Il avait un charme incroyable , il m'arrivait de me demander ce qu'il me trouvait à moi ; la petite Jazeera . J'avais beau chercher je ne trouvais pas
Moi : C'est super gênant
Edgar : C'est toi qui es gênée , pas moi
Je riais nerveusement et attrapais mes couverts
Edgar : Dis moi , comment vois-tu ta vie . Je veux dire , comment tu envisage l'avenir ?
Moi : C'est reparti ! On tourne toujours autour du même sujet
Edgar : Ce n'est absolument pas ce que tu crois et même si c'était le cas ce serait légitime que je me pose la question . Pour ton bien et pour celui de notre enfant
Edgar était un homme fière , il ne montrait jamais ses faiblesses ni ses peurs mais à moi il me les faisait comprendre
Il savait que sa vie avait une limite et j'avais bien compris qu'il connaissait cette limite . Que sa vie touchait à sa fin , il le sentait . Moi aussi mais je refusais de l'admettre
Edgar : Tu ne veux sûrement pas en parler mais on doit le faire , tu comprends ?
Je haïssais ce sujet . Pour moi c'était catégorique , je ne pouvais pas accepter cette fin là
Edgar : Mon père a fait son testament à 40 ans (il rit) j'étais son unique héritier . C'était une somme considérable , assez pour une vie de rêve tu me diras mais tu sais que je suis un éternel insatisfait . J'en voulais plus . Alors je me suis associé a des connards de mon genre . J'ai dû me salir les mains plus d'une fois ; pour le frique et la gloire
Il reprenait son sérieux . Buvais un verre de rosé et réfléchissait quelques secondes avant de reprendre
Edgar : J'ai fini par avoir tellement de frique que ça m'ait arriver d'en jeter quand je me suis rendu compte que j'étais malheureux . Tu sais quand est ce que je m'en suis rendu compte ?
Moi : Edgar (...)
Edgar : Je m'en suis rendu compte quand t'es entrée dans ma sale vie Jazeera . J'ai compris que j'avais toujours été malheureux . Je t'envie énormément , toi qui a eu une vie heureuse . Une vie modeste et heureuse
Il posait son verre et faisait ce qu'il faisait à chaque fois qu'il était nerveux ; il se touchait l'oreille
Edgar : Mais revenons au fait . Pendant que étais en France j'ai fais mon testament , tout est signé . J'ai laisser aucune condition , il n'y a pas de surprise
Moi : Pourquoi le faire si tôt ?
Edgar : J'ai tout mit au nom de Yazda . Tout . Les deux maison à Boa Vista , l'appartement de Rio , l'hippodrôme , tout
J'étais abasourdie même si ce n'était pas une surprise
Moi : Mais Edgar . Je ne peux pas gerer tout ça , j'y connais rien et je veux pas de tout ça
Edgar : T'en feras ce que tu veux , revend les . Tu trouveras des acheteurs prêts payer des millions pour l'hippodrome . Fais en ce que tu veux
Moi : Mais ton père y tenait ! Je peux pas le revendre
Edgar : Alors je trouverais quelqu'un pour t'aider . Tu n'aura rien a faire . Tout est à toi , plus rien ne m'appartient , t'entends ?
Moi : Tu prépares ta mort ?
Il riait subitement , se levait et venait m'embrasser
Moi : Tu te rends compte du sujet qu'on a ?
Edgar : Je prépare pas ma mort ; je m'assure de ton avenir . Je veux que tu continue d'être celle que tu es . Que tu ne manques de rien , je veux que tu sois heureuse
Je pleurais . C'était inconcevable pour moi , je ne voyais aucunement l'avenir sans lui
J'étais inconsolable . Il avait beau me dire qu'il serait tout à fait possible qu'il vive encore une décennie nous savions tous les deux qu'il mentait
Ce soir là il m'a montrer un nombre incalculable de dossiers que je devais garder en ma possession . Des codes que je devais mémoriser et noter nulle part , des résidences dont je n'avais pas connaissance où je pouvais aller . J'ai appris d'innombrables secret et l'un de ces secret me mettais du baume au cœur
Edgar : Tu es la plus belle chose qui me soit arrivé . Tu es un ange tombé du ciel , avoue
Il me pinçait le nez pour que je souris , mais j'y arrivais pas
Edgar : Toi et lui (le bébé) vous serez heureux. Il te rendra heureux
Moi : Je veux pas être heureuse sans toi
Edgar : Si j'avais su que je te causerais autant de peine , crois moi je ne t'aurais jamais fais entrer dans ma vie
J'aurais tant aimé l'avoir rencontrer dans d'autres circonstances
Edgar : N'oublie rien de ce que je t'ai dis . N'en parle à personne , même pas l'une de tes copines
Moi : Oui
Edgar : Tu pourras compter sur Fabio et Fabio uniquement . C'est un garçon sérieux. Je veux pas le laisser continuer à vivre sa vie misérable ; je lui ai laisser sa part
Je ne disais rien . Blottis contre lui tout ce que je sentais était le vent venant de l'extérieur
Edgar : Tu pourras retourner en France lorsque tous les papiers seront signés , le notaire t'expliquera
Moi : Je ne vais pas rentrer en France
Il était surpris . Je lui expliquait que chez moi , désormais , c'était son Brésil . Il riait et disait qu'il ne pensait pas que j'y étais autant attachée
C'était glauque comme soirée . Aussi fou que cela puisse paraître , je lui expliquais mes projets futurs . Sans lui
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Dernière Danse
Romance[...] Si on devait jouer nos propres rôles dans une pièce nôtre amour serait romantique , inévitable et dramatique