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En m'engageant avec son père, je m'étais aussi engager a aimer Matob et être là pour lui jusqu'à ce qu'il n'ait plus besoin ni de moi ni d'Aghdal pour voler de ses propres ailes. Mais d'après ce que j'avais compris, le petit garçon, depuis qu'il avait compris que tous ses copains avaient une maman, voulait aussi savoir qui était la sienne et non pas seulement se consoler avec une photo

Aghdal : Je pense pas qu'il ait besoin de plus de présence féminine qu'il en ait déjà. Tu es là, ma mère aussi. Il ne manque d'absolument rien

Moi : Je sais

La lune semblait participer a notre conversation

Dans la peau d'Aghdal

Quand j'étais avec Atiyeh, je venais de finir mes études et une place dans l'entreprise m'attendait déjà depuis longtemps. Après avoir gravi les échelons dans l'entreprise, je suis devenu vice président et je travaillais d'arrache-pied pour prouver à ma famille que je méritais ma place. Je consacrais donc énormément de temps au bureau et passais peu de temps avec Atiyeh. Mais elle ne m'a jamais reproché mes absences ; elle passait ses journée à faire du shopping ou parler avec ses copines. J'ai cru halluciner lorsque, pour justifier ses tromperies, elle m'a reprocher mes absences et mon travail qui la nourrissait et lui offrait la vie qu'elle menait. Bien évidement personne n'a été d'accord avec cet argument car tout ceux qui connaissaient notre couple savaient que j'étais un jeune sérieux et qu'elle en revanche ne faisait rien pour adoucir ma vie. Suite à une crise cardiaque où mon père avait faillit laisser sa vie, il m'a élu président générale de Fontes. J'étais très fière car je ne pensais pas atteindre ce poste aussi jeune

Mais malgré cette nouvelle responsabilité j'ai fais en sorte que Matob ne se sente jamais seul. Avec lui, j'avais instauré des règles, des promesses que j'avais toujours tenu ; ne jamais oublier d'aller le voir a ses cours d'escrime qu'il aimait énormément, ne pas laisser le travail interférer dans mes jours de repos et j'avais toujours essayer de passer un maximum de temps avec lui la semaine comme le Week-end et il ne s'est jamais plaint

Jazeera : Je doute pas une seule seconde ; t'es un papa exceptionnelle

Moi : J'essaie de l'être

Je savais qu'elle avait raison, je ne pouvais pas mentir toute ma vie a Matob et lui cacher que sa maman existait toujours. J'avais peur qu'il m'en veuille de ne pas lui avoir parler d'elle plus souvent. Il allait bientôt avoir sept ans et il comprenait déjà certaines choses

Jazeera : Bon, bref ! Je veux plus voir cet air triste. J'ai un scoop pour toi : tout à l'heure j'ai été un peu chamboulée quand ta mère a parler de ta relation avec cette fille

On rit. Je savais qu'elle avait été jalouse. C'était marrant, il n'y avait franchement pas de quoi

Jazeera : Bah ! Elle est plutôt jolie

Moi : J'en sais rien. J'ai plus pensé a personne depuis qu'une gazelle est apparue

Ses éclats de rire étaient une antidote incroyable

Moi : J'suis sérieux ! C'est à moi d'être jaloux. Aujourd'hui j'ai fais que pensé a ton rendez-vous a Goiânia, ils sont plutôt charismatiques les cavaliers à l'hippodrome

On riait. En fait je devais prendre sur moi à chaque fois que Jazeera avait un rendez-vous avec une personne masculine. Sra Yazda était tout simplement splendide, avec son allure de jeune femme fatale j'avais énormément de mal a pas m'en faire

Jazeera : J'ai vu aucun cavaliers (rires)

Moi : Ou alors quand tu te rends a tes réunions avec Sr Figueiro !

Jazeera : Ah tu plaisantes ! Il est beaucoup trop agé pour moi

Moi : (rires) C'est toi qui plaisantes ! Ramos pouvait aussi être ton père. Ou alors ton sois disant ami Fabio, je sais très bien qu'il a un faible pour toi. Ca me rend malade que tu veuilles passer des Week-end entiers avec lui

J'aimais pas ce type. Je ne sais pas si c'est parqu'il était le bras droit de Ramos durant ses derniers mois de vie ou parce que Jazeera était énormément attaché a lui. Ils ont vécu leur deuil ensemble et je sais qu'il a énormément été la pour elle mais j'avais du mal

Jazeera : Ahhh t'es jaloux ! Tu l'avoue enfin

On riait. Oui, bon, c'était pas compliquer a deviner. Fabio était jeune, ancien badboy des favelas, métis de la vingtaine. J'étais frustré, j'étais pas encore vieux mais à la trentaine, il faut bien se rendre à l'évidence ; mon temps était entrain de passer

Jazeera : Tu n'as pas à l'être je t'assures. C'est un gentil garçon. On s'est très bien entendu et tous les deux, vous êtes les seuls sur qui je peux compter ici

Moi : Je sais (...) tu vas me prendre pour un fou mais si je pouvais tu passerais tes journées au bord de cette piscine et tu ne verrais ni de Fabio ni de Sr Figueiro ou encore Sr Silva

Je plaisantais bien sûr. Mais de par mon éducation et ma tradition, Jazeera ne remplissait pas du tout les cases demandées pour une épouse. Ma croyance veut qu'une femme soit chaste et pieuse mais je ne pouvais pas la forcer. Je savais qu'elle partageait mes croyances, qu'elle n'était pas athée et c'est pour cela que je gardais espoir qu'un jour, peut-être elle ressentirais l'amour immense de notre dîn et s'y "conformera"

C'était un sujet qu'on n'abordais jamais, pas faute d'avoir essayer mais elle s'est braquée a plusieurs reprises

Dernière Danse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant