Chapitre 5

1.5K 83 18
                                    

J'étais dans cet horrible endroit froid prénommé hôpital. L'air semblait me suffoquer et mes jambes se fragilisaient. Cet espace me rappelait ce jour où cette personne, ma mère, s'était fait tuer, a été arraché de moi. D'un coup mon cœur se mit à se condenser qu'il me fit attrapa l'endroit où il se situait avec force. Je vis mon père sortir de sa chambre ne dévoilant aucune expression, les docteurs parurent l'en empêcher, mais il ne leur donnait pas le choix. L'une des infirmières vient me voir et m'expliqua la situation avec du malaise, elle me demanda avant cela si ça allait et je lui répondit que oui, essayant tant bien que mal de cacher mon visage nauséeux.

La maladie mon père s'était aggravée. On ne s'y attendait aucunement. Je me dis que la maladie rattrapait tout le monde, mon père était musclé, beau et fort, mais qu'importe, il était toujours malade et sa maladie était incurable. Mon père me dépassa en me jetant un coup d'œil bref et sortit de l'établissement, je le rejoignais essayant de marcher assurément cachant la détresse que je ressentais. Un chauffeur nous conduit dans une belle voiture noire, mais discrète.

—Emmenez nous, vous savez où, s'il vous plaît, demanda mon père, d'un ton froid.

Je voulais lui imposer mon désaccord face à sa sortie soudaine de l'hôpital, le fait qu'il doit y rester encore quelques jours était sûrement vitale. Néanmoins, je me retins.
Je savais que cette conversation n'irait pas loin.
Il ne dit toujours rien, il regardait à travers la fenêtre. Je me questionnai s'il avait peur, peur de ce que le destin lui offrait ou au contraire s'il n'attendait que ça. Mon père était pareil à cet homme, Kaleb, ces yeux à lui ne brillaient pas, non plus. Mais je me souvins d'un précieux souvenir. Une fois, j'ai vu ses yeux s'illuminés, ce jour-là, il regardait ma mère en souriant, il l'embêtait, la taquinait, et lui donna le plus somptueux des regards amoureux que j'ai connu.
Je l'observai encore une fois, je regardai profondément ses yeux éteints et je priai que pour qu'un jour, ils puissent étinceler encore une fois.

Quelques minutes plus tard, nous arrivons.
Le chauffeur descendit et ouvrit la portière pour mon père puis pour moi. Je lui offris un grand sourire en signe de remerciement, il fut un peu étonné puis embarrassé, il se dépêcha de rentrer dans son véhicule. Je regardai ce qui se trouvait devant moi. Il y a un grand bâtiment luxueux. Il était noir et doré. Majestueusement bien peint.
Ça doit être un hôtel cinq étoiles.

—Voici notre maison, lança mon père, de son ton habituel.

—Notre- Quoi ?!, répétai-je, ne comprenant pas où il voulait en venir.

Il me sourit tendrement et me tendit la main. J'attrapai sa main chaude et dure et l'accompagnai. Je remarquai qu'il n'y avait aucune poignée pour ouvrir la porte d'entrée. Mon père se rapprocha face à une sorte de tablette, il montre sa tête ce qui fit directement ouvrir la porte.

—Il faudrait qu'on y inscrive aussi ton visage, hija, affirma-t-il.

Je suis épatée, tellement que j'en ai plus les mots...

On rentra.

L'intérieur est somptueux, il y a de grandes décorations et de grandes fenêtres et bien sûr, il avait de grosses pancartes avec écrit dessus « La Luna ». Ça ressemble à un hôtel. Il y avait au moins des milliers de personnes ici. Ils discutaient tous et certains étaient en train de rire. Ils buvaient, dansaient, filles comme garçons. Ils se draguaient aussi. Ils avaient tous des tatouages de lune dans leurs corps.
Je serrai mon pendentif sans m'en rendre compte un moment.

—Qui sont-ils ? Ce n'est pas notre maison ?, questionnai-je.

Il sourit et gloussa. Il regarda les gens qui s'étaient arrêtés en le voyant entrer.

LA LUNAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant