86

73 8 0
                                    

J'étais heureuse de voir cette femme qui était ma mère avec cette fille qui était ma sœur mais pas sa fille

Maman : Ça nous ferait plaisir que tu dormes à la maison ce soir

Moi : J'allais venir. Aghdal part à Paris ce soir et je veux pas rester ici seule

Jihane : Trop bien !!

Je l'embrassais. Prenais mon sac, y mît quelques affaires et on partait vers la suite d'Aghdal

Moi : Ça vous dérange s'il vient déjeuner avec nous ?

Maman : Non. Ton père se l'est accaparé donc on a pas pu faire plus ample connaissance

Jihane et moi riions. Il était au téléphone lorsque nous sommes rentrées donc nous avons attendus

Aghdal : Excusez moi, c'était mon fils. Il est impatient de venir

Il saluait ma sœur et ma mère avec la main sur le cœur comme signe de paix

Je l'invitait à nous accompagner déjeuner et il accepta avec plaisir.

Maman : Pour votre repas de fiançailles faites nous confiance avec Jihane et Azadeh on s'occupe de tout

Jihane : Papa cours à gauche à droite pour acheter un mouton. Tu le verrai !

Moi : J'imagine. Mais ne faites pas quelque chose de grandiose

On ne voulait pas quelque chose d'extravagant. J'étais heureuse de pouvoir partager ce moment avec eux, c'était le plus important

Ma mère évoquait déjà notre retour au Brésil après nos fiançailles. Elle avait aucune envie qu'on s'en aille. Sans doute avait-elle peur qu'encore une fois, je m'évapore dans la nature

Elle se souciait de la vie que je menait la bas. Elle avait encore du mal à croire que sa fille, sa puce puisse être une businesswomen. Je m'en sortais pas trop mal mais je détestais ce therme car je n'avais pas choisi d'être une femme d'affaires

Elle a profité de cet instant pour me remercier

Moi : Pourquoi ça maman ?

Maman : C'est grâce à l'argent que tu nous envoyais que ton père a pu nous offrir cette grande maison (...) son salaire de comptable à lui seul n'aurait jamais suffit pour toute la famille

Je ne me sentais en aucun cas marraine de leur bonheur

Maman : Si tu n'avais pas pensé à nous, on serait encore entassés dans la petite maison de ***** ******** (rires)

Aghdal semblait fier et touché. J'embrassais ma mère

Maman : On a aussi mit de l'argent de côté pour payer les études de tes sœurs et ton frère

Moi : Pourquoi mettre de l'argent de côté ? Maman, à chaque fois que vous en sentirez le besoin je serais là. J'aime pas dire ça mais tout ce que j'ai n'est pas à moi

J'avais rien fais pour avoir toute cette richesse. Si, j'avais aimé, j'avais été aimé mais ce n'était pas un boulot

Je savais depuis longtemps déjà que toute la richesse que j'avais me permettrait à jamais de vivre une vie confortable, de ne jamais suer, je ne me suis jamais levée à l'aube pour aller bosser et retrouver mon lit tard le soir pour reproduire le même refrain le lendemain

Tout ce que je faisais c'était signer des contrats, me méfier des loups comme disaient mon défunt amour, je me méfiais sans cesse

Il m'arrive de me demande ce qu'aurait été ma vie si j'étais restée avec mes parents, que je n'avais pas rencontré Edgar. Peut être aurais-je fini par devenir la fille sage et pure qu'était ma sœur Jihane en face de moi. Son innocence se lisait sur son visage

Moi : Tu sais ce que tu feras après le lycée ?

Jihane : Papa voudrait que je fasse des études de droits mais je veux entrer en fac de médecine

Maman : Tu as encore le temps

Moi : Oui. Et Hesam, qu'est ce qu'il veut faire ?

Jihane : Je sais pas il pense qu'au foot pour l'instant. D'ailleurs samedi prochain il a un match si vous voulez venir avec nous

Aghdal : Bien sur ! Vous avez peut être un champion dans la fratrie

Jihane : (rires) Peut être

Le discussion battait son plein lors que d'un coup, mes yeux croisèrent ceux d'un homme qui avait les siens rivés sur notre table

J'ai pas mis longtemps avant de comprendre qu'il était un pion de Liccini (le frère de Dimitri). Mon sang se glaça d'un coup et personne n'avait compris

Moi : Je vais au toilettes

Jihane : Je viens avec toi

J'aurais aimé qu'elle reste à table mais je ne pouvais pas l'empêcher d'aller au toilettes. Au moment où nous nous levons, l'homme en face de nous fit de même et prit la même direction que nous

Jihane : Tu mets quel rouge à lèvre ?

Moi : C'est un MAC

Jihane : Ah. Maman m'en a offert pour mon anniversaire mais j'en mets jamais, papa n'aime pas et moi non plus

Elle était tellement pipelette

Jihane : Tu m'attends la ?

Moi : Oui

Elle entra dans une cabine et j'attendais que l'inconnu entre

Moi : Qu'est ce que vous me voulez ?

-Être sur que tout se passe bien. T'as bon goût, pas mal ce restau. Tu sais que le chef a deux étoiles Michelin ?

Moi : Je vous interdit de vous approcher de ma famille. Est ce que c'est clair ?

Il m'attrapa la main et me colla au mur. J'avais peur que ma sœur sorte et tombe sur cette scène

-Toi, tu n'interdit rien du tout. Au lieu de faire la princesse à jeter ton frique dans ce genre de restau tu ferais mieux de te bouger le derrière et rapporter ce que tu nous dois

Moi : Je ne vous dois rien ! Vous me faites mal

Son visage si près du mien me dégoûtait.

Pendant que j'essayais de sortir de ses griffes la porte de la cabine de Jihane s'ouvrît. Elle se figea devant nous et n'a pas osé dire un mot

Dernière Danse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant