tu feras de meilleurs choix que ton père

Matob : Hein ?

Moi : Rien. Je dis n'importe quoi. On termine de manger et on se fait le film ? Mais je pense que je vais m'endormir avant la fin

Matob : Papa !!!

On riait encore et j'ai passé la nuit a regarder des films Disney avec lui et interdiction de m'endormir. Quand il s'endort enfin, je vais le coucher dans sa chambre et vais moi aussi dormir

Le lendemain dans la journée je reçois un appel de l'hôpital. On me demande si je connais Atiyeh ***** ****. Un médecin me dit qu'elle a été admise en urgences dans la matinée pour de fortes douleurs à la tête mais qu'elle allait mieux et qu'elle avait donné mon numéro pour que j'aille la chercher. Je n'allais pas refuser c'était la mère de mon fils. Matob et moi partons de suite à l'hôpital

Dernière Danse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant