Pourquoi n'avais-je pas vu cette vidéo des mois plutôt ? Cela m'aurais aidé à ne pas sombrer, ne pas pleurer et avoir envie de dormir sans plus me réveiller
-Je suis persuadé que tes prochaines années seront belles, joyeuses, que tu continueras à être la fille pétillante dont je suis tombé amoureuxIl riait de temps en temps en évoquant quelques souvenirs de tous les deux. Des souvenirs merveilleux
-J'aurai aimé te rencontrer plus tôt, ou alors dans un autre contexte. Ma vie n'a été belle que lorsque tu y es entrée et je t'en suis énormément reconnaissant. Malheureusement, je savais dés le début à quoi ressemblerait la fin de notre histoire
Elle était fatale. Cette vidéo était celle, sans doute, que j'attendais pour clore le livre de cet amour
A 4:30, il demandais à ce que je lui promette une chose, une seule ; être heureuse
Moi : Je te le promets
La vidéo se terminait par un doux baiser volant de la main qu'il déposa sur la caméra. J'essuyais mes larmes en souriant et déconnectant la clé et la déposant soigneusement dans un coffre à bijoux. Mon âme était libérée
-Zeera ?
Matob était près de la porte du bureau. Il venait me prévenir que son papa était de retour. J'ai vite sécher mes larmes, prit le petit bout par la main et nous descendions voir Aghdal
A sa tête, j'eu compris que sa rencontre avec Atiyeh n'eut pas été fameuse. Lui aussi a dû avoir compris que la vidéo que m'avait laissé Edgar avait créer de fortes émotions en moi. Nous décidons donc tous les deux de ne pas aborder ces sujets-là pour le moment
Nous passions a tableAghdal : Matob, demain nous déjeunons chez avó. Tu vas rencontrer ton oncle, Zia et son épouse. Ils sont venus de Téhéran, tu te souviens, je t'en avais parlé ?
Matob : Oui
Aghdal : Et toi, Jazeera, j'aimerais bien que tu te rapproches de son épouse. Ma mère m'a dit qu'elle avait le mal du pays, le temps qu'elle s'habitue
J'en étais heureuse. Je savais ce que c'était que d'arriver dans un Brésil aussi "ouvert" et grand, j'ai moi aussi eu ce mal du pays. Ca avait été dur pour moi qui suis "occidentalisée" alors, je n'imaginais pas pour une jeune femme venant d'un pays comme l'Iran
Zia allait travailler comme gestionnaire dans l'entreprise familiale. Je savais qu'il avait fait des études en Angleterre puis qu'il était retourné a Téhéran épouser Farah. Ils avaient eu un petit garçon et ayant perdu son travail en Iran, Ashem a proposé a Zia de venir s'installer au Brésil pour y travailler. Aghdal était énormément heureux et fier de pouvoir nous présenter a ce cousin qu'il considérait comme son frère
Après que Matob eut terminé son repas, il quittait la table et j'en profitais donc avec tendresse pour questionner Aghdal. Il m'a confier que cette rencontre l'avait chamboulé plus qu'il ne l'aurait voulu
Aghdal : Il faut que je te dise quelque chose, Jazeera
Moi : Dis-moi
Il m'avouait avec beaucoup de mal quelque chose que je savais déjà. D'après sa manière de s'exprimer, j'ai compris qu'il le savait bien avant le retour d'Atiyeh
Aghdal : Je m'en suis douté depuis bien longtemps. Mais il reste mon fils et jamais personne ne me le prendra, jamais !
Je le prenais dans mes bras et le rassurais comme je pouvais. Il était bouleversé et ça me brisait le cœur
Aghdal : Je ne sais pas quoi faire. Matob m'en voudra si je lui dis qu'en fait, sa mère ne nous pas abandonné (...) que c'est moi qui l'ai enfermée depuis tout ce temps
Moi : Il ne t'en voudras pas. C'est un garçon intelligent et puis chacun a sa part de responsabilité
Aghdal : Je ne supporterais pas qu'il m'en veuille
J'étais persuadée que ça n'arriverait pas. Il fallaut juste faire preuve de douceur avec lui et j'étais certaine que rencontrer sa maman était ce qu'il désirait le plus et qu'il ne poserait pas de question
J'ai longtemps discuté a ce propos avec Aghdal et nous allions réfléchir tous les deux a une solution qui plairait à tout le monde
Le lendemain avant midi nous nous préparions pour déjeuner chez mes beaux parents. Aghdal était tellement excité, cela faisait des années qu'il n'avait pas vu son cousin
Nous sommes accueillis par Nafiseh qui nous fit entrer. Au même instant Aghdal tombait dans les bras d'un homme d'une trentaine d'années, barbe touffue, turban sur la tête. Leur accolade a durer environs cinq minutes ou tout autour d'eux semblait avoir disparu
Après s'être embrassés encore une fois, les deux hommes se lâchèrent enfin pour faire les présentations
Traduction
Aghdal : Voici Matob, la dernière fois que tu l'a vu il était minuscule. Il aura sept ans dans deux semaines. Et voici Jazeera, ma gazelle
Zia me fit signe avec la main sur le cœur de son amitié
Zia : Voici ma femme, Farah
Une femme d'environs vingt-sept vingt-huit ans me salua. Elle portait un tchador noir qui faisait ressortir ses yeux clairs qui m'ont directement fait pensé a ceux de mes sœurs, Donya et Jihane. Elle était belle, resplendissante
Zia : Et voilà mon fils, Eskandar. Il vient d'avoir quatre ans. Dis bonjour, Eskandar
Le petit garçon bruns aux yeux foncés avait la bouille de sa mère. Après une dizaine de minutes a papoter et se réjouir des retrouvailles, Zarrin, une employée, vint nous prévenir que le déjeuné était prêt
Nous nous asseyons tous en tailleur autour d'une grande table déjà servie. Les femmes d'un côté, les hommes de l'autre
Chacun vaquait à ses discussions. Quant à moi, plongée discrètement dans mon téléphone, je planifiais mes rendez-vous de la semaine a venir
Aghdal : Jazeera ?
Je revenais à moi
Aghdal : Dis a Farah ce que tu voulais lui dire
J'ai mis quelques secondes a comprendre. Je lui proposais ma compagnie pour qu'elle s'adapte a sa nouvelle vie à Brasilia. instinctivement, comme une voix qui m'a poussée à diriger mon regard vers Zia qui avait le sien braqué sur son épouse me donna un frisson étrange. Elle n'a même pas eu le temps de me répondre qu'il prit la parole
Zia : Merci, c'est très gentil, Jazeera. Mais Farah n'aime pas beaucoup sortir
J'ai été gênée mais vu le regard d'Aghdal qui semblait me demander de ne pas insister, je dis pas un mot. Je savais que les iraniens ont certains "codes" de vie, que je ne comprenais pas forcément mais je me suis dis qu'il y avait peut-être une raison a cette réponse catégorique
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Dernière Danse
Romance[...] Si on devait jouer nos propres rôles dans une pièce nôtre amour serait romantique , inévitable et dramatique