Je ne pouvais regarder Marjann sans penser à son père. Je savais que je ne pouvais pas la cacher éternellement à Aghdal mais je ne m'imaginais pas lui révéler cette naissance, pas maintenant. Je couvais Marjann comme une poule et son poussin, je ne voyais plus ma vie sans elle et ne m'en séparais jamais
Je n'avais jamais été aussi discrète dans le monde doré dans lequel je baignais depuis des années maintenant que depuis ma séparation avec Aghdal. J'évitais tout contact avec les personnalités huppées du Brésil et la discrétion était mon mot d'ordre
Jihane : J'ai fini les cours plus tôt, sinon j'aurais eu la flemme de venir !
Je faisais entrer ma sœur qui avait les bras chargés de courses : ma ménagère était en congé depuis quelques jours et je n'avais pas eu le temps d'aller les faire moi même
Moi : Merci ! Chloé arrive bientôt. Je passe quelques coups de fils et je reviens
Elle prend Marjann dans ses bras et patiente durant mon absence
Dans la peau de Jihane
Depuis qu'elle était devenue mère, ma sœur était encore plus rayonnante qu'avant. L'arrivée de ma nièce avait rendue gaga toute ma famille. Nous étions tellement heureux de pouvoir entourer cette petite princesse et lui donner tout l'amour qu'elle méritait
Je passais beaucoup de temps avec ma sœur. Nous rattrapions le temps perdu. Chloé aussi était très présente, j'avais appris à la connaître et nous nous entendions bien. Moi, j'avais constamment ce besoin d'être en contact avec ma sœur, quelques années plus tôt, elle était tombée très bas et avait des idées sombres, même si Marjann était là et que Jazeera débordait d'amour pour elle, j'avais toujours peur qu'elle perde encore le goût de la vie. Je me sentais avoir l'obligation d'être là pour elle, pour elles deux
Même si elle n'en parlait jamais, nous savions tous que Jazeera mourrait encore d'amour pour Aghdal. Ce chère Aghdal qui essayait depuis quelques jours d'entrer en contact avec moi...je n'ai pas donné suite à ses messages
Jazeera : Alors, je commande des sushis ?
Chloé : Ça me tente ! Vous imaginez pas la semaine que j'ai passé
Moi : Et moi alors. J'en peux plus des révisions
Jazeera : T'as intérêt d'avoir ton bac sinon papa t'enverras à Téhéran pour le restant de ta vie (rires)
Je voyais bien mon père faire ça
Moi : Il part cet été avec ma mère et Hesam, Donya et Zohra. Moi je reste avec ta mère et Camille
Mon père aurait aimé partir avec toute la famille mais refusait de laisser Jazeera toute seule
Jazeera : Je pars pour Boa Vista pour des affaires. J'aimerais bien faire de ce voyage des vacances. Ma mère ne voudra jamais nous accompagner pas vrai ?
J'éclatais de rire. Gisèle au Brésil ? Je la voyais tellement pas. Elle pense comme papa que le Brésil est un pays de débauche, où la criminalité et les esprits tordus règnent. Je pensais comme eux avant de m'y rendre. En fait, les lieux et personnes que fréquentait Jazeera étaient très classes, ils n'avaient pas à s'en faire
Jazeera s'est mit dans la tête qu'elle devait convaincre sa mère de faire ce voyage avec Camille et moi
Moi : D'accord j'en parlerais ce soir à papa et Gisèle mais bon (rires) on verra bien
Nous passions la journée à rire et nous raconter des anecdotes. J'aimais cette Jazeera décontractée à l'esprit enfantin
Dans la peau d'Aghdal
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Dernière Danse
Romance[...] Si on devait jouer nos propres rôles dans une pièce nôtre amour serait romantique , inévitable et dramatique