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Aghdal a mit une bonne diziane de minutes a calmer Zia et finir par rentrer dans la maison où d'un air agacé, peut-être déçu, me dit qu'il ne veut pas parler de cette histoire pour le moment et monte les escaliers sans se retourner

J'avais conscience que mon coup de main à Farah allait me coûter chère mais je ne regrettais pas. En revanche, une chose me faisait peur : j'avais ultérieurement entendu Atiyeh reprocher à Aghdal de n'avoir jamais su prendre des décisions par lui même s'étant toujours laissé guidé par les désirs de sa famille. J'avais peur pour mon couple...

Après que Jihane ait désinfecter et panser mes plaie, je lui demander de nouveau d'oublier cet épisode

Moi : Monte te coucher maintenant. Il faudra te lever dans quelques heures pour l'embarquement

Jihane : Qu'est-ce qui va se passer pour toi ?

Moi : Zia ne va pas en rester là je suppose. Mais ne t'en fais pas

Je l'embrassais et montais avec elle dans sa chambre lui souhaitant une bonne nuit même si la moitié était déjà presque finie. Aghdal n'était pas dans notre chambre. Il s'était déjà installer dans la chambre de Matob

Après deux ou trois heures de someil, je me lève pour accompagner mon frère et ma soeur à l'aeroport. Aghdal est debout pour leur souhaiter un bon voyage mais ne m'adresse pas la parole

Aghdal : Dès votre arrivée, tenez-nous au courant

Hesam : In chaa Allah

Les bagages étant finis d'être chargés, Hesam fait une dernière accolade à Aghdal et Matob avant qu'on s'en aille. Les au revoires ont été très durs pour moi. J'avais aucune envie de les laisser repartir mais il le fallait. J'ai retenu mes larmes jusqu'à les voir disparaître. Puis je suis rentrée à la maison où je ne trouvais que Matob et ses amis

Matob : Papa avait une réunion mais il a dit qu'il ne rentrerait pas pour le déjeuné

Moi : D'accord. Amusez-vous. Je suis dans le jardin si vous avez besoin

J'allais m'installer dans le jardin et me faisais une lecture attendant patiement qu'Aghdal rentre. J'ai attendu toute la journée et c'est finalement vers vingt-heures que Maria m'apporte le téléphone : Ashem

Il était très froid et semblait vouloir aller droit au but

Ashem : Ce soir, se tiendra un Conseil avec les hommes de la famille pour discuter de l'affaire dont tu es accusée

Moi : Acusée ?

Ashem : Ta présence n'est pas obligatoire mais si tu veux te deffendre, tu es la bienvenue. Etant donné que ton père ne peut être présent et que ton mari est indécis quant à son camps, un religieux sera ton représentant

Moi : Beau père, de quoi suis-je accusée ?

Ashem : J'ai été très déçu, Jazeera. Très très déçu

C'était la dernière chose que je voulais bien évidement

Ashem : Nous t'attendons

Il raccrochait. J'ignorais qu'on pouvait convoquer ce genre de réunion ; je ne doutais pas une seconde sur la personne qui l'ait demandée. Je terminais de dîner avec Matob et allais me préparer pour la réunion. J'ai mis un tchador et une robe. J'arrivais chez mes beaux parents et trouvais le salon rempli d'hommes en turban, dont Aghdal qui ne s'attendait visiblement pas à me voir

Moi : As-salamu alaykum

Ils répondaient à ma salutation et Ashem me désignait une place qui m'était sûrement déjà reservée. Tous parlaient persan donc j'avais intérêt a me concentrer pour ma défense. Après des tonnes de reproches à mon égard de certains hommes que je ne connaissais même pas, vient le tour de Zia

Zia : Cette femme, la femme de mon chère cousin que j'ai toujours considérer comme un frère est celle qui ménera notre grande famille à sa perte. Je ne l'ai jamais sentie depuis que je l'ai rencontrer. J'ai mis mon cousin en garde contre elle et son comportement. Je l'ai vu à plusieurs reprises proche d'un homme dont elle dit être une amie, sous les yeux de mon cousin. Elle est exhibitionniste, ne porte pas le tchador, ne peut pas donner d'enfants à mon cousin et apparement ne comprend toujours pas le mal qu'elle cause dans notre famille. Elle a  soudoyer mon épouse, lui a retourner le cerveau et a fini par la faire fuire loin de moi, son époux qui l'a toujours aimé et chéri

Je ne comprenais pas que personne n'arrête ce type qui touche plusieurs point sensibles de ma vie et croit me connaître comme sa poche. L'attitude d'Aghdal me décevait. Il ne disait absolument rien pour me défendre

Moi : Je t'interdis de parler de moi de cette manière, Zia. Tu n'en a pas le droit !

Un homme : Silence !

Zia : Elle a avouer hier soir, et Aghdal en est témoin : elle a donner une grosse somme d'argent a ma femme pour la faire partir

Ashem : Aghdal, tu confirmes ?

Il n'osait pas me regarder. Assis en tailleur, verre de thé à la main, il était comme un enfant au milieux d'un compromis

Dans la peau d'Aghdal

Malgrès moi, je savais que ce Conseil arriverait et j'avais tant fait pour l'éviter. Jazeera pourrait être élue Miss Catastrophe si on la laisse faire et pourtant, combien de fois je l'ai prévenue de ne pas s'immiscer dans la vie des autres ?

Je ne lui avait jamais parler de ce Conseil parce que malheuresement, j'en connais la fin...dans le salon de mes parents, tous étaient contre mon mariage avec cette iranienne étrangère, tous la voulaient hors de ma famille mais bon sang ! Personne ne comprennait que j'aimais cette fille

Papa : Aghdal, tu confirmes ?

Moi : Oui, elle l'a dit

Je ne pouvais pas mentir malgrè ma grande volonté de vouloir la proteger ce qu'elle avait fait était intolérable même si je comprennais sa mentalité et que je savais qu'elle avait fait ça dans l'unique but de délivrer Farah...je ne pouvais pas aller à l'encontre de ma famille

Ashem : Explique-toi, Jazeera

Jazeera : Farah m'a dit qu'elle ne supportait plus les coups de Zia, qu'elle prévoyait depuis longtemps de s'en aller avec Eskander. Je n'ai rien fais d'autre que de l'aider

Hormoz (mon oncle) : Donc tu ne regrettes pas ?

J'esperais de tout mon coeur qu'elle dise qu'elle regrettais même si ce n'était pas le cas. Mais Jazeera est fidèle à elle même

Jazeera : Non, si c'était à refaire, je le referais sauf que je n'aurais pas pris autant de temps pour l'aider

Zia tapait du poing sur la table et la réponse de Jazeera créa une vive tension

Zia : Où se trouve ma femme ? !

Moi : Je ne dirais rien à ce sujet

Ashem : Jazeera (...) ne complique pas les choses. Tout rentrera dans l'ordre si nous savons où elle est. Cette histoire sera vite oubliée

Moi : Je suis désolée, Ashem. Je ne dirais rien

Tous les regards se croisèrent et en silence, toute ma famille semble avoir pris sa décision après avoir constaté la position ferme de Jazeera. Cette décision, je la devinais, je la connaissais...

Dernière Danse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant