- Tu as peur de nous ? Tu sais on est des criminels mais on est pas méchant, Affirma Wonho avec le timbre de voix le plus caressant dont il était capable.
Le mutant ne lui répondit pas et demeurait dans un mutisme profond, chose désormais habituelle venant de sa part. Dans un soupir, Wonho balança la tête en arrière. Le comportement de son vis à vis était, certes compréhensible, mais tout de même extrêmement frustrant. Cela allait maintenant faire deux jours déjà que le petit mutant offert par les scientifiques leur « tenait compagnie ». Mais durant tout ce temps il n'avait pas prononcé un seul mot, ni même ouvert la bouche dans l'idée d'en prononcer un.
Il les suivait seulement en silence, comme un petit chien apeuré par ses maîtres, et posait sur les cinq prisonniers des regards intimidé et parfois chargé de larmes.
Wonho était conscient que Baekhyun avait raison d'avoir peur, puisque chaque membre de leur petit groupe portait la solide et stupide étiquette de « criminel extrêmement dangereux ». Dans sa tête des milliers de scénarios devaient tourner et dans chacun d'eux il se voyait sûrement mourir.
Après tout, il avait été "offert" aux prisonniers pour une raison bien précise, celle de devenir leur cobaye personnel. Par ce principe Wonho pouvait comprendre les craintes et les regards apeurés du garçon. Mais il détestait avoir l'air d'un monstre martyrisant un petit être à l'allure si vulnérable et déjà fragilisé.
Il se devait de le rassurer, de lui ouvrir les yeux sur qui ils étaient vraiment pour qu'il n'y ait pas la moindre méprise. Et surtout, il fallait que Baekhyun sache qu'aucun d'eux ne lui ferait jamais de mal.
Alors qu'un énième soupir perça la barrière de ses lèvres, Wonho porta subitement son attention vers la porte de la pièce. Cette dernière venait de s'ouvrir, laissant entrer une jeune femme qui leur offrait un grand sourire.
- Bonjour madame Kim, salua-t-il en détachant enfin son regard du blondinet.
- Alors c'est vrai qu'ils vous ont donné un mutant. Même si on m'a demandé de l'ausculter j'avais du mal à y croire. Ça va être la première fois que j'en vois un de si près, répondit l'infirmière en ignorant sa salutation
- Oh ne t'emballe pas, il ne sont pas si différent de nous. Mais celui-ci est particulièrement timide alors vas-y doucement.
La jeune femme attacha ses longs cheveux en souriant davantage. Elle était vêtu d'une longue blouse blanche, ouverte sur une tenu jean tee-shirt d'une grande simplicité, mais qui habillait parfaitement ses formes musclé. Kim Jisoo n'était pas bien vielle, seulement 25 ans, mais elle faisait bien plus que son âge. Sûrement la fatigue du métier, elle était infirmière dans des prisons depuis l'obtention de son diplôme. Travailler avec des criminels n'étaient pas de tout repos, bien que son embauche à la prison Noire, pour s'occuper d'un même petit groupe de prisonniers de manière récurrente, devait lui accorder une certaine pause.
Elle prépara tranquillement ses accessoires de soin, sans paraître le moins du monde perturbé ou effrayé par la présence du jeune mutant, puis se rapprocha des deux garçons.
- C'est gentil de ta part de l'accompagner pour la consultation. Vous avez de la chance qu'on m'ait chargé de m'occuper de lui, étant donné que j'avais déjà la charge de vous cinq.
- Une chance ? Tu dis ça parce que ça te donne une occasion supplémentaire de me voir ? Je comprend, c'est difficile de se passer de moi.
Wonho s'était levé pour l'approcher, et La jeune femme lui offrit une gentille tape sur le torse accordé a un petit rire. Puis, avec tendresse, elle vient l'entourer de ses bras et déposa son menton sur son l'épaule, dans ce qui semblait être une forte étreinte. Pourtant, malgré la douceur avec laquelle ils s'étaient collé, tout deux savaient pertinemment qu'il ne s'agissait pas là d'une action porteuse d'affection.
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~ Across ~
RandomDans une prison aux murs aussi sombre que la nuit, tâché d'une humidité sanglante, des mutants dépérissaient Entre les murs d'un laboratoire aménagé, perdu entre secrets et menaces, des criminels survivaient. Et enfermé dans le cocon d'une maison...
