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Rien d'autre n'aurait pu nous séparer de nouveau. J'étais prêt a affronter quiconque prendrait le risque d'essayer

Moi : Avant tout ; saches que je m'en veux de ne pas avoir arrêter la mascarade du (...)

Jazeera : Ne dis rien. J'ai décidé d'oublier les deux dernières semaines et je pense que tu devrais faire de même

J'étais ravi d'une telle décision. C'était tout ce que je demandais

Jazeera : Si tu m'en veux encore d'avoir aidé Farah ; saches que je ne regrettes toujours pas mais je tiens a m'excuser d'avoir causer du tord a ta famille

Moi : Ce n'est pas a toi de t'excuser

Jazeera : J'y tiens. Aussi je voulais te remercier pour tout ce que tu as fais pour (...)

Que faisait-elle ? Pourquoi tenir une discussion aussi solennelle ?

Moi : Qu'est-ce que tu fais ?

Elle n'osait même pas me regarder dans les yeux. Comme si j'étais un inconnu. Elle remit ses lunettes de soleil et garda le silence

Moi : Jazeera, je suis venu te cherhcer ! Qu'est-ce que tu me racontes ?

Jazeera : Je veux (...) que tu me répudies

Moi : Arrête avec ça ! Je ne le ferais pas. Tu sais tout ce que j'ai dû abandonner pour toi ?

Je n'avais pas remarquer qu'elle pleurait avant qu'elle ne sèche ses larmes qui avaient coulées sous ses lunettes. Quelque part, ça me rassurait qu'elle pleure ; cela voulait dire que mettre fin a notre histoire ne lui était pas égale

Mais cela ne pouvait pas se finir comme ça. Cela ne pouvait tout simplement pas se finir

Dans la peau de Jazeera

J'avais arrêter de le regarder dans les yeux parce que je trouvais ça insuportable de voir la peine que je lui causait. J'avais la même peine mais l'impression d'être condamnée, je ne voyais pas d'autres issues

Moi : Retourne à Brasilia. Excuse toi auprés de ton père. Récupère ton poste et ton heritage (...) je te le demande

Il eut l'air surpris de voir que j'étais au courant du dilemme de son père et de sa décision

Aghdal : Comment as-tu su ?

Moi : Peu importe. Je n'ai pas envie de me sentir coupable pour le reste de ma vie de ton déshéritage et la séparation entre ton père et toi

Aghdal : Tu ne peux pas faire ça. Jazeera, aucun héritage n'est plus précieux que toi, la preuve ; j'ai tout abandonné pour venir

Sa mère m'avait appelé la veille. Elle était dans tous ses états, elle m'a raconter ce qu'Ashem avait demandé a Aghdal ; on avait toutes les deux trouvé ça dégueulasse. Après une heure de discussion où Nafiseh s'excusait de ne pas avoir intervenu durant le conseil et d'avoir dit qu'elle aussi était dans le coup, terminait par me demander de mettre un therme a mon mariage avec Aghdal pour qu'il puisse récuperer l'heritage et la direction de Fontes

Je sais qu'elle ne m'aurait jamais demander une telle chose si la situation ne l'exigeait pas. Elle voulait a tout prix maintenir les liens familaux et pour ce, mon mariage devait être sacrifié. J'ai eu le coeur brisé a une telle demande mais, a bien y réflechir, Aghdal avait, depuis l'enfance, fait tout ce qu'il pouvait pour un jour atteindre la direction de l'entreprise familiale : je ne pouvais pas tout briser et puis si je refusais sa demande et restait mariée a Aghdal, sa famille ne m'accepterait pas

Aghdal : C'est parce que tu refuses de vivre avec un homme qui n'a plus rien ?

J'étais peinée qu'il ait une telle opinion de moi

Moi : Tu sais bien que ce n'est pas le cas

Il avait l'air totalement devasté, ça me faisait mal mais il le fallait

Moi : Répudies-moi, ainsi, religieusement parlant, nous ne seront plus mari et femme.

Je ne l'avait jamais vu dans un tel état. Ses yeux étaient mouillés, sa bouche close, et tout son corps semblait souffrir. Je me trouvais horrible de lui causer un tel tord

Je n'avais pas aborder la question de la grossesse a Nafiseh. Elle n'en savait rien et j'avais décidé, au moment même où elle me fit sa demande, de ne jamais rien dire sur ma grossesse a la famille Mansur. Aghdal ne méritait pas un tel secret lui qui avait tant de fois rêvé d'une grossesse pour moi. J'étais persuadée que c'était la meilleure solution

Moi : Répudie-moi

Il passait une main sur sa joue et la phrase fatigue semblait arriver. Je ne voulais pas l'entendre mais c'était nécessaire

Aghdal : Je te (...) je te répudirais jamais

Il se leva d'un coup sec

Aghdal : Je ne te répudirais pas. Nous resterons mariés jusqu'à la fin mais si tu tiens tant a continuer ta vie sans moi : va. Je te souhaite le meilleur, Jazeera

J'avais tout fais pour ne pas laisser couler mes larmes mais elles coulaient a flot. J'étais impuissante

Après quelques instants, Aghdal me tourna le dos et s'éloigna. Je suis restée paumée sur le banc. J'ai pleuré, beaucoup pleuré. J'avais fais ça pour lui, uniquement pour lui...

Lorsque je rejoignais la maison familiale vingt minutes plus tard, Matob et Aghdal semblaient être parti depuis une décénie déjà. Ma mère me prit dans ses bras et, en silence, tout était fini

Les mois sont passés, je me suis installée en centre ville et je coulais des jours paisibles. J'étais trés entourée, je passais beaucoup de temps avec Chloé qui m'accompagnait énormément dans ma grossesse. Ma famille était aussi fabuleuse. J'attendais une petite fille dont l'arrivée me rendais anxieuse mais que j'attendais avec énormément d'impatience

Je continuais a gérer les affaires a distance et comptais sur mes représentants pour faire ce que je ne pouvais pas faire depuis la France. J'avais l'impression d'être une femme forte ; je ne pleurais plus depuis longtemps et j'étais prête a tout affronter. Ma vie de Brasilia me manquait et je comptais y retourner avec ma fille plus tard. Aghdal aussi me manquait. De temps à autres, prenais secrétement de ses nouvelles via Fabio. D'ailleurs qui aurait pu croire que ces deux là resteraient en contact ? Je demandais aussi à Fabio si Aghdal demandait pour mais les réponses ont toujours été négatives

Dernière Danse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant