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J'espérais donc de tout coeur qu'il avait juste essayer de voir ma réaction en disant qu'il allait refaire sa vie. Je rêvais a nouveau d'amour avec Aghdal , de rien d'autre

Moi : Tu vies en banlieu maintenant ?

Aghdal : C'est ça

Je me sentais coupable mais ne lui montrait pas. J'avais entendu dire que sa vie avait été totalement chamboulée, qu'il vivait dans un appartement du centre de Brasilia, que Matob avait quitter sa prestigieuse école privée pour une école du centre, qu'il travaillait très dur pour faire ses preuves eu sein de Xena, une entreprise qui venait de sortir de terre. J'étais coupable parce qu'il avait renoncé a tout pour moi et j'ai refusé

J'étais la seule fautive

J'avais essayer de joindre Nafiseh quelques fois mais je tombais toujours sur messagerie. Je n'ai pas voulu croire que je ne représentais plus rien pour elle. Je me suis dis qu'elle voulait peut-être éviter les disputes avec Ashem qui était tout aussi coupable que moi de la nouvelle vie que menaient son fils et son petit fils. Nous étions en faite, tous, plus ou moins coupables

J'avais, peu avant la naissance de Marjann, fait un gros virement sur un compte qu'Aghdal et moi avions ouvert après notre mariage pour le futur de Matob. J'ai fais ce virement depuis la France afin que ni Matob ni Aghdal ne manquent de quoi que ce soit mais d'après mon banquier, Aghdal n'a pas touché un centime de cet argent. C'était sa fierté. Je savais que même s'ils crevaient sous un pont, il n'y toucherait pas par simple fierté mais j'avais espèrer qu'il s'en serve au moins pour continuer a scolariser Matob dans son école

Moi : Matob se plait dans sa nouvelle école ?

Aghdal : Oui

Heureusement, ce n'était pas un enfant capricieux mais ça ne m'empêchais pas de me sentir coupable. Je n'ai pas voulu rester plus longtemps dans cette pièce où visiblement, ma présence n'était pas nécessaire

Je suis allée pleurer un coup dans ma chambre ; pleurer de regret, de tristesse...voir Aghdal faire connaissance avec Marjann me rappelais à quel point j'avais été injuste

Aghdal s'en est allé au bout d'une heure et demie sans me dire au revoir. Je n'avais rien d'autre à faire que d'attendre la prochaine fois qu'il reviendrait voir Marjann et esperer que son coeur ne soit pas complétement rempli de rancoeur

Dans la peau d'Aghdal

Lorsque j'arrive à Brasilia le lendemain, je rentre d'abord prendre une douche et vais chercher Matob qui se trouve chez mes parents. Je klaxonais en arrivant pour qu'il sorte car je ne voulais pas rentrer

Ma mère sortait seule et m'invitais a les rejoindre à table. Elle me précise que mon cousin Zia est là avec son épouse et mon autre cousin Bardia. Ma mère a tellement insisté que je me suis dis que j'allais entrer juste leur passer mon salâm et repartir avec Matob

Tous : Wa aleykum salam

Matob était assis prés de mon père qui me regarda à peine. Zia était en tailleur face à une jeune femme au tchador bleu nuit, au rapide coup d'oeil que je lui jetais, je remarquais ses yeux clairs et sa peau mate. Elle était à l'image de Farah, on aurait presque dit qu'il avait fait exprès d'épouser une femme ressemblant physiquement à la précédente

Bardia : Tu ne t'asseois pas ?

Moi : Non. Matob, tu ne viens pas embrasser papa ?

Il avalait une cuillère de soupe et venait se blotir dans mes bras

Maman : Il n'a pas encore fini de manger. Assied-toi et mange avec nous

J'étais fatigué pour refusé l'invitation de ma mère. Je prenais un coussin et m'y assayais. L'athmosphère était palpable. Je n'avais plus vu mon père depuis des mois, depuis qu'il avait nommé Zia vice président. Mon cousin avait tenu sa promesse ; il avait di qu'il finirait pas acceder à la direction de l'entreprise, un poste qui m'était dû depuis toujours et pour lequel j'avais travaillé dur. Il avait tenu sa promesse. Rien que de penser que mon père avait confiance en lui pour le nommer à un tel poste...j'étais jaloux mais pas seulement, j'étais inquiet. Jazeera avait raison à l'époque lorsqu'elle me disait que Zia avait un côté sombre, il avait un masque et j'avais maintenant la même sensation qu'avait eu Jazeera et pourtant, je ne l'avais pas écouté

Je savais que Fontes courrait à sa perte avec Zia à sa tête et puis mon père n'était plus tout jeune, il avait déjà eu des accidents cardiaque alors penser que s'il s'en allait Zia deviendrait Président et acteur principale de Fontes me rendait malade. Ce n'était pas l'argent qui m'interessait. J'avais peur que ma famille perde ce qu'elle avait tant peiné a construire

Bardia : Mon oncle à dit que tu étais à Boa Vista, le travail ?

Moi : Je suis souvent en déplacement. Et toi, depuis quand tu es là ?

Bardia : Je suis arrivé samedi dernier. Je suis chez Zia pour le moment

Zia lui, avec son sourire en coin semblait impatient d'entamer une discussion avec moi

Zia : Nous t'avons tous attendu pour mon mariage. Nous étions déçu de ne pas te voir. J'aurais aimé te présenter mon épouse

Je ne disais rien. Je n'avais rien a dire. Matob prenait tout son temps pour manger comme s'il voulait passer l'éternité à cette table

Zia : Tu aurais au moins pu laisser Matob assister à cette fête

Moi : On sera présent pour ton divorce si tu tiens tant à nous

Maman : Aghdal !

Zia riait l'air de dire "tu ne gâcheras pas mon union avec celle-ci". Je ne comptais rien gâcher, il le ferait tout seul comme avec Farah. Je ne misais pas beaucoup sur ce mariage qui à l'évidence, était un mariage arrangé entre ma famille et celle de cette jeune femme. Si elle n'avait pas encore compris qui était l'homme qu'elle avait épousé, ça n'allait pas tarder. Zia est un homme impulsif qui ne sait pas parler aux femmes. Il ne sait pas en prendre soins, il ne fait preuve d'aucune galanterie, il n'était homme que physiquement. Un homme, un vrai ne frappe jamais une femme encore moins s'il prétend l'aimer

Zia : Ma femme (...) enfin, celle qui me servait de femme m'a abandonner, la tienne t'as abandonner : nous sommes quittes, cousin

Moi : Je ne t'ai jamais rien dû et tu ne m'a jamais rien dû. Matob, si tu as encore faim tu mangeras à la maison, allons-y

Papa : J'aimerais te parler, Aghdal

Enfin il posait les eux sur moi. Cette situation n'avait pas l'air de m'affecter mais j'étais terriblement désolé que mon père et moi ne partagions plus rien. Il avait toujours été l'une des personnes dont j'étais le plus proche et admiratif et cette distance qui nous séparait me faisait mal mais je me sentais innocent de quoi que ce soit

Nous quittions le jardin et, devant le capot de la voiture, nous sommes rejoins par ma mère et les faits me sont exposés :

Dernière Danse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant