C'était peut-être mieux ainsi
Dans la peau d'Aghdal
Après mon retour de la France, avec Matob, contrairement à ce que voulait que je fasse Jazeera en me quittant, je n'ai pas réintégrer la direction de Fontes. Malgré plusieurs relances de mon père, j'ai refusé un quelconque héritage. Ma relation avec lui n'était plus que formelle
N'ayant plus de revenu, j'ai d'abord dû me débarasser de quelques uns de ma vingtaine d'employés de maison puis je n'ai garder que Maria puis au bout de quelques mois, avec Matob, nous avons carrément quitter notre grande maison pour un appartement du centre de Brasilia. Ma mère me soutenait financièrement dans le dos de mon père malgré que j'ai refusé a plusieurs reprises puis je n'ai pas eu d'autres choix que d'accepter ses virements
Matob a quitter son école privée et hupée pour une école publique. Il connaissait notre situation et la comprenait. Il ne s'est plaint de rien. Grâce à mon curriculum et mes contacts, j'ai été embauché comme conseillé juridique et financier chez Xena, une entreprise en développement. Même si le revenu de Maria avait chuté, elle restait a nos côtés, comme une grand-mére pour Matob, elle s'occupait de lui lorsque je ne pouvais pas et je pouvais aussi compter sur Atiyeh qui avait été très présente pour nous. J'avais pour objectif de travailler suffisement pour ensuite quitter Brasilia et m'installer sur la côte ouest, loin de ma famille et de tout
Moi : A ce soir mon grand. Sois sage avec Maria
Matob : Oui, papa !
Je m'en allais trés tôt chaque matin pour pouvoir faire mes preuves. Je n'avais presque jamais eu l'habitude d'obeir à un patron et j'avais encore beaucoup a faire pour prendre cette habitude. Coté Fontes, mon cousin avait réussi a avoir ce qu'il désirait ; papa l'avait nommé vice président. Il s'était installé dans une villa au Sud de Brasilia et d'aprés ma mère, une femme avait qui il comptait se marriait arriverait prochainement de Téhéran. Je la plaignais, pauvre femme qui s'imaginait déjà mener une vie paisible avec le Zia qu'on lui avait décrit
Quant à moi, côté cœur, c'était toujours la ruine. J'avais décidé de ne plus jamais m'approcher de trop prés d'une femme et laisser mon cœur s'emballer. Il était hors de question de souffrir de nouveau. Je prenais secrètement des nouvelles de Jazeera a son ami Fabio tout en lui demandant de garder ça secret et lorsque je lui demandais si elle en prenait aussi il était catégorique : non
Maman : J'aimerais beaucoup sortir diner avec Matob et toi ce soir, qu'est-ce que tu en dis ?
Moi : Ca va pas être possible, j'ai du travail
Maman : Tu finiras par te rendre malade si tu continues. Sors avec ta maman, ton père n'a jamais le temps
Moi : Il doit passer ses journées avec Zia
Ma mère devinait ma jalousie et ça la faisait rire. J'étais pas jaloux mais peiné de voir que mon père ne souffrait pas plus que ça d'avoir perdu son fils. Il demandait souvent a ma mère de faire aller Matob chez eux mais ne m'invitais jamais. C'était tant mieux parce que j'aurais sûrement refusé
Maman : Il faudra creuser l'abcès avec ton père. Même s'il ne dit rien, il t'aime beaucoup. C'est juste qu'il ne comprend pas pourquoi tu refuses de réintégrer Fontes
Moi : Ce serait humiliant. Quel poste me donnerait-il ? Secrétaire, ou employé de ménage, pour me punir ? Ne sois pas ridicule, maman
Maman : Tu étais voué a devenir président. Ce poste t'attends depuis toujours
Moi : J'étais pas le seul a le convoiter ce poste(...) Bref ce soir ce ne sera pas possible mais le week-end prochain, je t'appelle
Elle acquisse et prend un thé avec moi avant de s'en aller. Les mois ont continué a défiler et les choses rentraient doucement en régler. J'ai gravi les échelons au sein de Xena et ça allait de mieux en mieux. J'ai un jour reçu l'invitation au mariage de Zia, ma mère a été catégorique, je devais y assister pour éviter que les gens pensent ceci ou cela mais depuis ma séparation avec Jazeera, je n'avais que faire de ce que pensent les gens. Je n'y suis pas allé et j'ai interdit Matob d'y aller même à la demande de mes parents
Nous sommes au printemps, je profite du soleil en sirotant du jus de coco durant ma pause avec un collègue de travail lorsque je ne sais comment, nous arrivons sur un sujet incompréhensible
Antonio : Mais tout Brasilia connait cette histoire. Le type s'est marié avec une jeunette venue de France. Une iranienne en plus, comme toi. Bizarre que ça ne te dises rien
Je me rendais compte que jusqu'à présent, je n'avais rien écouté de ce qu'il me racontait
Antonio : Je sais plus son nom, c'est un nom type orientale. Bon bref, je sais qu'après la mort de Ramos, cet enfoiré, elle s'est remariée mais je ne sais pas avec qui
J'ai deviné que la personne en question était Jazeera mais je ne voyais pas le rapport
Antonio : Bon, de ce que je sais, il sont plus ensemble. Dommage parce qu'elle est pleine aux as la gamine. A ce qu'il parait hein, je la connais pas personnellement
Il ne savait pas qu'il avait a côté de lui un homme encore éperdument amoureux de la "gamine"
Moi : Va droit au but
Antonio : Bon bref, tu sais qu'entre femme, ça parle beaucoup. Ma cousine a entendu dire que cette ex de Ramos a eu un gosse en France. Et avec ma femme elles ont passé des heures à estimer la richesse du futur gosse. Imagines a quel point le minot a de la
Je le stoppais de suite et lui dit qu'il se trompe de personne parce que l'ex de Ramos ne peut avoir d'enfant. J'étais bien placé pour le savoir
Antonio : C'est ma cousine qui le tient d'une source sûre ! Elle fréquentait le peuple doré de Brasilia Nord, ils sont sûrement rester en contact avec elle
Il se trompait. Déjà parce que si elle avait été enceinte, je l'aurais su en tant que mari et parce que justement en tant que mari je ne savais que trop bien que son infertilité était le plus grand désastre de sa vie
Moi : Les ragots du peuple doré sont ce qu'il y de pire a Brasilia. Il ne faut pas croire tout ce qu'on raconte sur elle (...) bon, on y va ?
On retournait au bureau où inconsciemment, je n'ai fais que penser a ce ragot insensé. C'était débile
Dans la peau de Jazeera
Il est 02:09 lorsque Marjann qui signifie petite perle en persan pousse son premier cri. Les larmes de ma mère en la posant sur ma poitrine, mes larmes, le premier souffle de ma fille ; mon bonheur tient a cette minute. Ma fille était en bonne santé. Je n'ai cesser de l'admirer, d'être reconnaissante a Dieu de me l'avoir donnée. Marjann, ma petite perle
Maman : Je suis tellement fière de toi, ma puce
Moi aussi j'étais fière de moi, fière de ma fille qui malgré les complications en fin de grossesse, a tenu bon et s'est battu pour moi -je n'aurais jamais supporté l'avoir senti des mois dans mon ventre et ne pas la voir en vie. Elle était belle. Elle avait les cheveux noirs, les yeux fins, les traits de son père...
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Romansa[...] Si on devait jouer nos propres rôles dans une pièce nôtre amour serait romantique , inévitable et dramatique