Chapitre 59 : Un espace-temps parallèle figé au cœur d'un désert aride...

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La reine tira sur un rideau blanc orné de constellations d'or, qui dévoila un sablier. Il se remplissait lentement de grains de sable doré.

- Silice, nos amis ont besoin de toi :

" Entre l'étoile et la lune,

Entre les mille et une dunes,

La renarde du désert,

Te guidera à travers ses terres..."

Tu es une renarde aquatiquo-dorée du désert, tu seras un excellent guide pour eux dans ces contrées reculées... Et puis... Ça sera très rapide : une fois dans l'espace-temps, un vent violent de poussière dorée voudra vous repousser et vous devrez donc agir très vite et sortir la reine de là avant de partir ! leur apprit Ébonite.

- C'est compris ! On va vite revenir !

- Très bien, Silice, prends ce sablier. J'espère de tout cœur que ma puissance de la justice vous aidera dans votre quête ! Mais je ne peux pas venir : il faut que je répare le mal que les jugements injustes ont causé ! Prenez-vous les mains pour revenir ici...

La renarde interstellaire lui tendit l'objet, qui a son contact s'effrita dans l'air et créa ainsi une pluie, voir même un tourbillon d'or... Une fois la tempête calmée, ils aperçurent autour d'eux la nuit. Un désert rempli de sable extrêmement fin, blanc, légèrement argenté et un paysage aux aux grands palmiers à fleurs ainsi qu'un ciel aux milliers d'étoiles d'argent scintillantes... Mais aussi des ruisseaux d'eau turquoise qui sillonnaient les dunes ! Quelques poissons curieux aux écailles brillantes et colorées les observaient en riant.

- Il y a une silhouette là-bas ! leur montra Zéphir.

- Il a raison, allons voir ! l'approuva Amira, les yeux plissés.

Il commençait à faire froid, et le vent se levait, empêchant nos amis de bien distinguer le chemin dans le sable pailleté.

- J'ai l'impression qu'on avance pas ! cria Zéphir.

- C'est normal, dans le désert, on se repère difficilement, expliqua Silice en haussant la voix (on n'entendait presque rien à cause du vent !). J'espère que l'ombre qu'on aperçoit est bien celle de Jasmine, ajouta-t-elle cette fois-ci en criant pour se faire comprendre entre le bruit assourdissant du vent et le sable qui volait dans tous les sens.

En s'approchant enfin de l'ombre, ils remarquèrent que cette dernière n'appartenait... À personne !

- Comment est-ce possible ?! s'étonna Zayra, presque effrayée.

Hakim se plaça devant les autres pour les protéger au cas où.

- Peut-être est-ce un nouveau sortilège, s'illumina Annie

- Essayons d'examiner cette ombre pour voir si elle appartient à Jasmine, suggéra Nina.

- Les reines nous ont donné des pouvoirs, leur rappela Zayra. Je suis sûre que nous pouvons deviner à qui appartient l'ombre même dans la tempête.

- Oui, essayons, se concentra Nina.

Ils observèrent attentivement la silhouette, et celle-ci semblait porter une robe aussi légère que les nuages. Aussi, en fermant les yeux, ils ressentirent le parfum d'une douce fleur : le jasmin ! Leurs pouvoirs leurs permettaient de ressentir les émotions qui se dégageaient de l'ombre et ils reconnurent Jasmine !

- C'est elle, prenons-nous les mains ! fit Annie, sûre d'elle.

- Mais comment lui tenir la main, elle est aussi transparente qu'invisible, se lamenta Minuit.

- Laissez-moi faire, je vais vous dire où se trouvent ses main en faisant des mesures d'angle et de longueur à partir de la lumière de la lune, de nos ombres et de la sienne, les rassura Silice, toute contente de pouvoir leur être utile grâce à ses calculs. En quelque temps, elle leur pointa la position exacte des mains de la reine.

- Le mieux à faire est de se mettre en cercle autour de la reine et le premier et le dernier d'entre nous toucheront l'endroit où doivent se trouver chaque main de Jasmine, raisonna Zayra.

Ils exécutèrent donc les ordres de la panthère noire. Au début, il ne se passa rien, mais heureusement, au bout de quelques secondes, qui parurent une éternité à nos amis... Il eut une lumière aveuglante d'un azur profond, et nos amis se retrouvèrent téléportés au château d'Ébonite !

Cependant, ils arrivèrent en tombant sur le sol, l'air totalement perdu, comme ne se souvenant de rien, tant le vent du désert était violent. Le brusque changement d'ambiance passé, ils ouvrirent les yeux et virent se tenant près d'eux... La magnifique reine du royaume des nuages, mais qui semblait n'être qu'une image.

- Jasmine, nous t'avons retrouvée ! s'écrièrent les deux petits chiens.

- Enfin ! Je savais que vous viendriez me sauver, rit-elle. Au moment où je vous ai accueillis dans mon palais, j'étais encore moi-même, mais par la suite, j'ai senti que mon corps se faisait posséder par un espion de Noir-Suie. Mon âme s'envola donc peu à peu vers cet espace-temps parallèle figé, c'est pourquoi vous n'arriviez qu'à voir mon ombre, l'ombre de mon âme ! Accompagnez-moi vite au palais des nuages, je vous en prie !

- C'est justement ce que nous allions faire, lui sourit Zayra.

Soudain, Rubidium entra dans la pièce :

- Vous êtes encore là ?

- Oui, mais maintenant, ils vont vraiment partir, dit tristement Silice.

- Ne t'inquiète pas, nous reviendrons, la consola Annie. Et merci, car sans toi, on n'aurait jamais sauvé Jasmine !

- De rien et au revoir, j'ai promis à Rubidium de jouer avec lui !

Silice et Rubidium leur firent un signe de la patte et partirent en courant et en se chamaillant joyeusement. Ils étaient tellement heureux d'être à nouveau ensemble !

Zayra, ma panthère magiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant