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Je rejoignais Edgar et nous prenions la route qui menait chez ma mère . On a beaucoup discuter sans jamais parler d'avenir . C'était très complexe 

Souvent il me regardait un long moment puis détournais le regard en silence , je faisais de même 

Moi : Je vais essayer de convaincre ma mère de retirer la main courante et je lui dirais que je ne te vois plus 

Edgar : C'est fait ; c'est fait . J'ai connu pire , je sais pas pourquoi j'ai réagi comme ça l'autre jour 

Moi : Je sais pas 

Il portait toujours le même parfum et ça s'empreignait dans l'air . J'aimais regarder ses mains sur le volant , ses yeux concentrés sur le bitume , sa chemise blanche déboutonnée , ses cheveux ondulés . Tout , j'aimais tout chez lui 

Edgar : Ça va le lycée , sinon ? 

Moi : J'essaie 

Notre jeu s'était terminé . Le fameux jeu ou ni l'un ni l'autre ne devait tomber amoureux . On avait tous les deux perdus , moi depuis longtemps et lui , bien avant moi comme je l'ai appris par la suite 

C'était un jeu stupide qui était voué à l'échec 

Edgar : Je vais te redonner les clés de chez moi , c'est vide sans toi 

Il ressortait son trousseau de clés et me le remit . Tout le trajet , sa main ne quittait pas la mienne , une seule de ses mains occupait le volant 

On a eu l'audace de s'arrêter juste devant la fenêtre de ma mère , heureusement elle travaillait 

Moi : Elle devrait bientôt être là 

Edgar : Ok , vas y alors . On s'appelle ? 

Moi : Bien sur 

Je l'embrassais et m'en allais tout sourire . Il a attendu que je rentre pour s'en aller . Au bout de quelques minutes de séparation nous nous envoyions déjà des textos 

Je reprenais doucement mes marques dans cette maison qui avait un jour été la mienne mais qui ne m'appartenait plus . Tout avait changer , ma chambre avait été remplacée par un bureau , tous mes dessins d'enfances avaient disparus , mes posters , mes cadres photos , ma garde robe avait elle aussi disparue . Je retrouvait tout dans la cave . Ça m'avait énormément blesser . Je savais qu'Armand était derrière tout ça et que sans lui ma mère ne se serait jamais permise de se débarrasser de mes affaires  

Quand elle revenait , elle me trouvais dans la cave avec toutes mes affaires 

Maman : Ma puce , tu es déjà là ? 

Moi : Oui . Je savais pas que vous aviez vider ma chambre 

Maman : Oh ! (...) Armand avait marre de voir trainer mes dossiers partout alors on s'est dit qu'on pouvait me faire un petit bureau dans ta chambre 

Moi : Alors , je suis définitivement plus chez moi (rire) c'est pas grave hein 

Elle était tellement gênée que j'ai décider de prendre cette peine en rigolade 

Maman : Tu dormiras avec Camille ? Ou avec moi , ça fait tellement longtemps 

Moi : On verra 

On remontait toutes les deux au rez de chaussé où se trouvaient ma grand mère et ma soeur . Elles étaient tellement heureuses de me voir , ça me faisait plaisir 

Mamie : Tu as tellement maigri , Jazeera ! Tu ne mange pas chez ton père ? 

Depuis que mon père ne me  parlait plus je ne mangeais plus beaucoup , effectivement 

Maman : Elle a pas d'appétit 

Mamie : C'est ce qui arrive quand on est amoureuse (rire) je connais ça 

Maman : Maman ! Elle n'est pas amoureuse , tu sais pas ce que tu dis . Camille , monte te déshabiller je vais préparer ton bain 

Elle avait tant de mal a accepter que je grandisse et que je puisse être amoureuse . Je ne faisais aucun commentaire 

Ma grand mère à passer la nuit avec nous . J'aimais beaucoup sa présence , elle était drôle et taquine 

Comme le désirait ma mère , j'ai dormi avec elle . Elle en était ravie , elle avait l'impression de retrouver "sa petite fille" 

Le lendemain elle allait travailler et je devais donc rester avec Camille parce que ma grand mère avait sa séance de kiné . J'étais triste de pas pouvoir sortir mais j'étais prête à patienter pour voir Edgar . Ma grand mère est rentrée peu après 17h , je lui ai dis que j'allais voir un ami et elle ne m'a pas poser de question

Moi : A toute' , Camille ! 

Camille : A toute' !! 

Je m'en allais , heureuse . Ça faisait longtemps que j'avais pas mis un pied dans son loft . Il n'y était pas alors je l'attendais sagement 

Je lui ai envoyer un texto lui annonçant ma présence et il a dit qu'il ne tarderait pas . Je me servais un verre , me servais dans ses placard et lisais en attendant 

Edgar : Jazeera , t'es là ? 

Moi : Oui !!

J'allais le retrouver et lui tomber dessus le serrant aussi fort que possible ; pour combler le manque 

Edgar : J'étais dans les bouchons , désolé 

Moi : C'est pas grave . Je lisais un de tes livres . Paulo Coelho , il doit être brésilien non ?

Edgar : Oui , c'est un très bon écrivain 

Il m'embrassait de nouveau et se mettait plus a l'aise en déboutonnant sa chemise et comme d'habitude se servant un verre de Whisky 

Edgar : Vem cà !

Il me faisait signe d'aller vers lui et je m'asseyais contre lui 

Edgar : Me sinto bem quando você está comigo

Moi : En français , ça donne quoi ? 

Il riait et me traduisait "je me sens bien quand tu es avec moi" 

Moi : Oh ! Tu m'apprends le portugais ? 

Edgar : Je ferais mieux que ça ,on ira ensemble un jour . Au Brésil , tu verras ; t'apprendras vite 

Moi : T'y vas souvent ? 

Edgar : La dernière fois que j'y ai été c'était il y a 6 mois je penses . Je devrais bientôt y retourner 

Moi : Faire quoi ? 

Edgar : J'ai de la famille la bas , des affaires . Mon père avait un hippodrome à Boa Vista , j'avais pas envie de m'en occuper alors j'ai laisser mon cousin s'en charger et je dois souvent aller voir comment ça marche , acheter de nouveaux chevaux , tout ça 

Il aurait sûrement dû reprendre les affaires de son père et non pas faire ses propres affaires où , sans doute , il se tacherait les mains

Dernière Danse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant