Je m'attendais à trouver une femme froide et distante après l'épisode à mon appartement mais au contraire. C'est une femme soignée et apprêtée qui nous accueille Matob et moi
Atiyeh : J'ai bien cru que vous ne veniez plus
Matob : On était avec ma mamie, c'est pour ça
Je le laissais prendre place sur une chaise en bois entassée de linge
Atiyeh : Assieds-toi, Aghdal
Moi : Non. On ne va pas rester très longtemps
Je ne sais pas pourquoi, à cet instant, j'ai vu dans son regard qu'il se tramait [encore] quelque chose. Elle a discuter quelques minutes avec Matob mais la discussion ne tournait étrangement pas autour de notre départ. Au contraire
Après quelques temps elle dit à Matob vouloir s'entretenir seul avec moi. Je ne pouvais pas croire qu'elle essaierait à nouveau de me sauter dessus
Moi : Tu peux rester Matob. Ta mère et moi n'avons rien à cacher
Elle souris l'air vainqueur
Atiyeh : D'accord ça m'évitera donc de me répéter. Saches, Aghdal, avec tout le respect que je te dois que j'ai décidé de ne plus me laisser marcher dessus
Je ne comprenais pas
Atiyeh : J'ai décidé d'engager un avocat. Cela fait plus d'un an que je suis ici et que tu ne me donnes pas la liberté de voir mon fils quand je le souhaite
Moi : À quoi tu joues ?
Je ne la croyais pas une seconde. Comment pouvait-elle pu entamer une procédure si elle n'avait même pas d'argent et aucune connaissance
Moi : Matob. Tu peux aller m'attendre dans la voiture
Atiyeh : Matob, je tiens maintenant à ce que tu restes. Je veux que tu saches que je vais me battre pour toi
Le pauvre gamin ne comprenait rien des termes de sa mère. Je trouvais ça ignoble de sa part. Elle se servait de lui pour m'atteindre directement. Il était mon point le plus faible et elle le savait pertinemment
Atiyeh : Mon avocat a dit que si tu quittait la ville avec Matob, ce serait considéré comme un kidnapping
Moi : Ton avocat peut aller se faire voir. Allons-y Matob
Atiyeh : Nous pouvons trouver un arrangement très simple pour éviter une procédure judiciaire. Tu sais que j'ai des droits en tant que mère et que toi (...) tu n'es même pas son
Mon cœur se mit à accélérer comme il ne l'avait rarement fait. Je ne pouvais pas croire qu'elle ait l'audace de parler de ça devant Matob
Moi : Je t'interdis ! Quoi que tu sous-entendes, je t'interdis. Tu pourrais te retrouver prise dans ton propre piège. Tu n'as pas un rond ; regarde où tu vis. Quel avocat voudra se charger d'une femme étrangère, sans situation ?
Atiyeh : Nous verrons bien
Moi : Tu veux te venger parce que je t'ai repoussée ? C'est ça ?
Elle ne disait rien. C'était exactement ça. J'en revenais pas. Elle me menaçait non seulement de me poursuivre mais en plus de révéler à Matob la véritable identité de son père. C'était ma hantise. Si je n'avais pas de self-control, j'aurais à coup sûr pris Atiyeh par le cou et aurait serrer jusqu'à ce qu'elle soit condamnée à se taire à jamais
J'ai pris Matob par la main et nous sommes partis. Pour la première fois depuis des années, j'ai craquer. J'ai éclaté en sanglots comme un gamin au volant de ma voiture. Matob ne m'avait jamais vu dans cet état et j'aurais aimé que cela n'arrive jamais mais j'étais arrivé à un stade où tout, absolument tout était contre moi. Je n'en pouvais plus
Matob : Papa (...)
J'étais littéralement épuisé des attaques de personnes qui disaient m'aimer ou m'avoir aimé. J'étais attaqué de tous côtés et me sentais incapable de vaincre. J'avais cette sensation horrible d'avoir la tête sous l'eau et sur les épaules, un poids injustement trop lourd pour un seul homme
Dans la peau d'Atiyeh
Grâce au chèque que m'avait fait Nafiseh, j'avais engagé un avocat spécialisé dans les affaires familiales et fais le projet d'entamer une procédure de garde pour Matob. Nafiseh m'avait bien dit d'utiliser n'importe quel moyen pour avoir Aghdal et j'étais sûre d'avoir la meilleure idée : il n'aurait jamais accepter de perdre la garde de Matob et j'étais presque sûre de l'obtenir en tant que mère. Il n'aurait donc pas eu d'autre choix que de vivre avec moi pour être avec Matob et j'étais persuadée qu'avec le temps, il oublierait ma demande de procédure et finirait pas [re]tomber amoureux de moi. C'était un plan presque machiavélique mais nécessaire pour notre bien, pour la famille que je voulais recréer avec Aghdal
J'étais sûre qu'il réfléchirait à la probabilité qu'il avait de perdre Matob et qu'il viendrait me supplier a genoux de trouver un arrangement et là, je l'aurais enveloppé de tout mon amour. Je ne cessais de me faire ce film dans ma tête et avait bon espoir que le scénario se passe comme prévu
Dans la peau de Jazeera
On est à la veille de notre départ pour Boa Vista et j'étais tellement impatiente de la nouvelle vie qui nous attendait. Loin de toutes ces personnes qui voulaient nous mettre des bâtons dans les roues
Je suis entrain de sortir les pizzas du four lorsque j'entends la clef dans la serrure et m'empresse d'aller rejoindre Aghdal et Matob. C'est un enfant et un homme totalement dépités que je croise dans le corridor
Moi : Qu'est-ce c'est que ces têtes d'enterrement ?
Matob ne dit pas un mot et pars à grands pas vers sa chambre. Je me suis faite plus inquiète
Aghdal a mit plusieurs minutes avant de trouver la force de me raconter comment Atiyeh l'avait menacer non seulement de lui prendre Matob mais en plus de lui révéler qu'il n'était pas son fils. Comment il avait fondu en larmes de tristesse, colère et déception. Je n'ai pas su quoi lui dire, tout ce dont il avait besoin à cet instant était d'une épaule sur laquelle se poser. Je le prenais dans mes bras sans rien dire mais n'en pensais pas moins
Moi qui avais cru que cette garce d'Atiyeh avait compris mes sous entendus lorsque je l'avais trouvée chez Aghdal, elle n'avait rien retenue. Elle ne savait pas à quel point je pouvais moi aussi être une vermine. J'avais tant de rage qu'il fallait que je me contienne en me rappelant que j'avais une famille et qu'il fallait donc être droite. Mais elle allait avoir de mes nouvelles
Aghdal : Je supporterais n'importe quoi mais pas qu'on m'enlève mes enfants. Je ne pourrais jamais
Moi : Ça n'arrivera pas
Atiyeh n'était vraiment qu'une vipère. Elle n'avait à coup sûr pas supporter qu'Aghdal refuse ses avances. Je trouvais ça dégueulasse qu'elle se serve de Matob pour toucher Aghdal. Mais elle ne touchait pas que Aghdal ; c'était mon couple qu'elle voulait et je n'ai rien dis à Aghdal mais je savais que quelqu'un d'autre se cacher derrière tout ça. Et ce n'était pas difficile de deviner
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Dernière Danse
Romance[...] Si on devait jouer nos propres rôles dans une pièce nôtre amour serait romantique , inévitable et dramatique