Vingt cinq

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Romy

J'avais pris la décision cette nuit que j'allais tout dire aujourd'hui aux garçons. Ça commençait à faire un bout de temps que je les côtoie et ils ont le droit de savoir. Ce n'est pas correct de ma part de les laisser dans le flou comme ça.

- T'es sûre ?

J'hoche la tête. Elyo attrape son téléphone et tape un rapide message demandant aux autres de venir.

- T'as pas besoin de te forcer tu sais ?

Je ne dis rien. J'ai envie de le faire, j'en ai besoin. Il comprend que je ne changerai pas d'avis et que je suis bien décidée à expliquer la situation à ses amis.

Le temps que les garçons arrivent, je vais dans ma chambre. J'ouvre la fenêtre et m'assois à même le sol face à celle-ci. J'attrape le cendrier et m'allume une cigarette. Comme à mon habitude, je regarde le ciel et le haut des immeubles. C'est une journée bien ensoleillée pour un jour d'hiver.

- Ça va ?

Pas la peine de me retourner pour reconnaître la voix du Polak. Je ne réponds pas et finis ma cigarette avant de l'écraser dans le cendrier.

- Tu vas leur dire ?

- Oui.

Finalement je me lève et me tourne vers lui.

- Ça va aller ?

- Ils ont le droit de savoir.

Il ne répond pas. Il n'y a rien à ajouter non plus. Il me fait signe de le suivre jusqu'au salon où sont installés tous les garçons.

- Tu voulais nous dire quoi mec ?

- Ouais. Pourquoi on dirait qu'on fait une réunion ?

- Je dois vous parler.

Tous les yeux se tournent vers moi. Je crois qu'ils sont toujours autant surpris que je parle. Après tout, depuis qu'ils sont au courant je ne leur ai pas vraiment parlé à part à Polak et Zeu.

- Je suis schizophrène.

La bombe était lâchée. Je les regarde un à un. Aucun ne parle, ils ont l'air assez surpris mais ne disent rien. Je continue alors à expliquer ma situation mentale.

- A cause de la maladie, je me suis renfermée sur moi au point de ne plus parler. Je vais mieux, je prends mon traitement correctement mais c'est pas encore ça. Même si ça va bien mieux qu'avant.

Je n'avais pas envie de rentrer dans les détails comme je l'avais fait avec le faux blond. Toujours debout face à eux, je m'assois finalement sur un des fauteuils libre. Elyo me lance un regard fier et je lui rends un léger sourire comme réponse.

Personne ne prend la parole et ça me mets mal à l'aise, sachant que j'en suis la cause. Je n'arrive pas à savoir si ce silence est gênant, pesant ou tout simplement normal. Après tout, ils ont besoin d'assimiler ce que je viens de leur dire.

- Quelqu'un a du feu ?

Du coin de l'œil, je regarde le blond qui attend un briquet pour allumer la cigarette qui pend à ses lèvres.

Grâce à son intervention, le silence fut rompu. J'ai remercié d'un sourire le Polak d'avoir réussi à briser le malaise.

Au fond d'ma tête - PLKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant