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J'étais persuadée que jamais plus un homme ne réussirait à obtenir de moi amour et affection. J'étais condamnée

Cet Aghdal aux allures de prince semblait pourtant sûr du contraire ; ses yeux en disaient long alors que les miens portaient une sombre amertume

Aghdal : Quel est le nom de ton père , Jazeera ?

Moi : En quoi ça vous regarde ?

Aghdal : C'est un homme de ma nation. Entre perses , on doit bien nous connaître

Moi : Mohsem Yazda Muhammad , expert contable , deux épouses dont ma mère et quatre enfants plus la fille de ma mère

Aghdal : Wow !

Parler de ma famille ne m'enchantait pas vraiment. Pourtant je le faisais

J'ai fini par penser que finalement le second mariage de mes parents m'avait vraiment perturbée , je leur en voulait au fond mais je n'avais pas ce droit car je pense malgré moi que chacun a la droit de vivre son amour comme bon lui semble. Et qu'après tout , le coeur à ses raisons

Aghdal : Comment se fait-il qu'une aussi jeune fille que toi se retrouve seule , sans personne ?

Moi : J'apprends à apprécier cette solitude

Aghdal : Comment est ce que tu t'es retrouvée ici , à des milliers de kilomètres de ton pays ?

Moi : Je pourrais vous poser la même question

Aghdal : Je peux y répondre. Là bas en Iran j'avais une vie agréable avec ma famille , je n'ai jamais manqué de rien , mon père a longtemps travailler au sein du gouvernement. Après la révolution des rebelles il y a 9 nous avons préféré partir du pays

Moi : Vous êtes donc , vous aussi , un fils a papa ?

Aghdal : Ça te rappelle sûrement quelqu'un mais sans vouloir être méchant je n'ai aucun point commun avec cette personne

Mes sous entendus parlaient effectivement d'Edgar qui lui avait vécu des richesses de sa famille

Moi : Bref , où avez vous appris le français

Aghdal : On me l'a toujours appris depuis ma tendre enfance ; mon père dit que le français et l'arabe sont les plus belles langue du monde

Moi : Vous parlez aussi l'arabe ?

Aghdal : Na'عam , pas toi ?

Moi : Mon père , pas moi

Aghdal : Je peux te poser une question ?

Moi : Vous venez de le faire

Aghdal : Une deuxième alors ; comment se fait-il que ton père, sûrement musulman , t'ai permise d'épouser le mécréant qu'était Ramos ?

Il avalait une gorgée d'eau et attendait patiemment une réponse de ma part

Moi : Vous me trouvez orgueilleuse et moi je vous trouve prétentieux. Pourquoi tenez-vous tant à ce sujet ?

Aghdal : Et toi , pourquoi veux-tu autant la fuir ?

Moi : Qui vous dis qu'Edgar était mécréant

Aghdal : Tout Brasilia le connaissait pour sa cruauté et il n'a jamais cacher son athéisme

Moi : Vous ne connaissiez rien de sa vie

Aghdal : Je l'ai connu avant même qu'il ne le rencontre

Peut être mais je restais persuadée qu'aucun être ne connaissait Edgar tel que je le connaissais. Il ne montrait pas ses qualités à n'importe qui , ses peurs , ses joies et ses peines. Personne ne savait à quel point son coeur était grand et rempli d'amour à donner , ni même à quel point sous ses airs de mauvais garçon il était bon , personne ne connaissait ses secrets tel que je les connaissais et je tenais à ce que je reste la seule à connaître tout ce qu'il s'était efforcé de camoufler aux yeux des autres 

J'ai répondu à la question d'Aghdal , je lui ai dis que même si mon père avait refuser cet union je l'aurais épousé et je me serais mise quiconque était contre nous a dos , juste pour partager mes jours avec lui

Aghdal : Et que disais-tu si un homme fou d'amour pour toi te promettait mieux que ce que Ramos à pu t'offrir ?

J'ai éclater de rire

Aghdal : Dis moi

Moi : Vous êtes idiot ! Rien de ce que m'a offert Edgar n'est egalable

Aghdal : Laisse moi te prouver , Jazeera. Je pense à toi chaque jour depuis ce fameux soir au restaurant , chaque jour !

Moi : Vous devriez vous en aller

Je ne savais plus si c'était lui ou moi qui fuyait les yeux de l'autre mais ni lui ni moi n'osions nous regarder. C'était mieux ainsi

Aghdal : Je continuerais à te faire livrer des bouquets , jusqu'à ce que je me lasse et tu peux me croire je ne me lasse pas facilement

Moi : Je changerais bientôt d'adresse. N'oubliez pas de m'envoyer un mail lorsque les bails seront prêts

Je me levais et il me suivait . Avant de quitter l'apartement il reprenait ma main , l'embrassait et s'en allait

Son odeur s'était imprégner dans le salon alors pour la faire partir j'aerais car je ne supportais aucun parfum d'homme qui ne soit pas celui de mon amour

Ce même soir j'ai fais un étrange rêve dont je me réveillais en sursaut , mon dos était trempé de sueur tout comme mon front,  mon coeur semblait ralentir alors je me levais et ouvrait grand les fenêtres. J'avais rêver de la mort de cet Aghdal, j'étais près de sa tombe et j'y déposait des milliers de bouquets de fleurs. Ce rêve m'avait paru tellement réelle que pour en avoir le coeur net j'ai passer une demie heure sur internet à chercher son numéro dans le site de son entreprise

Dès que je l'ai eu je l'ai composé et je l'ai réveillé

Aghdal : Qui c'est ?

Moi : Aghdal ? C'est toi ?

Je reprenais doucement mes esprits et commençais à reprendre une respiration normale

Moi : Vous allez bien ?

Aghdal : Jazeera (...) Qu'est ce que (...) quel heure il est

Il était près de 05h , je me trouvais ridicule

Moi : Excusez moi , je sais pas ce qui m'a pris (...) j'ai cru que (...) désolée

Je raccrochais et me mettais à pleurer , à crier au monde ma solitude. J'avais beau me dire le contraire j'avais terriblement besoin d'une épaule sur laquelle pleurer , des bras pour me consoler , d'une main tendue pour me sortir de ce vide où je m'étais retranchée et d'une oreille attentive pour écouter mon coeur pleurer

Dernière Danse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant