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Edgar ne m'avait jamais parlé de tout ça. Sûrement pour me protéger mais il savait que je finirais pas déverrouiller ce pc

J'avais tellement de choses à explorer mais je ne pouvais pas y prendre tout mon temps. Je voulais savoir s'il avait emporter les éléments de la fameuse clé vers le pc et j'allai le découvrir. Il fallait un mot de passe pour ouvrir le fichier, j'ai tout naturellement mît le même que pour déverrouiller le pc et ça a marcher

Un nombre incalculable de photos de femmes en sous vêtement et a priori maltraitées apparaissaient. Malgré leurs sourires, elles semblaient malheureuses, battues, perdues. J'en ai eu la nausée. J'avais devant moi tout un réseau de trafic d'être humains. C'était horrible. En parcourant le fichier j'ai compris qu'elles étaient vendues à des sortes de maisons close par des "macrelles" où tout simplement ce que j'appelle des personnes inhumaines

Les prix pouvaient monter à des millions pour les jeunes et jolies femmes. C'était incroyable
Il y avait aussi des dossiers compromettants sur un certains nombre de personnes dont Liccini. Cette clé devait impérativement disparaître pour son bien. J'ai enfin compris pourquoi il y tenait tant. J'ai pas pris le temps de tout voir mais j'ai fermer le pc, remis mon chemisier, pris un parapluie qui se trouvait à l'entrée et repartait avec le pc sous le bras en vérifiant que la porte était bien fermée

Il est 21h39 a ma montre. J'ai intérêt d'avoir une bonne excuse. Je sais qu'ils ne sont pas encore à table parce que le dîner se fait assez tard chez nous mais je sais qu'ils m'attendent déjà tous. J'étais pas fière de l'image que je donnais à mes futurs beaux parents ; une image qu'ils avaient déjà en fait

J'arrivais a moitié trempée et encore dégoûtée de ce que je venais de découvrir. Ma journée avait était fracassante...

Dans la peau d'Aghdal

Toute l'après midi j'avais attendu Jazeera de pied ferme. Je savais qu'elle avait menti, peut-être qu'elle avait réussi à berner tout le monde mais pas moi. Je n'en pouvais plus de ne pas savoir ce qui se tramait

Je l'ai appelé plusieurs fois et je suis toujours tombé sur son répondeur. Mes parents n'avaient rien dit mais je savais ce qu'ils pensaient et elle n'avait rien fait pour leur prouver le contraire. J'avais aucune idée de comment j'allais les convaincre que malgré tout, Jazeera était une jeune femme bien et qu'elle méritait leur approbation. Lorsqu'elle est arrivée les cheveux mouillés par la pluie et l'air désolée tout le monde la saluait. Matob allait lui sauter dans les bras

Jazeera : Querido ! (Mon chéri)

Elle le couvrait de baisers, le pris dans ses bras et s'excusait auprès de tout le monde

Jazeera : Je suis restée avec Chloé en attendant son copain et j'ai dû attendre le taxi un long moment

Mohsem : On est pas encore passés à table. Va te changer tu vas tomber malade comme ça

Jazeera : Je fais vite

Elle pince le nez de Matob le repose et monte en courant. Luciano m'a conseillé de la rejoindre mais j'en avais pas envie. J'avais peur de pas réussir à cacher mon agacement

Luciano : Allez mon vieux !

J'y vais. J'entre sans toquer, elle était entrain de se déshabiller. Je referme la porte et lui dis que j'attendrais qu'elle ait fini

Jazeera : Tu peux entrer

Elle avait mit un peignoir. Je ferme la porte et l'embrasse sur la joue

Moi : T'as passé une bonne journée ?

Jazeera : Oui. Mais t'imagine pas comme tu m'a manquer !!

Elle m'enlace en me serrant fort. Elle aussi m'avait manqué

Jazeera : Tu as vu comme Matob était heureux de me voir ?

Moi : Oui, il t'attendais depuis tout à l'heure. Pourquoi ta copine n'est pas venue avec toi ?

Moi : Elle est enceinte. J'allais pas la faire sortir maintenant. Je te la présenterais. Je l'ai connu à trois ans, t'imagines ?

Moi : Je sais ta mère m'en a parler

Elle s'attache les cheveux et me demande de l'attendre le temps d'une douche rapide

Moi : Tu te fais beaucoup attendre tu trouves pas ?

On rit

Jazeera : Si ! Mais ce sera pas long cette fois

Elle m'embrasse et quitte la chambre. Je m'assied sur le lit et décide d'attendre sagement

De son sac, dépassait une masse grise. La curiosité est un vilain défaut mais j'y ai succombé. C'était un ordinateur portable. Je connaissais tous les appareils électroniques de Jazeera mais pas celui là. Coup de bol, il était déjà déverrouillé. J'ai hésité un instant avant de prendre le risque d'y jeter un coup d'œil mais une page était déjà ouverte et je me suis dis qu'elle n'y verrais que du feu

Le dossier était nommé «Clé 45_Ramos_confidentiel». Le fait de voir le nom de d'Edgar ne m'a pas plus interpellé que ça, en fait c'était ce que contenait le dossier qui m'a surpris

Des femmes par centaines, dénudées, peut être même battues défilaient à n'en plus finir. Des latinas comme des européennes et des africaines. Qu'est ce que cela signifiait. Pourquoi Jazeera était-elle mêlée à cette affaire ? Je ne pouvais pas m'être a ce point trompé sur elle. Je ne pouvais décemment pas être tombé amoureux d'une femme s'adonnant à du trafic de femmes. Non c'était impossible !

Un instant, j'ai douté et j'ai cru devenir fou. J'ai quitter la page pour respirer, c'était abominable. J'ai ouvert une autre, le premier que j'ai vu ; je tombais sur des photos de Jazeera, de son frère et ses sœurs avec Ramos. Des photos de voyages, de souvenirs...des photos de l'époque où Jazeera ne se doutait pas une seconde de mon existence et ce qui a poignarder mon cœur était de voir qu'elle était heureuse avec Ramos

Dernière Danse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant