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Je les trouvais très complices, très proches et l'air intimidés lorsque je les questionnais. Tout le repas s'est déroulé dans une ambiance relativement bonne

En fin de journée, nous nous regroupions tous pour chanter autour d'un énorme gâteau, un joyeux anniversare a Matob. Il recevait ses cadeux par dizaine et semblait ravi

Moi : Feliz aniversário, querido (joyeux anniversaire, mon chéri)

Je l'embrassais tendrement et le laissait retourner jouer avec ses copains. Les enfants sont incroyables, ils dépensent des dizaines d'energies en peu de temps mais ne semblent jamais se fatiguer

Fabio : T'es complétement gaga de ce gamin, pas vrai ?

Moi : C'est claire. Il égaie mes journées

Il s'asseyait prés de moi et nous contemplions en silence les mômes jouant et courant partout. Aghdal, lui, était avec son cousin et un de ses amis à l'autre bout du jardin, il m'avait a peine calculée de la journée et je savais que, plus tard, il me reprocherait la même chose. Souvent, je sentais son regard sur moi, un regard jaloux que je provoquais délibérément

Fabio : Quand est-ce que tu repasses à Boa Vista ?

Moi : Surement la semaine prochaine. J'aimerais faire visiter Hesam et Jihane avant qu'ils repartent

Fabio : Ils ne peuvent pas rester plus longtemps ?

Moi : T'as pas beaucoup connu mon père lorsque nous sommes allés en France avec Edgar mais c'est quelqu'un de très protecteur. Deux semaines sans ses poussins c'est déjà beaucoup mais Aghdal reussira surement à le convaincre de changer les billets

Fabio : Tu me tiendras au courant

Moi : Oui ! Et toi, alors ? Tu ne veux toujours pas me dire ce qu'il y a avec Nat ? Je pensais qu'on se parlait franchement ?

Il rit timidement. Ils étaient mes deux seuls et meilleurs amis, -avec Aghdal- et je tenais énormeménent a notre amitié. Jamais j'aurais douté d'une relation autre qu'amicale entre les deux mais j'étais heureuse à cette idée

Moi : Alors ?!

Fabio : C'est compliqué. Je me sens responsable d'Eva (sa copine avec qui il vivait et qui attendait un enfant), j'ai quasiment grandi avec elle, je considére sa famille comme la mienne et on a tout traversé ensemble. Je nous ai sorti des favelas (...) tu connais la situation dans laquelle j'ai grandi. Je me sens incapable de la délaisser, mais (...) je ne l'aime plus, Jazeera

J'avais compris depuis que nous sommes devenus amis, après le décès d'Edgar, que Fabio ne restait avec sa copine que par habitude et non plus par amour. Je n'avais jamais osé lui en parler parce que ce n'était pas mes affaires et contrairement à ce que croit Aghdal, je ne suis pas quelqu'un qui aime se mêler des histoires de couples des autres. J'avais détester que mes propres parents se mêle de ma première histoire d'amour alors j'avais pour devise de ne pas me mêler du ménage des uns et des autres sauf bien sur lorsque la situation l'exigeait comme dans le cas de Zia où je sentais un malaise et une peur dans l'attitude de sa femme

Fabio : Je n'ai plus aucun rapport (...) que ce soit physique ou autre. Je veux qu'elle ait une vie confortable parce que j'estime que si j'en suis là aujourd'hui malgré toutes les conneries que j'ai fait, c'est un peu grâce à elle et je me sens incapable de la laisser

Moi : Qu'est-ce qu'elle ressent elle ?

Fabio : Tu as vu par toi même, lorsqu'elle s'était pointée a ton appartement pour faire une scène. Elle n'acceptera pas que je m'en aille surtout maintenant

Dernière Danse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant