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Du haut de ses quinze ans elle était assez grande aussi bien mentalement que physiquement. La tenir dans mes bras a été un soulagement tel que toutes mes peurs s'envolaient. On pleurait , on riait. Elle ne m'avait jamais autant couvert de baisers que ce jour là

Je séchais ses larmes , elle séchait les miennes. C'était un moment que je n'oublierais jamais

Moi : Tu m'a tellement manqué , Jihane !

Jihane : Toi aussi ! J'y crois pas

Elle me relâchait et pleurait encore. Après quelques minutes , le temps de réaliser que nous nous étions enfin retrouvées nous nous souriions timidement

Jihane : T'attends quoi pour rentrer ?

Moi : Je (...)

Je lui expliquais en quelques mots que je n'avais pas l'intention de rentrer mais elle m'a presque forcer à le faire. Elle était d'une maturité impressionnante

Moi : J'ai une question . Enfin plusieurs. Est-ce que ma mère vit encore avec vous ?

Jihane : Oui

Moi : Ça se passe bien ?

Jihane : On essaie. Allez viens !

Moi : Qui est «Za» ?

Je pointais du doigt les initiales gravées sur le mur

Elle rit l'air heureuse et m'annonce que j'avais eu une quatrième petite sœur prénommée Zahra trois mois plus tôt. Wow ! C'était la fille d'Azadeh

Jihane : Tu verras elle a la même tête que toi , c'est ton portrait craché

Elle me tirait par la main et me faisait passer le portail

Moi : Papa est là ?

Jihane : Non je pense qu'il y a que ma mère et les petites. Papa est au match d'Hesam

Moi : Il a continuer le foot ?

Jihane : Bien sûr

La propriété était très belle. C'était ce qu'avait toujours voulu mon père et avant même de le rencontrer je savais qu'il était fier de faire vivre sa famille dans cette demeure

Jihane lâchait ma main et courrait vers l'entrée faisant tomber son sac. Elle entrait et je l'entendait crier « maman ! » et avant que je n'eu franchi la porte d'entrée , je vis Azadeh sortir avec une petite fille dans les bras. C'était sûrement Donya me dis-je ; je ne la connaissais pas. Elle avait grandi depuis les photos que m'avaient envoyer mon père deux ans plus tôt

Azadeh : Ô mon Dieu !

Elle posait la petite par terre et courrait dans mes bras. Elle n'avait pas changée , elle était belle

Azadeh : Ma gazelle ! C'est pas possible

J'avais beau luter contre mes larmes elles étaient bien trop fortes pour moi. Elle m'embrassait et je sentais chez elle la même chaleur que j'avais toujours senti depuis que je l'ai connu

En aimant mon père elle avait aussi accepter de m'aimer autant que lui et elle n'a jamais manqué à cette loi

On a mit une bonne dizaine de minutes avant d'enfin entrer dans la maison , qu'elles m'aient présenter mes deux dernières petites sœurs. La cadette avait en effet quelques airs de petite Jazeera. Donya quant à elle restait retissante , elle ne me connaissait pas

Azadeh : Je vais appeler Mohsem ! Mon Dieu

Elle avait les yeux rouges mais tellement brillants de joie. Je ne me suis pas opposée à ce qu'elle comptait faire

Ma mère et Camille qui avait maintenant sept ans sont arrivées avant mon père et mon frère. Elle a fait un petit malaise en me voyant mais rien de grave. On s'est regarder quelques secondes en silence avant que je n'aille moi-même me blottir contre sa poitrine , m'excuser et lui dire à quel point je l'aimais et elle m'avait manqué. Terriblement manqué

Maman : J'ai cru que tu n'étais plus de ce monde , Jazeera. Pourquoi nous avoir infligé ça ?

Elle refusait de me lâcher. Elle voulait peut-être se convaincre que c'était bien moi , sa fille

Maman : Je t'aime tellement. Quelle femme tu es devenu. Soubhanna LLaah !

Je fus surprise  de remarquer son changement. J'ai compris à l'instant où je l'avais vu qu'elle avait embrassé l'Islam

Elle portait un jilbab noir , elle était radieuse. Je l'avais rarement vu aussi épanouie

Maman : Je ne pensais pas te revoir ! Tu nous a fait tellement de peine

Moi : Excuse moi , excuse moi

Elle approchait Camille qui me reconnu sans hésiter et qui elle aussi , de manière timide , m'embrassait

La maison était remplie de pleurs et de joie. Je pensais sérieusement pas être accueillie d'une telle manière. Mais celui dont je craignais le plus la réaction était certes mon papa , le premier homme de ma vie

Maman : Laisse-moi te regarder. Tu es d'une beauté... mon Dieu !

Elles étaient toutes autour de moi et pleuraient , riaient. Azadeh m'avait dit que mon père allait bientôt arriver

J'appréhendais terriblement son arrivée et lorsque le moment était arrivé ; il a d'abord été sous le choque , ne m'a pas prise dans ses bras , pas dit un mot. Il est resté planté devant la porte d'entrée et moi , paralysée devant lui à ne pas savoir que dire

Il avait prit quelques rides mais il était toujours mon papa , le plus beau

Maman : Mohsem (...) notre fille est de retour

Un brin d'émoi le submergeait et j'ai bien cru qu'à un moment il se serait mis à pleurer

Jihane : Papa (...)

Il passa sa main sur ses yeux et en une fraction de seconde il me tirait vers lui et me serra fort dans ses bras

Je pleurais à chaudes larmes. Le sentir aussi près de moi était une guérison pour mon cœur

Moi : Excuse moi Papa ! Excuse moi

Papa : Shhh

On ne se lâchait pas , j'en avais absolument pas envie. Le lien qui m'avait un jour lié fortement à lui était entrain de renaître et quelle agréable sensation

Dernière Danse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant