Directement, l'homme gras a la coupe au bol me lâcha
-Je t'ai à l'œil
Mes larmes coulaient. J'avais honte
Il s'en alla en dévisageant ma sœur qui fini par revenir à elle et courir à moi
Jihane : C'était qui ? Jazeera ! C'était qui ?
Je l'attrapait par les épaules et lui fit promettre qu'elle oublierait ce qu'elle venait de voir et n'en dira pas un mot
Moi : Non promets le moi ! Jihane !
Jihane : Qu'est ce qu'il voulait ? Tu le connais ?
Moi : Je t'en supplie ne pose pas de questions. Tu n'as rien vu. D'accord ?
La porte des wc s'ouvrît de nouveau
Dans la peau d'Aghdal
Pendant que Jazeera était au wc avec sa sœur je discutais avec sa maman. Quelle femme ! Elle était d'une douceur et d'une gentillesse incroyable et tout comme avec son mari, j'ai apprécié sa compagnie
Après avoir réglé la note je lui ai demandé de patienter le temps que j'aille prévenir les filles. En entrant dans le wc, Jazeera tenait sa sœur par les épaules et elles avaient l'air affolées toutes les deux
Moi : Ça ne va pas ?
Jazeera sécha immédiatement ses larmes
Jazeera : Tout va bien
Moi : Jihane ?
Elle hocha la tête. Je ne les ai pas crues une seconde
En fait, depuis plusieurs jours je trouvais l'attitude et Jazeera étrange mais elle avait toujours une bonne excuse
Moi : Pourquoi tu pleure alors ?
Jazeera : Rien. On a parler de quelque chose qui m'a touché
Moi : D'accord. Allons-y
Je ne l'avais pas cru. Je supportais mal le fait qu'elle ait des secret dont elle se sentait incapable de m'en parler
Dans la voiture, elles avaient des regards complices, coupables. Des regards que j'essayais de comprendre
Nous sommes allés chez ses parents dans les hauteurs de la ville. Il n'y avait que la jeune épouse de Mohsem, Azadeh et Zohra la petite dernière
Azadeh : Asseyez vous je vais vous servir
Moi : Merci c'est gentil mais je ne vais pas rester longtemps
Jazeera : Tu ne vas pas attendre papa ?
Moi : Je dois être à l'aéroport à 18h
La fin du déjeuné m'avait laissé un goût amère. Je savais que quelque chose n'allait pas et ça me rendait fou de ne pas savoir ce que c'était
Moi : À mon retour on aura une discussion sérieuse
Elle rit nerveusement
Jazeera : Quel genre ?
Moi : Je ne plaisante pas. Je suis déçu de savoir que tu n'a pas assez confiance en moi pour me parler de tes soucis
Elle ne dit. Nous avons été interrompus par son frère qui venait de rentrer de l'école
Hesam : As salamu aleykum
On répondit à son salam. Ce petit bonhomme était plein de vie, à chaque fois que je l'avais rencontré il était joyeux et je savais que c'était un blagueur
Hesam : Tu dors ici ce soir ?
Jazeera : Ouais. T'es content hein ?
Hesam : Si on se fait un fifa ? J'espère que tu t'es améliorée
Ils rient tous les deux et Jazeera s'en alla avec lui pour éviter de continuer notre conversation. C'était tant mieux parce que je comptais sur la petite Jihane qui m'avait l'air intelligente et maligne pour m'éclaircir
Mais elle était fermée comme une huître
Moi : Je sais très bien c'est pas vos retrouvailles qui l'ont émue à ce point tout à l'heure. Dis moi
Jihane : Elle a dit la vérité
Moi : Tu m'a l'air assidue au dîn Allah y barik. Ta sœur m'a beaucoup parler de toi et je suis persuadé que tout ce qu'elle m'a dit est vrai
Elle ne dit rien
Moi : Je suis très inquiet pour elle
Jihane : Pourquoi ?
Moi : Bon, j'ai pas envie de t'inquiéter non plus mais j'ai pensé à (...) je sais pas des menaces (...) un chantage
Jihane : On est pas dans un film
Moi : Je le sais mais tu sais (...) ta sœur même si pour toi ce n'est pas le cas, est quelqu'un de (...) comment dire ? Quand on a beaucoup d'argent on
Jihane : Je sais ! Mais j'ai promis et c'est ma sœur
Donc il y avait bien quelque chose. Je tenais quelque chose
Elle éclate en sanglots et ferme la porte qui mène au jardin
Jihane : Il y a un homme tout à l'heure dans les wc. Il était louche. Il l'a plaquée contre le mur et j'ai pas compris ce qui se passait elle ne m'a rien dit
Moi : Vous le connaissez ce type ?
Jihane : Non ! Je ne l'ai jamais vu
J'essayais de la calmer et la consoler comme je le pouvais. Je lui ai promis que je ferais mon possible pour découvrir ce qu'il se passait derrière cette histoire
Moi : Merci de me faire confiance, merci
Elle ne dit rien. J'ai discuter quelques instants avec elle puis je suis allé dire au revoir a tout le monde. Jazeera m'a accompagné jusqu'à la voiture et m'a souhaite bon voyage
Moi : Prend soin de toi, je t'écris en arrivant
Jazeera : D'accord. Bon voyage
Je l'embrassais et m'en allai. J'étais pas rassuré. Je l'aimais et l'idée qu'elle puisse être oppressée me mettait hors de moi
Une question me trottait : de quoi étais-je capable pour elle ? Ou plutôt, qu'est ce que j'aurais pas fait pour elle ?
J'étais incapable de répondre à ces interrogations mais une chose était sûr, je l'aimais et lorsque l'on aime on est souvent capable de tout, absolument tout
Mon voyage s'est plutôt bien passé. Je suis arrivé à Paris aux coups d'une heure et des poussières
J'envoyais un sms à Jazeera :
-Je suis bien arrivé, fais de beaux rêves. Te amo
J'ai passé une nuit agitée où je n'ai pensé à rien d'autre qu'a elle, la gazelle, la petite perle de ma vie
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Dernière Danse
Romance[...] Si on devait jouer nos propres rôles dans une pièce nôtre amour serait romantique , inévitable et dramatique