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Mon père me prouvait encore une fois, que pour ses enfants, il était prêt a passer outre ses décisions originelles. Je lui ai promit qu'ils rentreraient tous les deux en un seul morceau

Papa : J'appellerais Aghdal plus tard. Ta mère est à côté, je te la passe

Moi : Merci, papa. Je t'aime

Papa : Je t'aime aussi, gazelle

Il me passait ma mère

Maman : Ah tu es contente hein ?

Moi : Oui ! J'pensais qu'il ne les laisserait jamais venir. J'espère que Cam n'est pas trop triste ?

Maman : Non elle a un peu ronchonner mais elle va aller passer les vacances avec mamie en Corse

Je prenais des nouvelles de tout le monde. Ma mère m'a dit que Chloé et son fils se portaient bien et qu'elle m'embrassait

Nous avons longtemps discuter avant puis nous sommes dit aurevoire

Moi : Embrasse Azadeh, Donya et Zohra pour moi. Je vous aime

Maman : Nous aussi, ma puce. Bises

Je raccochais et sautais encore de joie. J'ai bien évidement partager la nouvelle avec Matob qui était heureux lui aussi, il avait bien accroché avec Hesam et avait trouvé Jihane gentille

Moi : Ils seront donc là pour ton anniversaire. On va bien s'amuser

Matob : Oui ! Tu vas me faire quoi comme cadeau

Moi : J'ai beaucoup réfléchi et (...) je pense que tu n'auras rien d'autre que (...) d'énormes bisous

On s'amusait à se faire des guilis. J'aimais énormément rire avec lui. Le soir, nous téléphonions Aghdal qui étais débordé de travail, nous n'avons pas pu beaucoup discuter. Je metais Matob au lit et allais moi aussi me coucher

Le lendemain je le préparais pour l'école et le mettais en voiture lui souhaitant une bonne journée. J'ai quant à moi, passé la journée a planifier son anniversaire. C'est un petit garçon qui n'aime pas beaucoup l'extravagance alors je comptais lui faire quelque chose de simple

Le vendredi matin, Maria venait me prévenir d'une visite alors que j'étais sur le point de quitter la maison pour un rendez-vous

Moi : Désolée je n'ai pas le temps ! Je suis déjà en retard. La voiture est prête ?

Maria : Mais mlle, ça semble assez important

A son expression grave, je ralentissais et lui demandait ce que c'était. Une autre employée fit entrer une femme que je reconnu immédiatement. C'était exactement la même que sur la photo accrochée à la tête de lit de Matob. Je retirais mes lunettes de soleil et posa mon sac sans arriver à prononcer un mot

Traduction iranien

-Bonjour. Je suis Atiyeh

Maria et la deuxième employée s'en allèrent sans faire de bruit. Je ne savais pas comment réagir face à cette femme en l'absence d'Aghdal

Dans la peau d'Atiyeh

Grâce à une jeune fille à l'accueille de Fontes, j'avais réussi à dénicher l'adresse d'Aghdal. J'espérais qu'elle n'aurait pas eu de problème par ma faute mais j'étais prête à absolument tout pour être entendue. D'après ce que j'avais compris, Aghdal était en voyage d'affaire à Rio de Janeiro alors j'en profitais pour me rendre chez lui et espérer discuter avec sa nouvelle épouse

Cette jeune fille était belle. Elle avait de longs cheveux noirs, des traits fins elle était très élégante. Aghdal avait toujours eu du goût pour ce qui est classe, ça ne m'étonnais pas. Elle portait une robe noire assez près du corps et des escarpins rouges et un maquillage impeccable. Je me demandais si c'était bien elle la femme d'Aghdal ; comment se faisait-il qu'il la laisse sortir dans cet accoutrement alors qu'il m'avait toujours formellement interdit de sortir sans tchador

En la regardant, je me suis surprise à la jalouser. Elle avait une chance énorme d'être mariée à cet homme. Mais lui aussi avait une grande chance car d'après ce que j'avais entendu dire à Téhéran, elle était deux fois plus pleins aux as que lui. Devant elle, je me sentais ridicule avec mon pantalon marron et mon vieux chemisier que j'avais acheté dans un marché de la banlieue de Brasilia

-Je peux savoir ce que vous faites ici ?

Elle s'exprimait dans un iranien étonnant mais compréhensible

Moi : Vous savez sûrement qui je suis (...) j'aimerais vous parler

Elle serrait son téléphone portable se demandant sûrement s'il ne valait pas mieux prévenir Aghdal qui je le savais, aurait prit le premier avion pour venir s'assurer que je ne m'échappe pas avec Matob. A l'heure qu'il était, il était sûrement déjà parti pour l'école alors je ne risquais pas de le croiser

Jazeera : Aghdal n'est pas ici, il vaudrait mieux que vous vous en alliez

Moi : C'est vous que je suis venue voir. Je vous en pries vous êtes une femme, vous pourriez être mère alors écoutez moi s'il vous plait

Jazeera : J'ai un rendez-vous important. Excusez moi

Moi : Je vous en pries !

Elle s'arrêtait net. J'avais énormément réfléchie et je m'y étais mal prise avec Aghdal. J'étais toujours persuadée que j'avais tous les droits sur Matob mais Aghdal avait raison ; je ne pouvais pas réapparaître comme une fleure et exiger l'application de mes désirs

Jazeera : Suivez-moi

Elle posa son téléphone et se dirigea vers l'extérieur. Nous arrivions dans un vaste jardin avec de jolies fleurs, une balançoire, une piscine, des transats, un jardin de famille...

Elle m'invita autour d'une table où je pris place après elle

Jazeera : Aghdal allait reprendre contact avec vous à son retour

Moi : Il n'aurait jamais fais ça

Jazeera : Il a changé d'avis. Il a une proposition à vous faire mais ce n'est pas à moi de vous en parler

Moi : Quelle proposition ?

Jazeera : Il a beaucoup de rancoeur envers vous mais il est prêt à tout mettre de côté pour votre fils, à tous les deux

Moi : Mon fils ! C'est mon fils ! Son père, son vrai père l'attend là-bas en Iran

Ça a semblé la mettre en colère

Jazeera : PEUT IMPORTE QUI L'ATTEND LA  BAS ! Sa vie est ici, madame ! Son père, Aghdal est ici !

Je trouve que les occidentaux ont une manière de penser qui est incroyable et que j'ai du mal à comprendre. Et dire que, plus jeune, je les admirais et voulais à tout prix être comme eux...

Dernière Danse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant