Chapitre 90

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Mon ventre s'arrondissait doucement, timidement. Mais le plus embêtant, ce n'était pas les nausées, les étourdissements etc... mais la surprotection de Thranduil ! BON SANG qu'est- ce qu'il peux être casse-pied a la fin !!! 
J'avais finis par en avoir assez d'être sans cesse dans les appartements sans pouvoir sortir ! Et puis un matin, je passais comme une flèche sous le nez de Thranduil et sortis rapidement avant de me mettre à courir. J'entendis ses cris de colère et de rage et il me poursuivit avant que je finisse par lui échapper. Je finis par déambuler dans les couloirs qui pouvaient être interminablement longs... et surtout un vrai labyrinthe mais je finis par retomber dans la salle du trône. J'étais déjà épuisée et je compris pourquoi il ne voulait pas que je sorte... je m'épuisais rapidement... et puis ... je portais un enfant... Mais je n'aimais pas rester a rien faire!!!! Et alors que je soupirais, marmonnant des jurons et toutes sortes de politesses... Je sentis une présence qui me fit frissoner. Je me tournais doucement, tout doucement avant de le voir, le visage fermer, le regard froid, aucune émotion ne passa sur son visage... Il passa près de moi et fis comme si j'étais pas là... Bon... Je m'assis sur les marches et vis passer la réunion avec ses conseillers puis ensuite il donna quelques ordres avant de descendre de son trône et s'en aller sans un regard, sans un mot. Je le suivis le coeur battant. Mais malheureusement, ma fatigue me ralentit et il finit par entrer dans les appartements et verrouiller la porte. Je restais plantée là, abasourdie... Puis la peur d'avoir commis quelque chose qui le blesserai vint. Je filais donc dans ma chambre secrète et découvris qu'elle était dans un triste état... La poussière recouvrait les draps... j'époussetais, fit un peu le ménage et sortis sur la terrasse et m'accoudais au balcon... Les regrets montèrent en flèches alors que je remuais sans cesse mon geste idiot et sa réaction... je finis par me détester d'avoir fuis alors que je venais de comprendre pourquoi il le faisait ! La colère vint ensuite et je ruminais avant de voir le soleil se coucher. 
Je ne voulus pas retourner voir si il avait déverouiller la porte... peut être que non, la déception de la trouver close me hantais... et me déprimais, alors je préparais le lit et ramassais quelques branches mortes et allumais un feu avant de souffler et m'asseoir. Les nausées reprirent mais je réussie a fixer le feu et cela se calma rapidement. Je sortis une couverture en peau de mouton... On étaient en plein hiver... Et je m'enroulais dedans... je vis les flocons tomber laissant un paysage blanc et presque fantomatique. Je souris... Dans environ un mois... j'allais partir... lorsque le printemps viendra. Je ravalais un soupir de tristesse et fixais le feu. Il m'apaisait... il me rappelait tant de souvenirs avec mon frère... je laissais échapper un sourire amusée me rappelant d'une scène où il voulut me montrer comment dompter le feu mais cela s'était mal passé et le feu s'était accroché à ses cheveux et Mairon paniqué tentant de l'éteindre avant que je finisse par arriver a le ramener dans ma main. Après cet épisode, on riait entre moi et mairon et parfois Melklor nous lançais des regards noirs digne de faire fuir les esprits les plus puissants avant de rire avec nous... Ah ! ce temps là... Maintenant il me manquait... Etait-il enfin en paix ? Ne souffrait-il plus ?  Je ravalais un instant de faiblesse et me concentrais sur des images positives comme le bébé... sera t-il un garçon ou une fille ? Quel sera sa ressemblance avec Thranduil ? Les yeux ? Les cheveux ? Le visage ? Sa prestance ? 
-" Est-ce que tu ne serais pas deenue folle par hasard Flora !?" demanda une voix froide me coupant dans mes pensées. Je sursautais et levais les yeux avant de voir Thranduil, les bras croisées furieux, les yeux étincellants. 
-" euh... Non mais ...je... pensais que...". Son regard me fit un peu froid dans le dos. 
-" Tu pensais quoi !?" demanda t-il presque en haussant la voix. 
-" que la porte de tes appartements étaient fermés a clé... et donc j'ai pensé que tu ne voulais plus me voir entrer donc j'ai voulu...". 
-" PARDON !? Depuis quand j'aurais décider que tu n'entre plus !?" cria t-il, il s'avança, me faisant reculer. 
-" Tu rentre dans la chambre ! je t'attends depuis trois heures !! " lança t-il glacial et il me tira le poignet et m'emporta avant d'éteindre le feu d'un coup de pied et me tira sans ménagement, sans penser une seconde que je serais peut être fatiguée. 
-" Thranduil... Je peux pas marcher vite...!" dis-je tentant de me défaire de sa poigne qui me broyais le poignet. Il finit par s'arrêter et je me cognais contre lui avant de reculer. Il poussa un juron et se tourna vers moi d'un coup et me souleva brutalement me prenant par surprise. Je serrais son manteau et il marcha vers les appartements avant d'entrer et me faire entrer dans la salle de bain où il me déposa et me défit de mes vêtements puis me souleva et me mit dans l'eau chaude fumante. Puis il enleva son manteau et pris du savon et m'aida a me savonner le dos et me laver les cheveux. J'étais un peu étonné par ce revirement, alors qu'il paraissait en colère.
-" Tu... Tu es faché... ?" demandais-je hésitante. Il continua de me laver soigneusement les cheveux avant soudain de me tirer la tête en arrière et je croisais son regard, dur comme du silex. 
-" Que crois-tu  que je sois content ? Que je te serre dans mes bras ? alors que tu viens de désobéir a ma demande ?  Que je te dise "ne t'inquiète pas ! tout va bien !" alors que tu étais dans le froid entrain de risquer ta santé et celle du nouveau né dont tu ne pense pas une seule seconde! Tu crois vraiment que je suis en ce moment même calme et joyeux !?" demanda t-il avant de repousser ma tête en avant et me les mouiller pour faire enlever le savon. Je serrais les lèvres.
-" je suis désolée..." murmurais-je.  Mais il ne répondit pas. Il finit de me laver les cheveux et se leva et partit sans un mot. Je sortis du bain et me séchais avant de prendre la robe de nuit et l'enfiler, les larmes aux yeux. Ses mots étaient durs... Mais vrai... je n'avais pas penser a cette vie qui était en moi mais a moi et mon confort... 


La Seconde ChanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant