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J'avais espérer jusqu'à la dernière minute que mes présentiments étaient fausses, qu'il était mon fils mais lorsque les résultats sont arrivées tout s'est écroulé. Je me souviens n'avoir pas pu empêcher mes larmes de couler ce jour-là ; je m'étais tant attaché a cet être. Il était là, officiellement j'étais son père, administrativement aussi et sentimentalement j'étais bien plus que son père, j'étais celui qui s'était engagé dès le jour de sa naissance d'être là pour lui jusqu'à la dernière minute de ma vie

Ce n'était donc pas un test qui allait faire de lui un inconnu. Ce jour-là, après avoir cassé tout ce qui se trouvait près de moi, hurler de colère et déception, j'ai rejoins mon fils dans sa chambre et l'ai serrer très fort et j'ai décidé de continuer a tenir mon engagement d'être toujours là pour lui. D'être son père

Moi : Ca ne t'a pas suffit d'aller voir ailleurs il a aussi fallut que tu fasses un enfant ?

Atiyeh : Tu n'as pas le droit de le garder si tu sais qu'il n'est pas ton fils

Moi : Qu'est que t'y connais au droit ? Officiellement je suis son père. Est-ce qu'à un moment ou un autre cet homme, Bayazid s'est présenté dans un centre administratif pour dire "c'est mon fils et je le reconnais" ? Jamais. Est-ce que c'est toi ou ton Bayazid qui êtes resté debout une grosse partie de la nuit à attendre que ses fièvres tombent ? C'est vous qui vous êtes préoccupés lorsqu'il pleurait, réclamait telle ou telle chose ?

Atiyeh : On aurait pu si ton père, ce grand Ashem ne nous avait pas enfermés. Tu as toujours eu besoin de te cacher derrière ton père et c'est bien ça que je n'ai jamais supporté chez toi

Moi : Il n'est pas le sujet. Ecoutes-moi bien, Atiyeh : je veux que tu repartes aussi vite que possible. Matob est bien trop petit pour supporter tes caprices, t'imagines ce qui se passera dans sa tête si tu revenais ?

Atiyeh : C'est mon fils, merde !

Moi : Si tu l'aime un minimum n'essaie pas de troubler sa vie. Si tu veux des nouvelles, saches qu'il va bien. Dans deux semaines il fêteras ses sept ans. Il travaille très bien à l'école, c'est un garçon très curieux et intelligent et sa santé est très bien al hamduliLlah

Elle pleure à chaudes larmes. J'avais du mal à croire que c'était sincère mais j'ai pas un cœur de pierre donc je pouvais comprendre

Moi : J'aurais aimé que ça se passe autrement mais tu ne m'a laissé aucun choix. C'est toi qui a choisis cette situation

Atiyeh : S'il te plaît !

Elle attrapait mes mains et pleurait encore telle une enfant. C'était totalement absurde

Atiyeh : Je ne supporterais pas de vivre sans lui, Aghdal

Moi : Tu as réussis toutes ces années, tu peux continuer

Atiyeh : Je t'en pries !

Je dégageais mes mains et estimait que la conversation avait assez durer

Moi : Je campes sur mes positions. Je ne veux plus te revoir, je te souhaites un bon voyage et une bonne continuation

Je me levais et l'abandonnait. Elle pleurait encore et ça m'a fais énormément de peine mais elle avait provoquer cette situation. Avant d'atteindre ma voiture elle crie mon nom dehors et m'implore a genoux de la laisser voir Matob. Au Brésil, on n'a pas l'habitude de voir ce genre de scène alors avant d'attirer les curieux je lui demande de se relever et d'arrêter de parler fort

Moi : Je suis désolé, je dois y aller

Atiyeh : Laisse moi le voir je t'en pries ! Tu n'es pas comme ça Aghdal ! Tu n'es pas queqlqu'un de mauvais, ne le sois pas avec moi

Moi : J''aurais dû l'être depuis bien longtemps. Prend-toi un taxi et rentre te reposer

Je la dégrippe de moi et monte dans ma voiture. C'était tellement éprouvant. Je l'ai laissé sur le trotoir a pleurer. J'en avais pas l'air mais ça m'avait ému, elle m'avait semblé sincére

Dans la peau de Jazeera

Dès qu'Aghdal est parti et que Matob jouait avec les enfants d'une employée, je suis montée connecter la clé a mon pc. Il y avait deux dossiers : un contenant plusieurs textes expliquant comment Edgar s'est procurer les preuves compromettantes contre plusieurs hommes d'affaires, haut placés dont Liccini et d'autres. Il me mettait en garde contre ces hommes et m'exhortais a faire usage de ces preuves au cas où je serais embêtée. J'aurais aimé voir ces explications avant de rencontrer Liccini mais j'étais heureuse d'enfin entendre de la bouche d'Edgar lui même qu'il n'avait rien à voir avec ces trafics humains. Je l'ai cru, bien sûr. Le deuxième dossier contenait une vidéo de cinq minutes. Intriguée, j'appuyais dessus

C'était une vidéo semblait avoir été tournée dans le loft qu'occupait maintenant Chloé peu de temps avant la mort d'Edgar. Il était de noir vêtu, il avait une barbe de trois jours, il était assis sur le fauteuil du salon et fixait la camèra

-Bonjour mon amour. Je sais pas quel jour on sera lorsque tu visionnera cette vidéo, peut-être dans un, deux ou trois ans mais une chose est sûre ; je ne serais plus là

Son sourire était celui dont j'étais tombée amoureuse, éperdument

-Il viendra un jour, je le sais, où je ne serais plus là pour toi et notre fils ou fille qui sait ? Peu importe le sexe qu'il aura, il sera ma plus belle fierté malgré ce que tu peux croire je désire cet enfant et n'aurai pas pu rêver mieux comme maman pour lui

C'était horrible parce que nous avons eu le même désir pour cet être qui prenait forme en moi, que j'aimais déjà d'un amour grand comme la terre

-Je ferais en sorte que ni toi ni lui ne manquiez de rien quand je partirais. Tu souffriras, tu pleureras mais tu réussira à t'en sortir parce que je sais que t'es une fille forte. J'aimerais que tu revienne en France si tu te retrouves seule, que tu vives avec tes parents parce qu'ils sont les personnes qui seront toujours là pour toi et t'aimerons toujours. Je m'en veux de t'avoir éloigner d'eux, d'avoir été égoïste mais sache que je ne regrette rien. Aucun moment passé avec toi

Il avait les yeux brillants mais se contenait pour ne verser aucune larme. Moi, je n'arrivais pas à avoir cette force, je préférais les laisser couler

Dernière Danse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant