~ Across ~

Prologue

"Puisque le monde se meurt, que les humains se détruisent, détruisent les autres espèces.

Puisqu'ils pensent être les maîtres, les plus puissant, les couronnés sur la longue chaîne de la nature.

Pourquoi ne pas leur faire ressentir la peur d'être confronté à l'inconnu et l'inferiorité ?"

L'homme posa un regard luisant de fierté sur son travail. Son sourire dépassait les brèches de l'imaginable, ainsi que son bonheur, élevé à des extrémités indécentes.
Il avançait, doucement, tout doucement, au milieu des pétales violets. Des centaines de pétales, des centaines de fleurs.

Une étendu de petites fleurs, fragiles et vulnérables, pourtant éprise d'un extraordinaire pouvoir.

Celui de donner la vie.

Pas à un être humain, pas à un animal, à aucun être vivant.

Elles donnaient vie au pouvoir.

C'est grâce à ces frêles plantes flottant contre le vent que son plan trouvait graine, tout commençait par les fleurs, tout finirait avec les fleurs.

Le monde s'élèverait à un jour nouveau, grâce à elles.

Il commençerait à les étendre à un petit territoire, écrirait les bribes de l'histoire, verrait les personnages évoluer, se perdre,se battre, s'acclimater, comprendre.

Les personnages d'une bien belle histoire.

Ses personnages.

L'homme s'avança encore, effleurait les fleurs, caressait chaque pétale avec la tendresse d'un père.

Qui aurait droit à ses fleurs ? Ça il le savait déjà, pas de hasard dans son histoire, aucun.

Il contrôlait les personnages.

- Jaebum-hyung !

Alors que son regard vagait parmi les petits éclats violets dansant au vent, il aperçu que des silhouettes s'élançaient vers lui.

Six silhouettes immortelles, tout comme lui, puissante.

Bien qu'il restait le plus puissant.

Six êtres qui écriraient l'histoire avec lui, qui choisissaient les personnages avec lui, qui faisaient évoluer les évènements à ses côtés.

Ses coéquipiers.

Le plus jeune de ces êtres lui sauta dans les bras, et il le rattrapa avec entrain. Ce gamin le dépasserait bientôt, il grandissait trop vite.

- Qu'attendons-nous ? Tu as dit qu'on allait créer les mutants, pourquoi est-ce que nous ne partons pas tout de suite ? Demanda le garçon pendu à ses bras.

L'homme ria, les yeux doux sur ce visage à l'orée de la jeunesse, puis éleva ce même regard sur chacun de ses camarades.

Il les observa, les detailla, se sentit encore plus fier que face aux fleurs.

Ces êtres là étaient comme lui, des puissances supérieures.

Des dieux.

Et ensemble ils créeraient un nouveau monde, ils puniraient les humains en les mettant face à une espèce supérieur.

Supérieur et pourtant similaire à eux.

- Nous y allons, créer les mutants prendra du temps, beaucoup de temps. Il nous faut prendre ce temps, pour en créer de tout type, de tout genre, de tout âge.

L'homme partagea un sourire avec ses camarade, alors que le champ de fleur autour d'eux semblaient une immense valse prise dans le vent.

- Il faut prendre le temps, comme pour vos élus, il vous prendre le temps de les choisir, de bien les choisir.

Une mouvement de tête commun gagna ses coéquipiers, effluves de joie et d'impatience qui les gagnait.

Ils allaient créer des êtres supérieur aux hommes.

Ils allaient les punirs, leur ouvrir les yeux, changer le monde.

Puis ils regneront eux-même, sur ce nouveau monde.

Par l'intermédiaire de leurs élus.

(quelques années plus tard...)

Un enfant blondinet se tenait au centre d'une pièce, assit sur une chaise et attendant sagement qu'on lui révèle la raison de sa présence. Ses habits étaient ceux d'un prisonnier et ses mains menottés reposaient sur ses genoux immobiles.
Il fixait le sol, les yeux parfaitement ouvert. Aucun signe de peur ou d'appréhension n'était détectable chez lui.

Le gamin ne présentait aucune émotion.

Et pourtant, dans sa tête c'était un bordel monstre.
Plusieurs voix parlaient en même temps, lui révélaient bien trop de chose, bien trop de vérité pour son petit corps chétif.

Il releva la tête quand un homme lui posa une question. Il n'entendit pas cette dernière, les bruits dans sa tête étaient bien trop fort.
Mais il savait ce qu'il devait répondre, les voix le lui disaient.

- Le fou sans histoire, l'assassin brisé, le joueur futé, la marionette robuste, le dur bienveillant, le voleur apeuré, le battu haineux...

L'homme en face de lui ouvrit légèrement la bouche, ne comprenant certainement pas les dires de l'enfant.
Mais sans lui donner le temps de demander quoi que ce soit, le petit continua:

- Sept personnes, des criminels ayant atteint la vingtaine. Ils sont la solution, ceux qui aideront les personnes qui gouvernent réellement.
Les mutants seront leur commencement et leur fin, les gabiers d'un monument qu'ils ne pourront conduire seuls...

Plus aucun mot ne sorti de la bouche de l'enfant après cela.
Les voix lui imposaient de ne pas en révéler plus.

Lui, cet enfant, le plus jeune des mutant.

Le tout dernier mutant.

Il n'obseissait qu'aux ordres des voix.

"Puisque les humains se pensent imbattable, que se passerait-il si nous les confrontons à une espèce bien plus puissante qu'eux ?"