127

57 5 0
                                    

C'était ce que je voulais éviter en demandant à Jazeera de rester loin du couple Zia/Farah mais elle ne m'a pas écouté

Hormoz : Répudie-la, Aghdal

Tous les regards braqués sur moi, je trouvais ça injuste d'en pâtir sur une affaire qui n'avait rien a voir avec moi

Moi : Comment pourrais-je la répudier si elle ne m'a pas manqué en quoi que ce soit ? Elle a toujours été bonne avec moi. Cette histoire n'a rien a voir avec notre mariage

Elle restait tête haute. J'étais étonné de voir que face à tant d'hommes et à la pluie de reproches, elle semblait inébranlable

Zia : Mais si tu n'avais pas fais entrer une femme corrompu dans notre famille, mon épouse et mon fils seraient encore là

J'aimais mon cousin aussi comme un frère mais il commençait à m'agacer depuis quelques temps a vouloir faire porter le chapeau a Jazeera de son mauvais comportement avec Farah

Moi : J'estime que si Farah a décidé de s'en aller, elle devait avoir ses raisons. Je ne pense pas que ma femme l'y ait forcer

Papa : Aghdal ! Elle vient d'avouer devant nous ce qu'elle a fait !

Je ne pouvais rien dire. J'étais tellement saoulé de la situation, j'aurais préféré être assommé que de continuer à participer a ce Conseil

Sayyed : Qu'en pense-tu mon oncle ?

Papa : (...) J'ai eu l'occasion de rencontrer le beau père de mon fils, le père de Jazeera. C'est un homme bon et juste, il est le chef d'une famille pieuse mais lui même, d'apèrs ce que j'ai compris, n'a pas réussi a raisoner sa fille lorsqu'elle a quitter sa famille pour vivre avec un mécréant

Moi : Papa ! Quel est le rapport ?

Le visage de Jazeera s'était totalement décomposé. Je ne voyais pas l'utilité de reparler de cette histoire qui lui faisait tant de peine. Je ne pouvais pas croire que mon père soit capable d'évoquer un tel passage de la vie de Jazeera alors que je lui en avait déjà parler et qu'il savait à quel point c'était douloureux

Papa : J'apprécie beaucoup Jazeera et elle le sait. Mais si même son père n'a pas reussi a la raisonner, mon fils (...) qui crois-tu être pour le faire ?

Jazeera : C'en est assez ! Répudis-moi Aghdal qu'on en finisse ! Répudis-moi sur le champs

Son mascara avait coulé, elle était a bout de nerf et c'est l'état que je détéste le plus voir chez elle

Moi : Non ! Je ne te répudierais pas

Zia : Tu veux continuer a te ridiculiser ? Tu veux que toute la famille apprenne quelle genre de femme tu as épou (...)

Moi : LA FERME ! Tu te tais Zia !! Si tu avais su te comporter comme un homme et non comme un lâche, Farah n'aurait jamais pris la fuite, tu veux faire croire a tout le monde qu'elle te manque, qu'elle est toute ta vie et que tu l'aimes ? Pourquoi la battre si tu l'aime ?

Hormoz : Subhannallah !! Pourquoi autant de balivernes ?!

Zia : Tu vois l'homme que tu es devenu à cause d'elle ?!

Je ne le supportais plus. Il jouait le mari déploré, dévasté par le départ de sa femme mais tout le salon savait que si elle réaparaissait, il la battrait à mort et pretexterait que c'était elle qui l'avait chercher en fuyant

Tout ce rafus a fait partir Jazeera en courant. Si j'avais pu, je la ratraperais et lui jurerais mon amour et lui dirait a quel point penser à la répudier m'était insuportable mais je ne pouvais pas

Hormoz : Mon neveu. Ton cousin vient d'être déshonnoré (...) si tu restes avec ta femme alors que la sienne n'est plus là, qu'en sera t-il des liens de notre famille ?

Moi : Je n'y suis pour rien. Vous voulez que je sacrifies mon mariage pour sauver l'honneur de Zia ?

Hormoz : Exactement

Je ne pouvais pas le croire une telle demande. C'était hors de question. Zia pouvait aller voir ailleurs

Dans la peau de Jazeera

Il est bientôt minuit lorsque j'arrive à la maison. Matob est devant son jeux vidéo à nous attendre mais je ne compte pas rester. J'ai pris quelques affaires et dossiers importants, j'ai embrassé Matob et je suis retournée voir le chauffeur

Moi : Emmenez-moi en centre ville

J'avais une migraine folle, j'avais rien avalé de la journée et j'allais puiser la seule force qui me restait a essayer de téléphoner la France, chez moi

Personne ne répondait et la solitude que j'avais autrefois connu était de retour. J'ai pris une chambre d'hotel parce que je savais qu'Aghdal ferait le tour de mes appartements pour me retrouver mais je ne voulais pas le voir

J'ai dormi directement et le lendemain, très tôt, je cherchais déjà des billets pour la France. Je ne me voyais pas rester au Brésil, seule. Seule parce que pour ma part, mon mariage avec Aghdal était fini avec ou sans répudiation. Je l'aimais d'une force incroyable, chaque jour plus que la veille et je m'étais déjà vu vieillir avec lui mais pas avec sa famille et il me semblait évident que lui, ne vivrait pas sans sa famille

Je prenais des billets pour le soir à venir et en attendant, je n'ai fais que pleurer. Je trouvais ça injuste qu'on remette en question mon intégrité, mon éducation, mon amour pour mon mari, ma logique et tout ceci parce que j'ai aidé une pauvre femme. J'avais été super déçue par Ashem même s'il n'est pas celui qui m'a le plus enfoncé, il ne m'a pas défendu

Message 17:09

« Jazeera, c'est encore moi j'aimerais savoir où tu es je suis inquiet»

Message 18:49

« Jazeera, c'est moi (Fabio) Aghdal ne fait que nous demander de tes nouvelles on ne comprend pas ce qu'il se passe, rappelle-nous»

J'ai reçu une tonne de messages et quand j'ai enfin décidé de donner de mes nouvelles a Aghdal, j'étais déjà en salle d'embarquement. Il était abasourdi d'apprendre que je quittais Brasilia

Dernière Danse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant