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Après cette vague gêne, tout le monde a changé de sujet et je suis restée perplexe

Nafiseh : Je vais chercher le chai

Elle s'en allait. Je quittais mon téléphone pour commencer une conversation avec Farah. J'étais pas une très à l'aise en iranien mais j'arrivais a tenir une discussion simple

Moi : Pour moi aussi c'était compliqué au début. Tu verras, tu t'y habitueras vite. Et Nafiseh est super sympa vous allez bien vous entendre

Farah : Je suppose que tu as raison

Nafiseh arrivait et je prenais vite un verre de thé pour pouvoir quitter la table et rejoindre Matob et Eksandar dans le jardin

Lorsqu'Aghdal est venu me rejoindre il me demandait d'être plus "transparente" sur le refus de Zia. Lui aussi avait trouvé drôle son attitude mais il connaissait les codes, lui

Zia et Farah allaient vivre dans la petite maison au fond du jardin de la famille. C'était la maison qu'avait occupé Aghdal avant de prendre définitivement son envole. Il m'a demandé de l'aider a débarrasser ses quelques affaires qui sont restés dans la maison

Je me marrais sur les photos accrochées sur les murs

Moi : (rires) c'était qui toutes ces filles ?

Aghdal : Des copines que j'ai rencontrer en arrivant ici. Je ne les vois plus depuis longtemps

Plus jeune, il était encore plus beau. N'importe qui aurait inévitablement craqué sur lui

Aghdal : Bon, tu m'aide au lieu de te moquer ?

Je l'aidais a faire ses petits cartons. J'enclenchais encore une fois le sujet Zia-Farah

Aghdal : S'il te plait, Jazeera ; ne te mêle pas de leurs histoires. Je n'aimerais pas que quelqu'un se mêle de notre couple

Moi : Je me mêle pas mais tu as vu comme moi qu'elle a l'air effrayée

Aghdal : Oui j'ai vu ! Mais les femmes iraniennes font toujours preuve de beaucoup de pudeur. Elle était peut-être gênée de se retrouver entourée de nous. Elle ne nous connaît pas. Bon, prends la boite. On va mettre tout ça dans le coffre

J'étais pas convaincue mais peut-être aussi que j'étais paranoïaque. Je voyais des femmes malheureuses partout. Après avoir tout ranger dans le coffre, nous retournions dans la maison

Le sujet principale était un prochain voyage d'Aghdal à Téhéran et Ashem voulait que je fasse parti du voyage. J'étais pas contre. Les peu de fois où j'ai été en Iran sont restées des souvenirs très clairs et joyeux

La dernière fois que j'y avais été, je venais à peine de rentrer dans l'adolescence. Ma mère avait accepté de me laisser partir avec mon père et après quelques jours sans avoir pu donner de mes nouvelles, elle est allée signaler ma disparition et accuser mon père d'enlèvement sous l'influence d'Armand. Il avait dû me ramener plus vite que prévu et je me souviens en avoir beaucoup voulu a ma mère et c'était a cette période que ma guerre avec Arman avait officiellement commencer

Aghdal : Je vais y réfléchir

Aghdal était fier d'être Perse mais n'était pas beaucoup pour l'idée d'aller souvent dans ce pays

On a passé toute l'après-midi chez mes beaux-parents et avant de partir je réitérais ma question auprès de Farah qui m'a fait comprendre de manière discrète qu'elle aimerait beaucoup que je repasse la voir. J'en prenais note et nous rentrons chez nous

Aghdal : Je serais très pris cette semaine. Je dois présenter Zia à l'entreprise et trouver quelqu'un pour le former. Mercredi matin je dois partir pour Rio, je serais de retour samedi. Je vais te manquer ?

Moi : Beaucoup !

Aghdal : Toi aussi. Je compte sur toi pour commencer à preparer l'anniversaire de Matob. Il veut inviter seulement quelques copains

Moi : Je sais. Ne t'inquiète pas je vais m'occuper de tout

J'étais heureuse de pouvoir participer a cette organisation. Il pleuvait à torrent ce soir là et j'aimais tellement ça, lui aussi alors nous avons passée de longues heures devant la baie vitrée a discuter devant la pluie

Le jour où il devait partir pour Rio, il nous embrassait Matob et moi et disait à quel point on allait lui manquer. Lui aussi, je détestais le savoir loin de moi

Dans la journée, je recevais un appel de la Frane, papa

Moi : Oui, on va bien aussi. Hier je vous ai envoyer des photos, Jihane t'as pas montrer ?

Papa : Si, vous êtres très beaux tous. Qu'Allah vous protège. J'ai parlé avec Ashem, avant-hier

Moi : Ah bon ?

Papa : Je voulais être sur que tout le monde va faire attention aux enfants

Moi : Quels enfants ?

Papa : Aghdal ne t'as rien dis ? (il comprit de suite qu'il a fait une gaffe) Oh (...) j'ai fais une bétise

Moi : Non, dis moi. Qu'est-ce que vous manigancez, tous ?

Papa : Bon, Aghdal m'a convaincu. Jihane et Hesam vont prendre l'avion dimanche si Dieu le veut. J'ai parler avec Ashem et il m'a jurer qu'il va faire attention à eux

J'en revenais pas ! Je pouvais pas croire que papa accepte de se séparer de ses poussins. Aghdal avait réussi a tenir le secret et si papa n'avait rien dit, j'aurais rien su jusqu'à leurs arrivées

Papa : Il vont rester que deux semaines. Pas plus ! Camille aussi voulait venir mais elle est encore petite, ta mère n'a pas voulu. Ce sera pour une prochaine fois in chaa Allah. Vous ne les laissez pas sortir seuls dans ce pays de dégénérés, c'est hors de question

Moi : Je te promets

J'étais tellement heureuse. J'aurais aimé que toute la famille vienne nous rejoindre mais il ne fallait pas trop en demander. C'était déjà un bon début et j'avais extrêmement hâte qu'ils arrivent

Dernière Danse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant