139

42 4 0
                                    

S'il ne m'avait pas répudiée en un an pourquoi le faire maintenant alors que je lui déclarais ma flamme ? Oui j'avais fauté en lui cachant la naissance de notre fille mais je regrettais et même si je n'expliquais pas mon comportement, je ne demandais que le pardon

Moi : Pardonnes moi, Aghdal. Tu sais que je t'aime encore et que je t'aimerais. Nous n'aurions jamais dû nous séparer

Aghdal : Je ne veux plus t'entendre. C'en est assez. Mon avocat te contactera donc tache de ne pas quitter Boa Vista

Il me repoussait et s'en allait sans me laisser ajouter quoi que ce soit. Il a en effet rapidement contacter un avocat car je recevais le lendemain un appel. Sra Vatos se présentait comme l'avocate d'Aghdal et me prévenait qu'une procédure allait commencer. Je n'en voyais franchement pas l'interêt, à part une perte d'argent et de temps, cela n'en avait aucun

Ma mère était peinée de me voir aussi désemparée. Mais je ne me faisais même pas de peine à moi même, je méritais totalement le désintérêt d'Aghdal et sa rancoeur

Je suis convoquée une semaine après dans un bureau du palais de Justice de Boa Vista où j'arrivais avec deux avocats que l'on m'avait conseiller. Aghdal y est avec son avocate et un juge spécialisé dans les affaires de famille. Aghdal m'accuse clairement d'avoir dissimulé ma grossesse et et de lui avoir cacher Marjann. Il était toujours aussi furieux et ne me regardait pas dans les yeux. Je trouvais cette réunion ridicule on avait pas besoin d'en arriver là pour qu'Aghdal rencontre Marjann

C'était ce que j'essayais d'expliquer au juge qui semblait tout aussi perdu que les avocats : tous savaient que j'étais d'accord pour qu'Aghdal soit reconnu comme le père de Marjann mais ils savaient aussi que j'avais cacher sa naissance à Aghdal et tout le problème était la

Aghdal : Je la pensais infertile. Du moins c'était ce qu'elle m'avait dit

Je ne pouvais pas croire qu'il remette ma parole en question. Il savait mieux que personne à quel point ce problème avait ruiner ma vie. Comment pouvait-il apporter la question devant le juge ?

Dans la peau d'Aghdal

Jazeera trouvait que cette entrevue était ridicule mais pour moi, elle avait tant de sens que je ne pouvais imaginer laisser passer ce que m'avait fait Jazeera. C'était la deuxième fois qu'une femme que j'avais aimé se servait d'un enfant pour me briser le cœur et je trouvais ça ignoble

Je ne remettais pas l'infertilité de Jazeera en doute. En effet, j'étais bien placé pour savoir qu'elle ne m'avait pas menti : lorsque nous étions encore ensemble, j'avais passé des nuits et des jours entiers à lire et relire son lourd dossier médicale qui était sans appel. J'étais perplexe, rempli de question mais je croyais aux miracles alors je ne me les posais pas. Marjann était née, c'était tout ce qui comptait

Moi : Je ne remets pas les diagnostics des médecins en question. Je trouve juste horrible de m'avoir privé de mon droit

Jazeera : J'ai bien compris, Aghdal. Je suis totalement d'accord pour que tu rencontres Marjann

Mr le juge : Alors, quel est le problème si la mère est d'accord ? Certes, cacher la naissance de l'enfant est un acte (...) comment dire (...) peut être irréfléchi mais qui doit se régler entre vous. Si Mlle Yazda est prête à faire les efforts pour la bonne entende et le bon développement de l'enfant, il ne sera pas nécessaire d'entamer une procédure

Moi : Comment se partager l'enfant si Mlle vit en France et moi à Brasilia ?

Le juge était dépassé par la situation. Jazeera ne voulait pas rester au Brésil éternellement et je ne pouvais pas quitter le travail où j'avais tant suer pour réussir

Moi : Je n'accepterai pas d'être éloigné de ma fille

Jazeera : Je suis d'accord pour revenir au Brésil de temps à autre et te laisser la voir. Tu dois avoir énormément de travail et très peu de temps de toute façon

Moi : À qui la faute (...) je veux exercer mon droit paternel tous les jours

Mr le juge : Quelle est votre relation, au fait ?

Jazeera s'empressait de répondre avant que je ne le fasse

Jazeera : Nous sommes mariés religieusement

Moi : Nous ne sommes plus rien l'un pour l'autre depuis un an

Mr le juge : Bon (...) il faudra d'abord éclaircir ce point avant de décider quoi que ce soit. Vos avocats me recontacteront lorsque ce sera fait

Il n'y avait rien à éclaircir pour ma part. J'aimais toujours Jazeera mais il était hors de question qu'encore une fois mon nom soit piétiné dans tout Téhéran et les famille iraniennes du Brésil en me remettant avec elle

Peut être qu'elle aussi m'aimait toujours mais ce n'était plus la peine

Je quittais le bureau avec mon avocate et elle avec ses deux avocats. Je retournais dans ma chambre d'hôtel où je téléphonais Matob qui était toujours avec Maria

Moi : Oui dès que possible. Mamie m'a appelé pour dire qu'elle ira te chercher chez Maria si tu veux passer le week-end chez elle

Matob : Oh non ! Les enfants de la fille de Maria vont venir aujourd'hui. Je veux rester

Moi : Mamie sera triste. Ça fait un moment que t'es pas aller chez elle

Matob : Bon d'accord. Dis papa, qu'est-ce que tu voulais me dire l'autre jour ?

Je lui avais dit que lorsque je rentrerais à Boa Vista, je lui dirait un secret qui lui ferait plaisir

Moi : Je te le dirais quand je serais de retour in chaa Allah. En attendant, sois sage et embrasse mamie quand tu la verras

Matob avait bien remarquer qu'avec mon père, c'était plus comme avant mais il ne disait rien

La fatigue m'emportais dans un profond sommeil d'où je fini par être retiré lorsqu'on tapait avec force à la porte. Je jetais un coup d'œil à ma montre, bientôt 18 heures. Lorsque j'ouvrais je tombais nez à nez avec Jazeera. Elle avait fait une queue de cheval, portait des lunettes de soleil et une longue robe bleue marine. Elle portait le bébé qu'était le mien dans ses bras. Je m'attendais à sa visite alors je ne fus pas surpris

Jazeera : Ton avocate a accepter de me donner le nom de l'hôtel. Je voulais faire ce que nous a conseiller le juge

Moi : Assied-toi

Elle posait le sac de bébé sur le fauteuil et s'asseyait sur le lit. Elle était belle, Jazeera. C'était la beauté dont j'étais tombé amoureux. Mais j'essayais de ne pas me laisser distraire par mes sentiments

Jazeera : Je suis venue te présenter Marjann

Moi : Marjann (...)

Je restais debout, ne sachant que faire

Jazeera : Elle est née en bonne santé le 9 mars à 02 heures 09. Je ne sais pas ce que tu crois mais j'ai été plus que surprise lorsqu'on m'a annoncer que j'étais enceinte. Les premiers mois se sont bien passés mais j'ai eu des complications à partir du septième mois (...) mais Al hamduliLlaah, elle est née en bonne santé et c'est ce qui compte

Moi : Marjann (...) tu connais la signification ?

Jazeera : Petite perle. C'est ma petite perle

Je prenais la petite perle dans mes bras et envahi d'émotions, je scrutais le moindre de ses gestes. Elle n'avait rien de Jazeera si ce n'était les cheveux foncés. Tout le reste était à moi...ma fille

Jazeera : Elle est très sage, elle ne pleure pas beaucoup et fait bien ses nuits

Je faisais connaissance avec ma fille cinq mois après sa naissance mais j'étais tellement heureux que j'en faisais abstraction. Nous avions une très belle fille, c'était une énorme fierté pour moi que de dire qu'elle était de moi

Dernière Danse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant