~ Across ~

Le dragon

- Mon dragon est mort, annonça Bambam avec une moue boudeuse.

Ses camarades acquiescèrent en lâchant quelques petits commentaires tel que:

"c'est triste"

"ça devait arriver"

"qui est le prochain déjà ?"

"OK"

- Vous pourriez au moins avoir l'air un minimum attristé, il était génial mon dragon... j'en étais trop fier en plus...

- Tu savais très bien qu'il allait mourir pourtant, je ne vois pas de quoi tu te plains, lui répondit Jinyoung en soupirant

- Et puis il va bientôt "s'éveiller" dans son "'au-delà", à quoi bon être triste ? Enchaina Mark.

- Je suis triste quand même

Certain des hommes rièrent face à la réaction immature de leur ami, tandis que d'autre affichèrent des mines réellement touché, par un pur attendrissement.
Le concerné se contenta de grossir ses joues avant de partir enfiler un manteau.

- Ou vas tu Bambam ? Demanda Jeabum en relevant les yeux de ses fiches de notes

- Mon enfant va avoir droit à une belle cérémonie, je ne peux tout de même pas rater ça, ce serait indigne du bon père que je suis.

Un fou rire général s'éleva alors que le garçon ronchonnait et disparaissait rapidement, porté par les capacités surhumaine que lui procurait son statut de dieu.

[...]

Bambam ne pouvait quitter le corps de Kris du regard.
Il faut dire que ces amis mutants s'étaient bien occupé de lui, on aurait presque pu croire qu'il dormait dans son cercueil de bois.

Chacun des garçons offraient leurs dernières paroles au dragon, pleurant plus ou moins. Même les personnes qui ne le connaissaient pas paraissait ébranlé par cette "cérémonie".
Ils étaient tous réuni dans la forêt, placé en cercle autour de corps de Kris, afin d'offrir un dernier regard, une dernière paroles, un dernier souvenir avec le défunt.
Dans peu de temps ils fermeraient le cercueil et Chanyeol y mettrait feu, sous la surveillance de Suho qui n'hésitera pas à user de son pouvoir si les flammes se propageaient sur les arbres.

Bambam observa chaque garçon faire ses adieux à Kris, mais son cœur se serra quand le tour de Tao arriva.
Le garçon pleurait à chaude larme, d'une vois brisé et pourtant si tendre qu'elle provoquait les pleurs de chacun, il ne cessait de répéter au défunt à quel point il était reconnaissant et désolé.

Le jeune dieu ne pouvait s'empêcher de le trouver touchant et d'être lui-même plus attristé encore.

Ils étaient, en réalité, tous si touchant.
Ils avaient le sentiment d'être en sécurité et que la mort de Kris serait la pire chose qui leur tomberait dessus.

Mais ce n'était pas le cas.
Ça Bambam en avait pleinement conscience.

- Tu ne vas pas faire tes "adieux" à ton "enfant" avant qu'ils ne ferment le cercueil ?

Il releva le visage et tomba sur la silhouette de son collègue, Jackson.
Il lui souriait, puis fit un geste de la main pour l'inciter à approcher le corps du Dragon.

Bambam acquiesça et s'exécuta.

Quand il arriva devant le visage de Kris, il ne sut quoi faire.
Pourtant il devait se dépêcher, les mutants et humains ne pouvaient le voir et pourraient très bien cacher le corps avant qu'il n'ait put prononcer le moindre mot.
Déjà Chanyeol et Lay approchaient pour venir déposer une planche en bois sur le "cercueil"

- Tu as fait du bon travail, je suis fier de toi, eut-il le temps de souffler avant que sa création ne disparaisse de son champ de vision.

Bambam s'envola pour venir se replacer au coté de Jackson et observer la mise à feu du corps.

- Il a accomplit sa mission, il a fait ce pour quoi il était né, tu n'as pas à être malheureux. Il nous rejoindra bientôt, ce n'est pas un adieu que tu lui présentes, le rassura son ami en passant la main dans son dos.

- C'est facile pour toi, ta création n'est pas la première à perdre la vie.

- C'est parce que ton élu joue un rôle très important.

Bambam acquiesça en observant le feu qui prenait.
Les larmes coulaient à flot alors que le cercueil brûlait.

Doucement il souleva la main et usa de ses pouvoirs pour faire pleuvoir une volé de feuille autour des flammes. Ce geste offrit à la cérémonie une certaine beauté magique, dont tout les humains et mutants profitèrent sans comprendre l'état réellement "magique" de ce moment.
Le jeune dieu voulait rendre hommage à l'homme qu'il avait créé, le félicitant d'avoir accomplie, avec brio, la mission de sa vie.

Dans un autrefois

Élection 5:

Les 7 dieux s'étaient séparé pour se mettre à la recherche de ceux qu'on nommait les "élus".

Bambam se laissait porter par le vent, tournoyait dans le ciel en riant au éclat.
Il avait l'air d'un fou, d'un gosse, mais s'en fichait pas mal. Il n'était visible à aucun être vivant et ses amis, les seuls capables de l'apercevoir, avaient l'habitude de son comportement.

Après plusieurs mètres parcourut à l'aide du souffle du vent, il s'arrêta enfin face à une maison.
Elle ne semblait ni vraiment grande ni vraiment petite. Simplement de taille moyenne et pourtant minutieusement décoré et entretenu, ce qui en révélait suffisamment sur le statut de la famille y résidant.
Il traversa un mur et arriva dans un beau salon avec un style plutôt moderne.
De part de d'autre de la pièce, une femme d'un âge inqualifiable se précipitait pour récupérer diverses affaires tel que ses chaussures ou son sac.
Elle semblait en retard et totalement paniqué par cette idée.

- Je rentre vers 21 heure ce soir et ton père travaille très tard. Tu mangeras seul, ne faits pas de bêtise, dit-elle en sortant de la maison, sans un regard au récepteur de ses paroles.

Bambam, lui, posa les yeux sur la personne à qui elle venait de parler.
Un enfant était assis au milieu du salon, jouant gentiement avec une figurine de dragon.
Il semblait jeune, trop jeune pour être laissé seul ainsi et pour se nourrir par lui même.
Mais pourtant, le petit garçon ne semblait pas se préoccuper de sa soudaine solitude.

- Comment t'appelles-tu ? Lui demanda Bambam en se dotant de visibilité, avant de s'accroupir face à l'enfant.

- Kihyun.

- Je vois, et tu aimes les dragons Kihyun ?

Le petit reposa le jouet pour venir planter son regard dans le sien. Ses yeux n'exprimaient rien, même pas cette petite étincelle qu'on trouvait, habituellement, dans les pupilles d'un enfant.

- Les dragons n'existent pas, alors je ne peux pas les aimer

- Qui t'as dit ça ? Ta maman ?

Il hocha la tête en faisant la moue, Ce qui dessina un sourire infiniment attendit sur les lèvres de Bambam.
Il  posa les yeux sur le jouet de l'enfant, un dragon aux écailles rouges et blanches, et l'effleura d'un geste pensif.

- Tu veux que je te prouve que les dragons existent ? Un jour, je t'en présenterais un.