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Sans qu'il me le dise je savais que ce n'était pas une demande en mariage , c'était presque ça 

Edgar : Dis moi si tu connais celui qui a chanté ce que je vais te dire : J'ai l'honneur de ne pas te demander ta main . Ne gravons pas nos noms au bas d'un parchemin

Je riais et trouvais la personnalité qui avait dit ceci ; Georges Brassens 

Moi : Georges Brassens ! Et j'ai l'honneur d'accepter ta non-demande et ne pas graver nos noms sur un parchemin 

On était tous deux pris par un fou rire incessant . C'était marrant . Une belle manière de me faire comprendre qu'il m'aimait sans doute bien plus qu'il ne laissait paraître  

J'avais appris à le cerner ; il n'aimait pas mettre en avant ses sentiments , c'était un dur et me dire que moi , qui n'avais jusque là jamais eu de relation amoureuse j'avais réussi a l'attendrir et lui faire accepter ce qu'il en était me réjouissais

Edgar : Tu accepte ? 

Moi : Donne moi une bonne raison d'accepter 

Edgar : Donne moi une meilleure raison de refuser 

Je n'en voyais aucune . Il me passait l'alliance à l'annulaire et je faisais de même pour lui 

Edgar : On va dire que c'est un mariage sans condition et sans promesses . Mais je peux t'en faire une pour te prouver ma bonne foi 

Moi : Je t'écoute 

Edgar : Je te promets que jamais je te laisserais , crois moi je serais fou si je le faisais 

C'était une belle promesse , la plus belle et authentique . Il a tenu parole , jusqu'à la fin 

Jamais j'oublierais ce jour là , à cette table , face à lui . Après ça nous allions chez lui , porter un toast à la nôtre ! 

J'étais la femme la plus heureuse au monde et j'étais prête a parier qu'aucune autre ne ressentait ce qui se faisait sentir en moi depuis ma rencontre avec Edgar . Les plus beaux instants de ma vie se passaient avec lui et le bien qu'il me procurait je ne le retrouvait nulle par ailleurs 

Edgar : A ta majorité tu seras enfin libre , tu viendras vivre ici , ou ailleurs si tu veux 

Ça me faisait bien rire . Ma majorité justement approchait à grand pas et j'étais pas sûre que les plans d'Edgar aboutissent 

J'avais pas l'impression d'être emprisonnée , je savais que ce que m'empêchait de faire mon père était uniquement pour mon bien  . Et pour être franche je n'avais pas envie de quitter le foyer familial pour vivre avec un homme , même si ça me tentait ; j'étais pas prête 

Moi : Mon père ne me laissera pas partir si je ne suis pas mariée , je te l'ai dis 

Edgar : Pourquoi il voudrait que tu te marie si jeune ? 

Moi : Je peux me marier à l'âge que je veux , je te dis juste que chez lui , enfin chez moi ça ne se fait pas . Enfin il y a plein de choses qui se font pas et je les fais quand même et j'en suis pas fière mais habiter avec un homme comme ça je pense que même moi je voudrais pas 

Edgar : Ok (...) on à le temps toute façon 

Moi : Dans quatre mois je suis majeure 

Edgar : Je sais , t'inquiète pas . On verra quand ça viendra 

Il était comme ça lui , il ne prévoyait rien , il vivait au jour le jour contrairement à moi qui suis perfectionniste 

Comme toujours après une belle journée nous devions nous séparer . Lorsque j'arrivais chez moi ce soir là , on aurait dit que mon père avait entendu notre discussion a Edgar et moi sur le mariage 

Papa : Jazeera , viens ici !

En quelques secondes je réfléchissais à toutes les bêtises que j'avais pu faire et me demandais si j'avais été à tous mes cours . J'allais le rejoindre dans le salon , il tenait un Quran dans les mains et me demandait de m'asseoir face à lui 

Papa : Jihane , tu as pas des devoirs à faire ? 

Jihane : Non j'ai tout fini , papa 

Papa : Va voir ce que fais ta mère alors 

Jihane : Elle fait le dîné 

Elle me faisait trop rire , elle voulait a tout prix participer à cette discussion

Papa : Ne m'oblige pas à te donner des devoirs inventés , allez , sors !

Elle soupirait et s'en allait 

Moi : Qu'est ce qu'il y a , papa ? 

Papa : Tu étais où depuis midi ? 

Il ne m'a même pas laissé répondre 

Papa : Je sais que tu vas mentir alors ne dis rien . Ecoute , Jazeera on a pas encore parler de ce que tu sais depuis ce qu'il s'est passé 

Je redoutais tant cette discussion 

Moi : Non papa , je suis désolé 

Papa : Tu es désolée mais tu continue de le voir . Tu m'a beaucoup déçu , Jazeera . Je pensais pas que (...) je pensais que tu ne pensais pas encore à toutes ces choses 

C'était la discussion la plus gênante à laquelle j'ai dû faire face 

Papa : Tu m'a menti , tu m'a trompé , t'as arraché mon cœur et tu l'a piétiné 

Il parlait avec tant d'émoi que je n'arrivais pas à le regarder . J'avais honte

Papa : Pourquoi tu ne m'a pas parlé de cet homme ? 

Moi : Parce que tu aurais réagis comme tu l'a fait 

Papa : Pourquoi tu en as pas parler avec Azadeh , vous êtes proches toutes les deux , non ? 

Moi : Si 

Papa : Est ce qu'il t'a forcé , Jazeera ? 

Je ne pouvais pas lui répondre , bien trop honte 

Papa : Est ce que tu es amoureuse de lui ? 

Moi : Oui 

Papa : Tu as 17 ans , Jazeera . Pour toi c'est nouveau , tu sais pas ce que c'est l'amour . Ecoute moi gazelle , tu ne connais rien à l'amour 

Moi : Si , papa ! Je (...) je sais ce que c'est l'amour 

Azadeh arrivait à son tour et s'asseyait près de mon père . J'étais heureuse qu'une présence féminine soit là . Elle lui tenait la main et lui demandait en persan de ne pas être dur

Dernière Danse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant